Test de Vagante, Rogue-like plateformer impitoyable
Vous cherchez un défi de taille ? C’est vrai il y en a marre des jeux trop faciles ! Vagante ou l’art et la manière de mourir arrive sur Switch pour y remédier. Attention, on compte les points !
TestScénario 0%, Jouabilité 100%
Difficile de faire un gros titre plus explicite que celui-ci. En effet, ne vous attendez surtout pas à une histoire riche et pleine d’émotions. Elle n’est juste jamais venue au monde. L’action se déroule dans un univers de Dark Fantasy, oui car même sans récit, l’ambiance est lugubre et très sombre !Pour compenser, Nuke Nine a tout misé dans le développement d’une jouabilité riche. Il faut prendre Vagante dans ce sens sinon vous risquez fortement d’être déçu si vous attendez autre chose. Mais concrètement comment se déroule une partie ?
Il faut déjà choisir son mode de jeu à travers une partie en solo, en local ou en ligne. C’est un jeu qui a été pensé pour s’amuser en coopération. Effectivement être seul s’avère être rude. Mais c’est le meilleur moyen d’apprendre les bases à travers un tutoriel fort bien expliqué mais tout en anglais. Pour les francophones que nous sommes, pas de traduction et cela ne semble pas prévu au programme.
Tout d’abord il faut choisir une classe, parmi trois disponibles et deux qui se débloquent plus tard. Vous avez le choix entre un chevalier, un voleur, et un mage. Chacun commence avec des statistiques et un équipement spécifique à sa classe. Vous commencez dans un donjon généré aléatoirement. On constate immédiatement la dominante verticale de l’action. On évolue dans des niveaux à défilement horizontal et surtout vertical bouré de plateformes avec des passages secrets. Puis on finit par mourir et vous allez comprendre pourquoi.
Dans la douleur, je t’appelle !
Peu importe la classe choisie, le tutoriel est le même pour tous. On vous y apprend comment attaquer de mêlée, à distance, à sauter et lancer vos sorts. On y aborde aussi comment se déplacer ainsi que se mouvoir discrètement, s'agripper et se positionner au rebord des plateformes. Le tutoriel se termine sur l’importance de trouver un feu de camp pour reprendre des points de vie et dépenser ses points suite à une montée de niveau….Oh ça rappelle un jeu super dur, un truc qui commence par Dark.Vous avez maintenant toutes les bases. Dès le départ, les ennemis ne vous font aucun cadeau, car si le tutoriel vous en dit beaucoup sur les commandes, c’est à vous découvrir dans la souffrance les patterns des monstres. Les premières fois seront extrêmement pénibles pour ne pas dire rebutantes.
Votre personnage bouge de façon très rigide autant que les attaques manquent de souplesse. Elles sont rectilignes et leur portée assez courte. Si elles ne manquent pas de puissance, elles manquent de rapidité et vice versa. Si ce ne sont pas les monstres qui ont votre peau, ce sont les pièges qui l’auront. Les donjons en sont truffés et il faudra apprendre à les reconnaître. Surtout que la luminosité est très faible. Votre champ de vision est limité alors gare où vous posez le pied.
Une fois mort, un écran s’affiche avec une barre de progression. Mais qu’est-ce que c’est ce truc ? On recommence, puis on meurt à nouveau. On comprend vite que plus on tue d’ennemis dans notre run et plus on acquiert de points de progression en parallèle de gagner des points d’expérience pour son personnage. Il faut cependant bien distinguer les deux.
Éternel recommencement
Gagner des points d’expérience durant le run permet d’acquérir des points améliorations qui sont utilisables uniquement au repos du feu de camp. Ils permettent plus de force, plus de vitalité, ou plus d'intelligence pour les attaques magiques. Ils permettent aussi selon la classe choisie de développer des aptitudes propres à chacune.Le chevalier peut se protéger des attaques, le voleur faire des esquives et le magicien identifier les objets automatiquement par exemple. Chacun peut choisir son build en fonction de ses préférences de joueurs car il y a de nombreuses possibilités. C’est là qu’on constate qu’il est possible de progresser de manière exponentielle.
La jouabilité s’en retrouve complètement modifiée. Là où au départ on a du mal à faire mouche et à se déplacer, on devient rapide et quasiment intouchable à sauter dans tous les sens. On tue des ennemis d’un seul coup et bien d’autres choses. Seulement une fois mort, c'est le retour à la case départ avec un personnage level un et tous les défauts qui vont avec.
Pour en revenir à cette barre de progression lorsque l’on meurt, elle ne régresse pas. Au contraire, une fois au bout, elle débloque ce qu’ils appellent un background. Il y en a de nombreux à débloquer. Ils sont en fait un ou plusieurs passifs. En plus de raconter une petite histoire, ils octroient à notre personnage des bonus mais aussi des malus pour certains. Vous pouvez commencer avec un point de compétence mais vous subissez un malus de deux points sur la chance. Vous ne recommencez pas complètement à zéro. C’est ainsi que de run en run vous allez toujours plus loin mais dans un éternel recommencement. A vous de choisir judicieusement votre background de départ selon la classe et votre style de jeu.
C’est surtout les boss qui vous font progresser de manière fulgurante. Ils octroient une importante somme de points d’expérience et de progression. Vous pouvez très bien passer votre chemin en les évitant mais n’espérez pas devenir plus fort pour le niveau suivant ni débloquer un background à votre mort. Seul, on en fait rapidement le tour, mais à plusieurs, jusqu’à quatre cela devient beaucoup plus intéressant. Les ennemis sont plus forts mais on va plus loin ensemble.
Chaque classe n’est sélectionnable que par un seul membre. Alors il faut se répartir les rôles. Une classe comme le mage, ultra difficile à jouer seul prend toute son ampleur en multijoueur. Comme quand il acquiert l’identification des objets. Une compétence très utile avec la horde de loot à récupérer, dans laquelle il y aura des potions empoisonnées et d'autres équipements maudits. Car oui, on le répète, les monstres ne sont pas les seuls à vouloir votre peau, dans un donjon il y a pire, la sournoiserie et le vice.
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