Test de The Wreck : toucher en plein cœur !
Attention cœurs sensibles, la petite pépite du jour risque fort de vous faire succomber… Nous testons The Wreck, et personne n’en sortira indemne !
TestDans la tête de Junon…
The Pixel Hunt, studio français déjà à l’origine du très réussi « Enterre-moi, mon amour » mais aussi de « Inua - a Story in Ice and Time », n’en est plus à son coup d’essai et on sent bien ici tout le talent et l’expérience du studio pour nous proposer des histoires bien écrites, et un enrobage visuel très convaincant. On l’a dit, Junon est une scénariste qui peine un peu à trouver l’inspiration et va vraisemblablement s’inspirer de sa propre vie pour écrire. À moins que ce ne soit l’inverse ? Ce sentiment persistant va vous guider tout au long de l’aventure : qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est ce qui est écrit ? Cerise sur le gâteau, vous allez pouvoir revivre certaines scènes et en modifier les dialogues / actions, comme on corrigerait les passages d’un roman quand on souhaite le peaufiner.Tout commence alors que vous recevez un appel de l’hôpital : votre mère vient d’être admise en soins intensifs pour une rupture d’anévrisme, la situation est critique et vous êtes désignée comme la personne de confiance, la seule et unique qui va devoir prendre LA décision concernant la suite des évènements. Une situation déjà affreuse mais qui va prendre tout son relief en découvrant l’histoire de Junon et de sa famille à travers des souvenirs passés hauts en couleurs.Assumer cette charge mentale semble impossible pour Junon sur le moment, et c’est tortue chamboulée qu’elle décide de fuir pour réfléchir. Malheureusement, sur le retour de l’hôpital, elle va subir un accident de voiture, qui va se dérouler au ralenti et vous provoquer une remontée de 1001 souvenirs marquants (ou non) de votre vie. Une vraie introspection va alors débuter : vous allez apprendre à mieux connaître et comprendre Junon, à l’apprécier évidemment mais également à découvrir ses parts d’ombre, les relations pas forcément évidentes qu’elle entretient avec sa mère et sa sœur, tout le passif qui entoure cette famille un peu particulière et qui rend finalement cette décision encore bien plus complexe qu’on l’imaginait déjà.
Une réalisation convaincante avec des choix artistiques marqués.
S’il est peu pertinent ici de parler de « gameplay », sachez qu’il va surtout être question d’accompagner Junon dans le présent, à travers ses doutes et les dialogues qu’elle peut avoir avec ses proches par exemple, mais pas seulement : de multiples souvenirs vont remonter à Junon et vous allez l’aider à les explorer à nouveau pour en extraire le sens caché et les leçons à retenir.Graphiquement, le rendu est vraiment agréable à l’œil et la patte graphique nous a vraiment convaincus. Le tout tourne parfaitement sur Switch et ne souffre pas la critique. En outre, la réalisation des scènes façon cinéma, les éclairages et la mise en scène globale nous ont vraiment séduits.Manette en main, vous allez donc pouvoir choisir certaines réponses de Junon, mais aussi exprimer ses pensées : celles-ci sont mises en valeur à l’écran et vous pourrez choisir de les explorer, ou bien de rester dans l’immédiateté du dialogue. Parfois vous aurez des choix à faire sans possibilité de retour, d’autres fois le temps jouera contre vous. Rassurez-vous, parcourir l’aventure reste somme toute très aisé.En outre, l’exploration des souvenirs est un peu plus immersive encore puisque vous devrez avancer / rembobiner dans la scène pour y déceler des petits détails importants. Encore une fois, il n’y a rien de bien sorcier et cela rend juste l’exploration plus interactive. Une très bonne idée donc !
Des mouchoirs... et des rires !
Alors évidemment, le pitch n’est pas des plus comiques et pourra en rebuter certains. Toutefois, n’allez pas croire que The Wreck est une expérience déprimante : ce n’est pas du tout le cas. Souvent léger et porté par une Junon cyniquement drôle au délicieux accent français (mention spéciale aux doublages de grande qualité), le jeu aborde en revanche des thèmes forts et qui marquent : la famille, la maladie, l’amour, le deuil, la dépression… On ne verse heureusement jamais dans la déprime, mais vous risquez effectivement de verser quelques larmes à certains moments clés. Loin d’être un défaut, c’est surtout le signe que The Wreck a su viser juste pour nous toucher en plein cœur !
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