Conférence Investisseurs du 17/02/2015 : bilan général

Ce rendez-vous est toujours très attendu dans le sens où Nintendo apporte quelques éclaircissements sur sa stratégie en cours et à venir. La conférence organisée dans la nuit du 16 au 17 février n'a pas dérogé à la règle, même si cette fois-ci, il n'y a pas eu de révélation majeure de la part de Nintendo.

Ventes de Wii U et de 3DS dans le monde

La situation commerciale de Nintendo varie selon les régions. On a ainsi expliqué dans cette info sur les ventes de Nintendo 3DS et dans cette autre sur les ventes de Wii U que la situation n'était pas égale dans toutes les régions du globe.

Du côté de la 3DS, la console-star en ce moment, on a ainsi constaté un ralentissement en Occident, et une forme éblouissante au Japon où plusieurs jeux ont même franchi le cap des 2 millions d'exemplaires vendus : c'est le cas de Youkai Watch 2, SSB for 3DS, Pokémon Rubis/Omega et de Monster Hunter 4G. 5 jeux en six mois : pas mal ! Et pour certains d'entre eux, Nintendo pète tous les records : 6,2 millions pour SSB 3DS, 9,35 millions pour les Pokémon. De belles performances.
Les ventes au lancement de la New Nintendo 3DS ont également été commentées par Satoru Iwata : 160 000 exemplaires vendus en Europe, 175 000 aux États-Unis. Les ventes de Majora’s Mask et de Monster Hunter 4 Ultimate sont elles aussi au beau fixe : l’année 2015 commence donc plutôt bien pour la 3DS, mais on en n’attendait pas moins. Ajoutons à cela que la 2DS a vraiment bien marché en Europe, puisque la moitié des ventes de 3DS sont en fait des 2DS (parmi lesquelles un modèle Tomodachi Life d’ailleurs plébiscité par les jeunes joueuses du fait du coloris rose de la console).

La situation de la Wii U, si elle marque une amélioration par rapport à 2013 qui était une année noire pour la machine, n'est toutefois pas encore satisfaisante. Nintendo a beau se targuer de voir ses ventes augmenter de moitié aux États-Unis, doubler en Europe, et même mieux encore en Australie, la console stagne au Japon.

Les Amiibo sauvent les meubles

En fait, avec près de 6 millions d’Amiibo vendus en 2014, les figurines NFC de Nintendo sont les vraies vedettes du bilan trimestriel de Nintendo. La popularité des Amiibo a été une vraie surprise pour Nintendo qui arrivait pourtant en terrain miné avec Disney et Skylanders.

Nintendo compte bien sur ces figurines pour tirer les ventes de jeux vidéo vers le haut, en proposant du contenu exclusif aux possesseurs d’Amiibo : un cercle vertueux, puisque les ventes d’Amiibo vendront des jeux qui eux-mêmes feront vendre des figurines. Vous pourrez voir dans notre actu un top 10 par région des Amiibos les plus populaires.

Et si certains cherchaient encore une raison d’acheter des Amiibo, Satoru Iwata en a donné une nouvelle : dans les prochains mois, une nouvelle application sur Wii U permettra de jouer à des séquences de jeux NES et SNES en scannant des Amiibo. Le niveau sélectionné changera d'un scan à l'autre, histoire de surprendre les joueurs, nous promet le PDG de Nintendo.

Et à part ça ?

Satoru Iwata a également parlé des ventes de Tomodachi Life en Europe, expliquant que Tomodachi Life s’était presque aussi bien vendu qu’Animal Crossing, alors qu’il s’agissait d’une licence inconnue du grand public.

Satoru Iwata a brièvement évoqué l’accompagnement dont bénéficieraient les éditeurs tiers qui souhaiteraient lancer des jeux sur 3DS et sur Wii U. Plusieurs jeux sont prévus cette année, notamment sur 3DS (on sait que la situation est juste dramatique sur Wii U depuis longtemps et qu’il n’y a pas d’embellie attendue sur ce front-là). Nintendo souhaite populariser le multijoueur local en Occident pour permettre aux joueurs de parler entre eux à l’occasion de ces rendez-vous : et vous, quand est-ce qu’on vous voit au prochain 3DS in Lyon ou 3DS in Lille d’ailleurs ?
Enfin, le PDG de Nintendo a parlé des ventes de jeu en dématérialisé. Il n’y a pas grand-chose à retenir de cette parenthèse dans le sens où Iwata confirme simplement que l’Amérique du Nord est leader en la matière avec près de la moitié du chiffre d'affaires global réalisé là-bas, et que le Japon régresse en 2014. L’Europe progresse, mais peu, eu égard aux États-Unis.