Zeldark souls
Le jeu se déroule en vue 3D isométrique. Vous incarnez un renard qui se réveille complètement amnésique sur une plage quelque part. Comment vous êtes arrivés là ? Qu’est-ce que vous devez faire ? Aucune histoire ne vous est contée, aucune cinématique ne vous apporte quelconque information. Les clins d'œil à l’univers Zelda sont omniprésents, à commencer par la tenue de Tunic. Sa tunique verte, son bouclier et son épée ne sont pas sans rappeler ceux de Link.
Un hommage qui va jusqu’à reprendre l’évolution cryptique qui caractérise les Zelda-like, avec son lot de difficultés et de secrets. Si vous voulez comprendre ce qu’il se passe, vous allez devoir le découvrir par vous-même. Heureusement, sur votre route se trouvent quelques panneaux avec des indications. Malheureusement, ils sont inscrits dans des caractères incompréhensibles. Vous finissez par rencontrer vos premiers ennemis, des slimes hostiles qui souhaitent visiblement en découdre. Quelques coups de bâton et hop, le slime trépasse. À l’approche d’ennemis plus coriaces, le besoin d'une arme plus efficace se fait tout de même sentir. Des objets sont disséminés partout sur la carte, vraiment partout ! Pensez à bien explorer chaque petit recoin. On dirait qu’il y a un léger enfoncement derrière ce mur ? Allez-y ! Vous pourriez découvrir un passage qui mène vers un trésor ou même trouver un raccourci pour faciliter l’exploration. Parmi ces objets, vous trouvez rapidement une épée.
Zelda-like mais pas que ! Au gré de nos pérégrinations, on s’aperçoit vite qu’un autre genre vient influencer grandement le gameplay de Tunic. Si vous êtes familiers avec les Souls-like, vous ne serez pas dépaysés avec ce jeu. Outre son esthétique mignonne, le jeu cache bien sa dimension punitive. En effet, on retrouve les mécaniques centrales des classiques de Fromsoftware, aussi bien dans le déplacement, dans la gestion des ennemis que dans l’approche de la mort.
Tomber sur une zone d’ennemis compliqués peut tourner au cauchemar si vous n'êtes pas encore au niveau ou équipé du bon matériel. A la manière d’un Dark Souls, lorsque vous mourrez, après être réapparu à un point de résurrection, vous devez retourner à l’endroit de votre mort pour y récupérer les quelques points de vie ainsi que l’argent laissé au combat. On retrouve également les roulades qui permettent d’esquiver mais qui sont aussi utiles pour se déplacer plus vite. Attention toutefois à ne pas trop en user, cette technique utilise de l’endurance qui est visible sur une barre en bas de l’écran. Vider la totalité de la barre augmente les dommages reçus.
La ruse du renard
Tunic s’est immédiatement fait remarquer par sa mécanique de jeu centrale, ce fil rouge qui s’étend jusque dans les doux souvenirs des jeux vidéo de l’époque : le manuel d’utilisation. On vous a dit un peu plus tôt que rien n’est expliqué. Et bien, ce n’est pas totalement vrai. En réalité, vous trouvez dans votre exploration des pages du manuel du jeu. Rédigées dans le même dialecte que celui des panneaux et parfois traduites en français, vous parvenez quand même à comprendre ces bribes d’indications grâce aux précieuses illustrations. Des informations sur les commandes, sur l’interface du jeu, ou les objectifs, ces pages regorgent également de secrets pour comprendre un peu plus l’histoire. Par souci de préservation, on ne vous en racontera pas plus. En effet, ce mystère omniprésent prend le rôle de moteur à la quête aux réponses.
Les ennemis sont de plus en plus forts et ils s’inscrivent chacun dans un pattern précis qu’il faut prendre le temps d’observer avant de foncer tête baissée. Rappelons que le jeu est punitif et à moins que votre dernier point de sauvegarde ne soit récent, la mort n’est pas conseillée. Vous avez toujours le choix d’aller à leur rencontre ou de rebrousser chemin et explorer une autre partie de la carte pour revenir plus tard. Pour les affronter, vous avez plusieurs actions de combat à disposition. Le petit renard est rusé et sait comment disposer des objets que vous ramassez pour combattre, comme l’épée citée précédemment ou des armes à distances. Les combats sont exigeants et demandent une bonne gestion de l’espace et des coups portés en prêtant toujours attention à la jauge d'endurance. Un combat au demeurant banal peut se transformer en lutte homérique.
L’ombre au tableau
Venons-en maintenant à la question la plus importante de ce test : qu’en est-il du portage ? Il est indéniable que le jeu garde tout son intérêt et sa qualité de gameplay quel que soit le support. La Switch pêche dans ses capacités de performances et c’est un fait qu’on a observé plus d’une fois. On est témoin de situations où le portage altérait totalement la qualité du jeu de base. Ici, le résultat n’est pas si radical.
Au lancement du jeu, on constate immédiatement un temps de chargement légèrement plus long que sur la version XBOX. Mais ce qu’on remarque surtout, c’est la qualité graphique. Dès les premiers déplacements, une gestion des ombres saccadée donne un résultat baveux en mouvements. Rien qui ne provoque de ralentissement notable en jeu ou ne rend le visuel handicapant en jeu. Mais quand on sait que Tunic est aussi remarqué pour sa direction artistique particulièrement belle, on ne peut que déplorer ce résultat. La colorimétrie globale est un peu plus terne mais reste jolie. Malgré cela, l’expérience en jeu est toujours aussi satisfaisante. La bande-son renforce avec brio la qualité graphique en difficulté sur Switch et vient même gommer ce défaut qu’on finit par ne plus remarquer. Les titres signés Lifeformed et Janice Kwan plongent le joueur dans l’univers mystérieux du jeu.
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