Vade Rétro - Ocarina of Time : Le maître des Jeux

C'est bon, vous êtes bien installé ? Prenez votre inspiration, nous allons fouiller la bible format cartouche du jeu vidéo : Zelda Ocarina of Time. Le jeu mériterait une encyclopédie, mais nous allons tâcher de nous contenter de ces quelques pages. L'analyse va porter ici sur les aspects présents, passés et futurs de ce jeu légendaire. Dans la mesure du possible, nous allons tâcher d'apporter un éclairage différent de ce qu'il a pu être dit entre autres sur Puissance Zelda (que je salue au passage et qui fait un travail rigoureux).


La map du jeu invite à l'aventure
Ocarina of Time sort en France le 11 décembre 1998. Cette année-là, il y aura eu lui et les autres, définitivement. A un tel point que, encore aujourd'hui, il reste une référence absolue. OOT, c'est un peu l'adaptation cinématographique ratée de La légende de Zelda ! Tous les ingrédients sont réunis pour en faire un film, mise en scène, musique, scénario… Et cela restera au stade du jeu vidéo. Mais alors quel jeu ! De mémoire, concernant votre serviteur, c'est le SEUL soft de toute ma vie qui m'aura fait verser une larme. Une vraie larme, à la fin du générique. Je ne suis pas le seul à exprimer une chose pareille.

Ce qui m'avait convaincu d'aller acheter ce jeu d'aventure, c'était le test d'un magazine de jeu vidéo français qui lui avait attribué la note fabuleuse de 99%... dans un dossier review de plus de douze pages ! Un test aussi dense ne court pas les rues. Et après vérification ce test demeure aujourd'hui comme étant le plus imposant jamais paru dans un magazine de consoles. Une performance qui souligne la qualité du titre. Le test était emphatique au possible, soutenu par un commentaire déclarant « On s'attendait à une claque, mais pas à se point ! ». Mais que pouvait-il y avoir de si particulier dans ce jeu, pour qu'il explose les compteurs des mags mondiaux ? Le mystère faisait plus que titiller ! D'autant plus que le titre à jouer l'arlésienne pendant près de quatre ans ! C'est peu certes par rapport à un Duke Nukem Forever… mais j'ai envie de vous dire que Duke, comparé à Zelda, c'est de la rigolade !


Le Cosplay est un art chez les fans

Une aventure qui a réinventé une série déjà parfaite

C'est par un temps pluvieux que j'enfournai la cartouche dans la console estampillée Nintendo. L'écran titre était sympa mais n'est pas très bavard. Deux heures plus tard, deux choses m'ont surpris dans le feu de l'action : le système du « lock », révolutionnaire, où pour la première fois on pouvait viser des ennemis dans un espace 3D en leur tournant autour avec une précision remarquable. Puis l'histoire, enfin : celle d'un elfe issu de la tribu des Kokiri nommé Link, élu des déesses Din, Nayru et Farore, dont le destin va le conduire à réunir des artefacts pour sauver le royaume et sa princesse Zelda du joug de Ganondorf… en voyageant à travers le temps ! Une vaste aventure s'offre à vous. Elle fera travailler vos réflexes mais aussi vos méninges, pour une immersion totale.


La salle du Temps est un lieu culte de la série dans tous les sens du terme !
En effet, les donjons, au nombre de neuf, représentent un sacré challenge pour le joueur même le plus aguerri en matière de RPG ou Action/RPG. Pour la première fois, OOT présente des aires de jeu en 3D. Une nouveauté pour la série qui avait toujours proposé des énigmes en vue de dessus ou de côté en 2D. Plus qu'une refonte, OOT se paye le luxe d'établir le renouveau total d'un gameplay pourtant irréprochable dans les anciens épisodes (hormis Zelda 2). Un comble ! Il en fallait, du courage, pour dépasser le système de jeu irréprochable de A Link to the past... Et bien bravo. Les donjons sont construits comme des puzzles géants où il fallait pour la première fois composer avec l'environnement en trois dimensions pour espérer s'en sortir. Cette sollicitation intense du sens de la vue propulse le joueur au cœur des évènements, comme s'il était à la place du héros. On vit l'aventure dans les yeux du personnage principal, dont nous sommes sa conscience. Rajoutez une atmosphère musicale « réaliste », et vous obtenez un titre éprouvant car presque dans le réel… C'est juste ce « presque » qui fait que OOT reste un jeu vidéo. Rien d'autre.

Page suivante, nous vous proposons de découvrir la suite de cette première partie de ce grand dossier exceptionnel, toujours consacrée au jeu tel qu'il est paru en 1998, avec cette fois un intérêt tout particulier pour la technique qui sert le jeu et la signature Miyamoto qui transpire dans cet opus extraordinaire !