Fault ? Kézaco ?
Lightkravte prend place dans l'univers de fault et en est une préquelle. Sorti en 2020, fault - Milestone One nous y raconte l'histoire de la princesse Selphine et de sa garde royale, Ritona. Et elles font bel et bien partie des personnages que l'on retrouve dans fault - Lightkravte. Ici, vous incarnez Khaji, un jeune fermier qui rêve de devenir peintre (principalement pour peindre les plus belles femmes du Royaume... ou plutôt toutes les femmes, soyons généreux). D'abord recalé à l'examen permettant aux jeunes gens de faire le métier de leurs rêves, il décide tout de même de se lancer dans l'aventure. Aux contacts des autres protagonistes, il va apprendre à évoluer et à exercer son art, ou du moins à essayer. Nombreux seront les personnages féminins à pointer du doigt que son obsession pour elles, n'est pas saine, mais que voulez-vous, notre Khaji s'obstine. Avant de finalement évoluer un peu, mais c'est une évolution lente et pas totalement efficace sur tous les sujets.
A ce stade du test, il convient de préciser deux choses. La première, le jeu n'est pas traduit en français ni ne bénéficie d’aucun doublage. Comme il s'agit d'un kinetic novel, vous n'avez aucun choix à faire et qu'il ne faut que lire l'intégralité des longs pavés qui s'offrent à vous. Un certain niveau d'anglais (même s'il reste moyen) est nécessaire. La seconde chose : fault - Lightkravte prend place dans l'univers de fault - Milestone One. Et si vous n'avez joué à aucun des jeux fault, vous n'allez pas comprendre grand chose. Il s'adresse en effet aux fans, comme une bouffée d'air frais en attendant la sortie du prochain jeu de leur licence. Le lore du titre n'est pas très expliqué, les développeurs partant du principe que seuls les amateurs y joueront. Ce n'est donc absolument pas une porte d'entrée dans l'univers fault. Si vous êtes intéressés par ce type de visual novel, commencez plutôt par Milestone One.
Ces éclaircissements faits, nous pouvons retourner à notre test.
On peut jouer ?
Oui. Et non. Fault - Lightkravte ne fait pas partie de ces visual novel où le joueur est partie prenante de l'aventure. Vous y êtes littéralement le spectateur, un spectateur passif qui assiste à une histoire sur laquelle il n'a aucune prise. Exit les choix à faire. Vous ne faites que lire ou interagir avec les dialogues pour en apprendre plus. Au niveau des contrôles, c'est relativement simple aussi : R permet de mettre le passage des dialogues en mode automatique (ZR et ZL d'avancer ou de revenir en arrière rapidement et manuellement). Avec A vous validez une ligne de dialogue pour avoir accès à la suivante. Y ouvre l'encyclopédie où certains termes sont explicités (ceux soulignés dans les dialogues), tandis que X ouvre le menu du jeu, avec la sauvegarde, les options, etc.
Et... c'est tout. Lightkravte étant un visual novel où vous n'avez rien à faire, ce n'est pas vraiment nécessaire de s'encombrer avec des boutons. Si vous jouez en version portable, le tactile est bien présent, et plutôt plaisant notamment pour cliquer sur les mots soulignés. Pour le reste, installez-vous dans votre canapé, avec un thé chaud, et lisez !
D'un point de vue technique, le jeu tient bien la route : les sprites de chaque personnages sont animés, les arrières-plans esthétiquement réussis, les musiques collent plus ou moins à l'atmosphère des scènes. A cela s'ajoute aussi un effet visuel un peu dérangeant : l'arrière-plan bouge si vous faites bouger la console (en portable) ou les manettes. Un peu comme si, en penchant la manette vers la droite, vous pouviez allez voir le reste du décors au-delà de ce que permet l'écran. L'effet est légèrement vomitif lorsque vous ne le savez pas, d'autant qu'en portable, on reste rarement totalement immobile, l'effet peut donc être présent à chaque mouvement.
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