Test de Ys IX : Monstrum Nox, peut mieux faire, et c’est dommage.
Nihon Falcom est célèbre pour la série The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel, mais pas seulement. La saga trentenaire inspirée du folklore breton reprend les devants de la scène avec un neuvième épisode, voici le test de Ys IX : Monstrum Nox !
TestMonstrum quoi ?
Si vous n’avez jamais fait un Ys de votre vie, ce n’est pas un souci. Il y a quelques références aux précédentes aventures d’Adol mais rien de bien dérangeant pour votre compréhension de l’histoire principale. En résumé Adol est un aventurier de renom qui a parcouru le continent grâce à tous les épisodes de la saga. Pour ce neuvième volet, son aventure l’amène aux portes de la ville de Balduq où sa célébrité joue contre lui. Accusé d’être un trouble-fête, car toujours impliqué dans des événements catastrophiques. Il est emprisonné sans sommation. Il rencontre dans les tunnels de la prison une femme mystérieuse qui va le maudire, faisant de lui un Monstrum.Mais c’est quoi un Monstrum ? Il s’agit d’êtres humains aux capacités surnaturelles. Cette femme, Aprilis, ne lui donne aucune explication sur le pourquoi du comment. Ce don a pour objectif de servir ses intérêts à elle. Adol se retrouve alors avec une nouvelle apparence, des dons surhumains, et une nouvelle mission contre sa volonté. Il doit combattre des monstres nommés larvas, qui proviennent d’une autre dimension, la Nuit de Grimwald. Aprilis pour ne rien changer, se garde de vous donner la moindre explication au sujet de toute cette mise en scène.
Les autres Monstrum, car Adol ne sera pas seul, s’amuseront et s'agaceront régulièrement d’ailleurs des mystères engendrés par Aprilis. Comme quoi, on pourrait penser que le scénario manque de cohérence au départ alors qu’il n’en est rien. Au fil de l’avancée, les langues se délieront et les origines de ce combat feront surface.
L’histoire de ce neuvième épisode est très mystérieuse et ne déplait pas. On prend plaisir à avancer de chapitre en chapitre. Chacun met très bien en avant le passé et le récit de chaque personnage jouable.
L’aventure rime avec l’exploration
En parallèle de ce récit alléchant, il y a une multitude de quêtes annexes qui complètent le récit principal. En dehors des autres Monstrum que vous découvrez en détail durant chaque chapitre, se greffent d’autres personnages non jouables et au background très bien développé également.Chaque chapitre fait la part belle à l’exploration de la ville de Balduq. Vous constatez très rapidement qu’il vous est impossible d’en sortir, du moins au départ. La malédiction des Monstrum vous empêche de fausser compagnie à Aprilis car elle ne vous a pas demandé votre avis. Des barrières sont érigées partout dans la ville.
Chaque Monstrum dispose d’un don unique, que vous récupérez lorsqu’ils intègrent votre troupe. Adol, alias le Roi Rouge peut se téléporter via des points précis, et les autres ont des capacités comme marcher sur les murs ou encore planer dans le ciel. On vous laisse découvrir les autres.
L’histoire se déroule principalement au sein des murs de Balduq. La logique étant de vous permettre d’explorer de plus en plus d’endroits dans la ville au cours de votre progression. Chaque chapitre vous offre la possibilité de débloquer une partie de la ville. Sous ces faux airs d’open world, Balduq est une cité immense que vous pouvez explorer en toute liberté entre les quêtes annexes et principales. Il est relativement agréable de pouvoir escalader les murs et de voler au-dessus de la ville pour découvrir des secrets en tout genre. Il y a même un marchand qui sera friand des panoramas de la ville.
Pour débloquer les zones inaccessibles, vous devez réaliser des quêtes secondaires, ou affronter de nombreux larvas afin de remplir une jauge de Nox. Cette jauge fait apparaître un portail vers la Nuit de Grimwald. A l’intérieur de cette dimension vous combattez de façon similaire à un Tower Defense avec divers objectifs, des vagues de monstres et un boss. Une fois réussi, vous faites tomber une barrière de la ville, et ouvrez la voie vers de nouveaux lieux à explorer.
Une réalisation indigne d’une grande saga
Le récit et l'exploration, même si nous aurions souhaité plus de liberté dans les mouvements, sont des points très positifs du titre. La saga a toujours un style action RPG. Cependant c’est justement l’action qui pose souci dans cette épisode. Bien que les combats soient très nerveux, il y a un bourrinage de touche indéniable, lui donnant un aspect très beat'em all.L'action est brouillonne et confuse. Malgré un système de visée correct, les ennemis se déplacent à toute vitesse et dans tous les sens, amenant la caméra à les suivre aussi rapidement. Ce qui peut vite vous faire perdre vos repères dans l’espace. Vous devez trop souvent réajuster la caméra, ou alors arrêter de viser un ennemi au risque de taper dans le vide.
Même si les capacités des Monstrum sont très utiles en combat, comme celle du Roi Rouge qui permet de se téléporter auprès des ennemis visés, le temps de vous retrouver dans l’espace, l’adversaire est déjà ailleurs. Ce qui est dommage car le système de coups spéciaux et d’attaques finales est très abouti.
Pour ne rien arranger à ces combats brouillons, la réalisation graphique du titre semble avoir au moins dix ans de retard par rapport aux standards d’aujourd’hui . Malgré une architecture très inspirée de l’époque médiévale de l’Europe, notamment de la France, les décors sont très vides. Les textures sont granuleuses. Ce qui contraste d’autant plus avec les personnages qui disposent d’une réalisation plus aboutie. L’exploration, notamment verticale, de la cité est pourtant un aspect très positif du jeu avec ces grandes bâtisses.
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Je ne parlerai pas de la gestion de la caméra et de l'épée, changements qui auraient probablement cassé certaines scènes du jeu.
Les graphismes, en revanche, pour avoir testé la démo Switch en mode portable, c'est sûr que ce n'est pas terrible par rapport un PC en 2K.
Par contre, y a erreur sur la personne : ce n'est pas Falcom qui développe les versions Switch mais
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