Voez, une très belle surprise musicale

Voez a été développé par le studio indépendant Taiwanais Rayark Games et cela s’entend musicalement. Tous les titres du jeu sont clairement issus des courants musicaux des pays voisins et à part quelques morceaux techno asiatiques, si vous êtes un inconditionnel des pistes occidentales, passez votre chemin.

Ici, on est clairement au pays de la J-POP, de l’électro asiatiques et du rock local, des musiques Sud-Coréennes, avec quelques titres interprétés en anglais par des artistes asiatiques. Si vous êtes réfractaires, attendez un autre jeu de rythme ou alors lancez-vous sur Just Dance pour bouger votre corps en rythme (tiens, ça me fait penser qu’après avoir fait tous les épisodes depuis le 4 jusqu’à 2016, j’ai zappé l’opus 2017).

Aucune grande musique connue, les titres ont été concoctés par de jeunes artistes méconnus, cela permet quelques avantages : des tarifs de droit plus faibles car c’est ce qui coûte le plus cher dans un jeu musical. Donc dépenser 20,99 € pour plus d’une centaine de musiques de qualité, c’est une bonne affaire.

Un gameplay qui convient à tous et pour toutes les durées

Jouer à Voez ne demande pas de grande connaissance même si l’interface reste en anglais, il est donc accessible à un large public qui pourra y jouer sur des périodes courtes (deux à trois musiques) ou passer plus d’une heure. Si vous avez des enfants, et si vous n’avez pas acheté de protection écran, foncez corriger cet oubli car avec l’action trépidante de certaines musiques, les doigts des plus jeunes vont frapper dans tous les sens, laissant son lot d’empreintes et parfois de rayures.
L’interface est claire et intuitive. Au départ, vous êtes accueillis par une cinématique réussie reprenant un groupe de collégiens constituant un groupe de musique. L’histoire reste classique sans être insipide. Un petit tutoriel accompagne l’apprenti joueur, réexpliquant les bases pour bien jouer. Les notes apparaissent en tombant du haut de l’écran, en rythme suivant la musique et vous devrez appuyez dessus quand elles croisent la ligne de base. Visuellement l’esthétique est sobre tout en restant coloré, mais sans jamais être fatiguant pour les yeux, un bon point car vos sens seront mis à rude épreuve dans le suivi de certaines pistes musicales.
Il y a quelques codes à connaître : une note noire simple doit être touchée simplement, tandis qu’une barre noire nécessite que l’on reste appuyé dessus. Simple au départ, mais certaines barres se déplaceront il faudra donc maintenir son doigt à l’écran tout en le déplaçant horizontalement. Une note blanche doit être tapotée également et vous pouvez glisser de l’une à l’autre quand elles sont rapprochées. Pour certaines notes, des flèches vous indique de glisser votre doigt vers la gauche ou vers la droite. On comprend tout de suite le truc mais dans l’action, c’est chaud.

3 niveaux de difficulté

En effet, le jeu possède trois niveaux de difficulté à sélectionner au départ en bas à droite de l’écran affichant la mosaïque des diverses pistes sonores : Easy (niveau 1 à 8), Hard (6 à 15) et Spécial (9 à 16), les chansons restent les mêmes pour chaque difficulté, mais c’est le nombre de notes affichées en cours de jeu et leur vitesse d’apparition qui changent, d’autant plus que les notes ne tombent pas toujours verticalement suivant le rythme et peuvent vraiment arriver par paquets parfois.

Lors de l’achat du jeu par mes soins, la première mise à jour gratuite était déjà intervenue, j’avais donc récupéré 18 musiques supplémentaires. Cela représente donc 134 musiques en tout, jouables sur 3 niveaux de difficulté, soit un challenge de 402 morceaux, d’autres DLC étant prévus semble-t-il. Soit une richesse importante qui vous occupera pendant de nombreuses heures, d’autant plus que l’ensemble des chansons sont accessibles dès le départ, ce qui n’était pas le cas de la version pour smartphone.

La plupart des morceaux étant très agréables à écouter, vous vous plairez à recommencer à y jouer pour réentendre les partitions en plus d’augmenter votre scoring.
Techniquement, le titre est bien fait et prend bien en compte les différentes pressions de votre touché. Tout répond parfaitement, un plus fort appréciable dans un jeu de rythme et chaque pression correcte vous octroie un score, fonction du rythme et de la difficulté. On croit sur parole le titre car dans l’action dans le mode spécial ou hard, on guette beaucoup plus l’apparition des notes que le suivi de son score du coin de l’œil. D’autant plus qu'enchaîner correctement les notes les unes après les autres est comptabilisé sous forme de combos, à vous de tenir le sans faute le plus longtemps possible sous peine de stopper les points du combo.

Personnellement, j’ai choisi de retirer les Joy-con pour y jouer en posant la console sur la table la plupart du temps mais vous pouvez tout à fait laisser vos manettes de chaque côté bien calé dans le canapé, cela ne gêne pas. Revenons d’ailleurs sur ce point important d’ergonomie, si Voez se veut un jeu nomade, avec la taille de l’écran de la Switch, en tenant la manette en main, vous pourrez essentiellement jouer au mode Easy si vous n’êtes pas un joueur confirmé.

Il est préférable de pouvoir poser à plat sa console pour les modes Hard et Spéciaux de manière à pouvoir utiliser pour certains enchaînements ses deux mains. Cela pourra gêner certains joueurs dans les transports ou ceux habitués aux jeux de rythme sur smartphone. Oubliez en revanche l’idée d’y jouer posé sur la table avec la béquille dépliée, votre console risque de faire du parcours sur la table durant le feu de l’action.

Une grille de jaquettes au démarrage qui désarçonne un peu

Au départ, on aperçoit ce quadrillage de tuiles contenant les différentes pistes que l’on peut choisir au hasard. Mais vous pouvez les trier par ordre alphabétique ou par niveau de difficulté (sur l'image, les deux options sont à gauche du grand carré Select). Si vous réalisé un perfect (aucune faute), vous obtenez le rang maximal codé par la lettre S. Votre jaquette de musique s’orne d’un carré jaune pour un All Perfect ou bien un carré bleu si vous avez fait un full combo (enchaînement parfait).

La couleur change en fonction de votre réussite et ce détail visuel sera un bon indicateur pour tenter de progresser. Mais attention lorsque vous rejouez à une piste à ne pas modifier la couleur vers le bas en cas d’échec. Amateur de challenge, vous allez donc tenter d’obtenir le rang S et si possible le Full Combo pour la totalité des titres. Bon courage !

L’histoire

Oui, nous n’en parlons qu’à la fin, car le scénario n’est qu’un prétexte et n’est pas ce qui est le plus important dans le jeu. Vous allez suivre une jeune lycéenne passionnée par la musique qui va rejoindre divers amis pour monter un groupe et avancer vers le succès. L’histoire va donc dévoiler cette trame narrative en mettant en avant les relations entre les personnages, et même si cela reste en anglais, on comprend assez bien le contenu du scénario. Mais cette découverte de cette trame fait partie intégrante du jeu.


Au démarrage le journal de l’histoire apparaît mais n’est pas accessible. Des pages de l’histoire vont se débloquer au fur et à mesure de votre progression dans les chansons, permettant de découvrir les divers chapitres. Pas de miracle, pour pouvoir avancer, il va falloir réaliser de bons scores dans les niveaux du mode spécial, il faut bien une carotte pour vous motiver un peu plus.

76 scènes sont à découvrir (je n’ai pas encore tout fini et j'ai fait le choix de présenter uniquement des images du début pour ne pas spoiler le plaisir de la découverte) allant de pages de journal intime, de dialogues, de tableaux de très grande qualité surtout au départ et parfois de tweets. A vous de voir si vous voulez valider certains musiques en priorité pour avancer dans l’histoire ou tout simplement faire les musiques dans l’ordre que vous souhaitez sans vous en préoccuper.
En débloquant les pages du journal, vous allez également collecter des clés qui vont vous permettre d’obtenir des avatars. Un petit oiseau arrive et vous apporte 3 nouvelles icônes à chaque fois, aléatoirement (donc oui, il y aura des doublons pour vous obliger à avancer encore dans le jeu pour parfaire votre collection, mais vous êtes des habitués pour ceux qui collectionnent les cartes Pokémon, Panini etc..). Ces icônes ont trait au jeu, représentant divers personnages.