Trine 4: The Nightmare Prince, l’épisode ultime ?
Quatrième opus d’une franchise qui nous a habitués à toujours une très grande qualité visuelle, The Nightmare Prince est un retour aux caractéristiques des deux premiers volets après un troisième épisode différent qui avait divisé. Nous sommes donc à nouveau en terrain plus que connu. Est-ce alors un opus qui n’apporte rien de plus ou au contraire un best-of du savoir-faire de Frozenbyte ? Réponse tout de suite.
TestLe monde court le danger de voir apparaître de nombreuses créatures maléfiques mais toutes les personnes que le Prince rencontrera risquent aussi de matérialiser leurs propres cauchemars. Le chaos risque de s’installer très vite.
C’est donc une mission à haut risque qui attend nos trois compères et va nécessiter d’arpenter de nombreux décors et déjouer de nombreux obstacles avant de pouvoir mettre la main sur le Prince, avec le risque, lors de la confrontation finale, de devoir affronter leurs propres cauchemars. Un scénario pas exceptionnel mais qui néanmoins nous donne un but.
Un titre beau, bon, mais quid de réelles nouveautés ?
Lorsque nous avions acquis à l’époque les deux premiers titres sur Wii U, nous avions été enchantés par les graphismes de très haute qualité et la grande solidité technique de la conversion. Aucun souci à se faire pour ce quatrième épisode sur Switch, il est visuellement magnifique, notamment au niveau de sa gestion des lumières.C’est en enchantement aussi bien en mode portable que console placée dans sa station d’accueil, cette dernière possibilité que l’on vous recommande tout particulièrement pour pouvoir jouer jusqu’à trois en coop et profitez ainsi du luxe de détail sur les différents plans. Pour tout dire, sur un écran 55 pouces, on est aspiré par la beauté du jeu et on ne compte pas les heures.Au gré de 5 actes et de 18 niveaux (les trois premiers servant de mise en jambe sous forme de tutoriel), nos trois compères vont traverser paysages enneigés, forêts, jardins, marais, en passant par le manoir du Prince et des tombes hantées. Il y a également l’Académie Astrale. De quoi flatter notre rétine et apporter une variété bienfaitrice. L’environnement jouera souvent un rôle dans les énigmes, avec la glace, l’électricité, des plaques magnétiques et des portails.
Les amateurs souhaitant compléter le jeu à 100% auront de quoi faire, les développeurs ont dissimulé de nombreux bonus et EXP dans différents recoins, nécessitant de l’astuce pour pouvoir les atteindre et profiter ainsi de tout le potentiel du titre. Bon, on cherche encore à notre niveau comment atteindre certains d’entre eux.
Toutefois, si le décor est riche en petites animations et que l’on doit interagir très souvent avec différents éléments pour franchir des obstacles, on regrette qu’il n’y ait pas plus de d’interactions « gratuites » avec le bestiaire que l’on rencontre. C’est beau mais toujours un peu figé.
L’animation en revanche est réglée aux petits oignons, c’est fluide, bref du tout bon. A ce niveau, Trine 4 est donc un excellent opus qui fait plaisir de voir tourner parfaitement sur sa Nintendo Switch (le bonheur est d’autant plus grand que les trois précédents opus sont également disponibles sur la console, nous permettant de profiter de l’intégralité de l’expérience).
S’il existe une compilation des quatre titres, la question se pose à ceux qui n’ont jamais joué à Trine et voudrait tester un seul épisode en priorité : le 1,2 et 4 sont construit sur le même principe, une exploration en vue 2,5 D avec des mécanismes similaires. Le Trine 4 étant le plus complet aux niveaux des possibilités de chaque personne, on vous conseille ce dernier opus même si au niveau enchanteur des décors on hésite avec Trine 2, vraiment superbe (mais peut-être l’affect joue car nous avons découvert la franchise sur Wii U d’abord avec ce second opus, le premier ayant été adapté ensuite).
Et l’épisode 3 ? Il est différent, car les développeurs ont tenté de proposer un gameplay 3D et il semble que l’équilibre n’ait pas été optimum. Nous l’avons très peu vu et joué personnellement (sur PS4), nous éviterons de donner un avis définitif sur ce troisième opus qui a largement divisé et semble avoir déçu, les développeurs ayant acté le mauvais accueil et s’en étant excusés. Trine 4 est donc une remise à zéro des compteurs, un retour aux fondamentaux mais aussi une prise de risque minime pour contenter les fans et ne décevoir personne. C’est dommage, car lorsqu’on a joué aux deux premiers épisodes, on se retrouve en terrain tellement connu que l’on ne peut que faire un peu la fine bouche.
Une difficulté croissante avec des paramètres qui prennent réellement bien en compte le jeu en coop.
La réussite de Trine 4 est d’être accessible dès le départ aux novices. La difficulté est progressive et le joueur découvrant seul le jeu aura l’impression de bien avancer les deux premières heures sans se sentir trop vite bloqué. A noter qu’il n’existe que deux réglages de difficulté (pas de mode hard).En revanche, cela se corse très vite ensuite, avec des niveaux longs et quelques énigmes retors. On vous conseille d’ailleurs, quand vous êtes bloqué un moment sur une difficulté, de faire une pause pour pouvoir regarder à nouveau le niveau avec un regard neuf, capable de repérer le petit détail qui fera la différence pour vous permettre de passer. Une autre solution est d’avoir quelqu’un sous la main à qui passer la manette qui pourra, par son regard neuf, trouver une solution également.
Il y a un véritable challenge, d’autant que de nombreuses épreuves pourront être résolues par différents biais. C’est à ce niveau que l’on reconnait l’excellence de Frozenbyte, qui a su nous proposer un très bon équilibrage de la difficulté et une excellente interaction entre les personnages.Le magicien Amadeus pourra invoquer différents objets comme des cubes, des sphères métalliques et des planches et les invoquer pour résoudre une énigme, atteindre une plateforme inaccessible ou franchir un gouffre, en alternant avec les trois possibilités (petit coup de main à avoir avec la manette au départ, il n’est pas rare de se tromper dans la manipulation au départ).
Zoya peut décocher une flèche reliée à une corde avec son arc, pour se hisser en hauteur, geler des mécanismes avec ses flèches, soulever des objets avec sa corde. Très rapide, elle se montre une redoutable combattante qui nous fera régulièrement l’utiliser en priorité lors des séances de combats.
Enfin Pontius cognera fort sur ses adversaires avec son épée et son bouclier, un bouclier très utile car nous pourrons y faire rebondir des flèches de Zoya pour les dévier vers des cibles, ou de renvoyer des rayons lumineux lors de phases d’énigmes qui vous demanderont réellement de cogiter. Pontius se servira aussi de son bouclier pour se protéger, envoyer en l’air des objets lourds et pourra casser certains éléments du décor.Le joueur solo pourra contrôler tout ce petit monde en passant d’une touche d’un personnage à un autre avec un peu de doigté. On pestera en revanche sur l'emplacement des "sauvegardes automatiques" qui en cas de blocage ou fausse manœuvre, nous imposera parfois de refaire un passage sur lequel nous avions sué. Ainsi, il arrive en jeu solo, lorsqu'on doit gérer nos trois personnages, que l'un d'entre eux sorte de l'écran, pour être matérialisé au bout de quelques secondes à nouveau en plein obstacle. Alors qu'on avait mis en place nos différentes planches, on a ragé de devoir remettre en place certaines pour récupérer le personnage qui avait réapparu....du mauvais côté. Nous avons noté quelques bugs de collision avec une planche une fois bloquée dans le décor. Cela reste néanmoins très anecdotique.Le plaisir est décuplé lorsque chaque personnage est pris en charge par un joueur différent. Le coop est vraiment excellent sur Trine 4, sans pour autant rendre le jeu forcément plus simple. Un algorithme prend en compte la présence des autres joueurs et adaptent la difficulté du titre et des énigmes en conséquence. Pas plus simple donc mais un vrai plaisir de trouver ensemble de nouvelles solutions pour franchir un obstacle et de le tenter plus aisément au niveau des contrôles. Une réussite qui justifie l’achat de ce quatrième opus.On l’aura compris, Trine 4 alterne résolution d’énigmes (nombreuses), exploration et combats face aux différentes créatures cauchemardesques qu’ils rencontreront. Des créatures pas très difficiles que cela à vaincre, le principe même des combats est un peu redondant et reste la partie la moins réussie du jeu. Il y aura les inévitables boss à la difficulté bien plus prononcée, le jeu en multi facilite les choses à ce niveau. Certains décors seront vus en des occasions différentes, selon la destruction engendrée par le Prince.
Un plaisir qui se poursuit à l'oreille, VF à l'honneur.
La musique est somptueuse à nouveau, on reconnait la touche sonore de Ari Pulkki qui avait œuvré sur les précédents opus et qui collent bien à l’histoire. Trine est de l’Héroic Fantasy qui ne se prend pas au sérieux, on garde une touche cartoon dans la musique et les décors. On apprécie toujours une localisation de très bonne qualité, avec texte (et voix !) en français. Comme on aimerait que les autres éditeurs fassent de même !Les titres Frozenbytes sont régulièrement en promotion sur l’eShop, sachez saisir le bon moment pour vous procurer l’un ou l’ensemble des opus. On a d’ailleurs aperçu la compilation des quatre titres en version physique récemment à 29,99 €, surveillez les stocks des revendeurs autour de chez vous. Nous remercions l’éditeur pour nous avoir offert un code permettant de réaliser le test de ce quatrième épisode.
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Par contre le 3 était sympa sans plus, mais très buggé sur Switch.
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