Stick-RPG
Le jeu débute par une erreur système qui vous entraîne vers la création de votre personnage : un bonhomme bâton. Alors oui, vous allez pouvoir gérer sa couleur de peau, sa corpulence, ses cheveux et le reste, mais cela n’aura que peu d’effet puisque vous resterez dix barres verticales qui vont bouger et manier une épée et un bouclier. Un traitement graphique sommaire, mais uniquement pour votre personnage, puisque le reste de l’environnement se pare de belles couleurs et de textures discutables. The Last Hero of Nostalgaia joue-t-il avec les performances de la Switch ou est-ce qu’il y a de véritables problèmes d’affichages de textures ? Difficile à dire puisque le jeu est pris sous le prisme du bug.
Tentant de manier aussi bien l’épée que les références et les clins d'œil, The Last Hero of Nostalgaia joue sur notre nostalgie mais pas que. Car les références empruntés n’ont rien de rétro : il s’agit plutôt d’un copier-coller de Dark Souls, avec ses mécaniques et ses spécificités. Autant pour la nostalgie récente des heures passées dans l’un des univers Souls. Le décalage se fait dans la façon de présenter les choses : le jeu est conscient d’être un jeu, vous êtes clairement le joueur derrière votre console et on vous le fait savoir. Le quatrième mur n’a pas besoin d’être brisé s’il n’a jamais été construit, n’est-ce pas ?
Anti-narrateur
C’est comme un anti-héro, mais pour les narrateurs. Ça regroupe tous ces narrateurs qui ne rêvent que de vous voir mourir dans d’atroces souffrances dès les premières minutes du jeu. Ce que vous ne manquerez pas de faire, puisque vous allez intégrer le gameplay à la dure. Comme dans les Souls. Et la copie ne s’arrête pas là : mécaniques de jeux semblables, difficulté aussi violente, malgré l’aspect rigolo de votre personnage, etc. Mourir signifie perdre tout ce que vous avez acquis, mais vous pourrez restaurer votre mémoire et retrouver quelques objets, points d’xp, etc. se fera en retrouvant votre cadavre.
Dès le début, vous allez devoir faire face à plus d'un ennemi. Et à cause d’un système de verrouillage aux fraises. Appuyez sur le joystick droit pour cibler votre adversaire vous fera soit perdre du temps, soit ne fonctionnera pas, ce qui causera votre perte en deux coups. Un die and retry à la dure, qui vous pénalise dès la zone de tuto. A cela s’ajoute une caméra qui est aussi à côté de la plaque et qui ne manquera pas de vous pénaliser encore plus que la force des ennemis. Le tout sous les réflexions désagréables de notre narrateur favori (non) qui rêve de vous voir mourir et abandonner.
The last Hero of Nostalgaia est à double tranchant : soit il plaira aux fans de Souls qui veulent changer un peu tout en conservant une grande difficulté, soit il leur déplaira complètement, à cause du côté parodique faussement assumé. Dans tous les cas, The Last Hero of Nostalgaia est un titre ambigu. Malgré des choix graphiques et d’ambiance assez originaux, le jeu peine sur de nombreux aspects : le graphisme n’est pas stable sur Switch, la réactivité des touches est assez faible malgré une prise en main intuitive.
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