Wing Commander Prophecy, le test

Test rédigé par Elhiendal

La prophétie

L’histoire de Wing Commander prend pied dans un futur où l’homme se serait doucement répandu dans la galaxie. Alors que rien ne semblait pouvoir arrêter la colonisation spatiale voila que s’ouvre brusquement un wormhole littéralement un « trou de ver » (si ça ne vous parle pas allez donc revoir vos classiques de Science Fiction et jetez un œil aux plus sérieuses revues scientifiques) d’où débarque toute une flotte de belliqueux aliens et ce, comme en réponse à une mystérieuse prophétie pour le moins apocalyptique. Vous incarnez Casey, jeune pilote surdoué et fils d’une légende du milieu tout droit sortie de l’académie (Casey, pas la légende en question). Votre vaisseau amiral d’affectation, le Midway s’avère rapidement le seul espoir de l’humanité pour contrer la menace extraterrestre. Ce n’est pas moins d’une cinquantaine de missions qui vous attendent pour venir à bout de la campagne du bien contre le mal.

Les gars de Raylight Studio se sont vraiment pris au sérieux en nous pondant un scénario sans ambiguïté qui n’est pas sans rappeler un certains nombre de série B américaines, nos ennemis sont vraiment moches et sans pitié et nous n’allons pas manquer de leur botter le cul pour venger nos cons-patriotes impitoyablement massacrés, on retrouve même l’incontournable « black de service » en la personne de Zéro. Je ne pense pas que du bien de ce genre de scénario vraiment simpliste mais en l’occurrence je dois reconnaître que les nombreux dialogues entre les différents protagonistes lors des briefings ou tout simplement à la cafet’ du Midway vous immergent bien dans l’histoire. Notons que les différents personnages sont incarnés par de vrais acteurs lors des écrans fixes, votre avatar rappelle Parker Lewis et se fend d’un second menton lorsqu’il rigole avec Maniac qui lui affiche un air de Bill Clinton avec sa tignasse blonde et son air hébété, sacré Maniac.

Un moteur graphique exceptionnel

Comme indiqué précédemment le jeu est presque entièrement en 3D, seuls les tirs et les effet de traînés ou de boucliers sont en 2D. Ici contrairement aux autres jeux, les différents engins sont constitués d’un grand nombre de polygones bien texturés et le cliping est inexistant. La distance d’affichage est vraiment bluffante et je n’est pu constater de baisses de frame rate que dans de rares instants où plus de quatre vaisseaux dont deux très gros étaient à l’écran. Ceci dit le jeu est loin d’être beau car d’une part le style graphique mélangeant des vaisseaux humain aux couleurs ternes et des vaisseaux aliens type crustacés (mon préféré c’est la chtite méduse insaisissable) quoique vraiment détaillés n’est pas particulièrement agréable à l’œil. Remarquez, qui ira reprocher à Star War ses vaisseaux anguleux, gris ou/et rouillés? D’autre part, aucun effet de lissage ne vient affiner les textures lorsque l’on s’en rapproche ce qui fait apparaître leurs méchants pixels. Ceci étant dit on ne peut que se réjouir de l’absence du moindre bug graphique durant le jeu, pendant les vidéos certaines textures clignotent un peut mais ne chipotons pas. Sur ce plan ce jeu est une vraie réussite qui prouve bien qu’on peut faire autre chose que du shoot old school sur GBA.

Du son 8 bits.

Première chose, la musique ne suit pas l’aspect visuel. Médiocres, ultra répétitives, le buzzer nous crache sans conviction les quelques pistes du jeu. Les effets tels que le bruit des réacteurs ou les tirs suivent le même chemin mais s’en sortent un peu mieux. Enfin les digits vocaux lors des combats sont de meilleures factures et contribuent grandement à l’ambiance générale des batailles. Dans l’ensemble l’aspect sonore du jeu reste tout de même très moyen.

Une jouabilité quasi-impeccable.

Le fait d’avoir acheté le jeu sans boîte ni notice ne m’a posé aucun problème, tout d’abord parce que la répartition des actions est parfaitement bien pensée et qu’on en trouve la plupart instinctivement dès les premières secondes de jeu, ensuite parce que la liste des contrôles est proposée dans le menu option. C’est donc avec aisance qu’on gère nos armes primaires ou secondaires, qu’on accélère ou décélère, que l’on réalise des tonneaux, qu’on joue de l’afterburner ou encore que l’on donne des ordres, chose que l’on fait via menu. Ce beau portrait à tout de même son point noir mais j’y reviens plus loin.

Comment ça, il recommence pas la mission ?!

Et hop, j’insère discrétos une ou deux paragraphes consacrés à la durée de vie. Et oui, je n’invente rien, dans Wing Commander quand on perd, soit on a tout perdu et on assiste à la destruction du midway, soit on a juste foiré une mission et l’ont s’engage dans un nouvel embranchement scénaristique où d’autres missions visant à compenser notre échec précédent vont nous être données. Ce qui fait qu’on peut recommencer plusieurs fois le jeu sans faire tout à fait les mêmes missions. Autant dire que celui qui veut connaître toutes les bifurcations de la campagne en a pour un certains temps, d’autant plus que trois niveaux de difficulté sont proposés.

Là où le bât blesse c’est que les missions manquent de variété, on utilise des vaisseaux de plus en plus puissants et les objectifs diffèrent souvent puisque l’on est amené à protéger des convois, escorter le Midway, détruire des escadrilles ennemies, permettre un appontement avec une station orbitale ou encore semer des mines mais dans l’ensemble on a l’impression de toujours faire la même chose, les décors et les tactiques alliées comme adverse étant toujours les mêmes. La lassitude en gagnera plus d’un bien avant d’avoir accès aux engins les plus puissants, les fans du style devraient quand même rester dessus un long moment. Un mode multijoueur multicartouche est présent mais je désespère de pouvoir le tester un jour.

Les deux trois trucs un peu frustrants

Ce paragraphe est complètement vide de toute objectivité. Il y a un certain nombre d’éléments que j’apprécie vraiment de retrouver dans les jeux de ce type qui sont totalement absent dans Wing Commander (notez que je me suis retenu durant tout le test de l’appeler WC). Tout d’abord l’absence de champs d’astéroïdes pourtant présent dans l’intro, ça n’était vraiment pas la bonne façon de se démarquer de Star War. Ensuite l’impossibilité de faire du raz motte le long des grosses structures telles que les station orbitale ou le Midway, en effet si l’envie vous prend vous vous heurterez indubitablement aux boucliers quel que soit leurs état.

Plus objectivement le système de « lock », d’accrochage des ennemis si vous préférez, est automatique, lorsque votre viseur passe sur quelque chose il l’accroche, que ce soit un ami ou un ennemi, ça n’est vraiment pas pratique mais l’excellente jouabilité est là pour compenser. Le radar ensuite ne propose qu’une vue avant, les corps spatiaux se situant dans votre dos apparaissent en périphérie ce qui n’aide pas lorsque vous chercher d’où peut bien provenir les tirs qui viennent d’annihiler votre champs de force.

Bon ça n’est pas grand-chose mais je me devais de dénoncer ces petits riens qui vous parasitent un bon gameplay à la manière d’un pou sur la tête de Miss Univers (métaphoriquement le jeu se rapproche plus de Miss Trifouilli-les-oies que de Miss univers mais l’image y perdrait de son efficacité).