Voici la seconde partie de notre grande rencontre avec Mathieu Minel et Laurent Fischer La première partie de l'interview nous a permis de parler du Space World en général, avec ses... vidéos choc auxquelles on ne devrait pas trop prêter attention. Evoquer le Space World nous a permis de les interroger sur les raisons d'être du Nintendo Show, alors que l'ECTS a lieu à quelques kilomètres, et que le Space World vient de s'achever...
P.N. : Pourquoi Nintendo ne fait-il pas partie de l'ECTS cette année ?
M.M. : Le but est de rencontrer un maximum de clients. La configuration de l'ECTS ne le permet pas. Ca nous permettait aussi de faire un gros plan sur la GameCube, entre nous, contrairement aux éditeurs-tiers qui ont l'habitude de travailler avec les organisateurs de l'ECTS pour faire beaucoup de bruit autour de leurs petits stands à eux. On préfère faire un gros truc à part plutôt qu'un gros truc au milieu de plein de petits trucs.
P.N. : N'avez-vous pas eu peur, en organisant le Nintendo Show une semaine seulement après le Space World, de manquer d'annonces ? Ca a été un peu le cas finalement.
M.M. : l'ECTS, c'est purement du business à la base, puis ça a évolué en salon où on pouvait aussi faire de la Relation Presse. Cette année, vue la configuration, on fait surtout de la RP. Le Space World est par contre un salon grand public, un salon où la presse découvre nos produits. L'ECTS est un endroit où on rencontre les vendeurs de jeux. On avait besoin du Nintendo Show pour placer la console entre les mains de ceux qui peuvent en parler, et qui ne se contenteront plus d'Internet et de vidéos pourries. Il fallait qu'on fasse comprendre ce qu'est la puissance de la GameCube par rapport aux autres consoles. Et puis avouons que d'avoir autant de GameCube à Londres, moins de deux semaines avant la sortie au Japon, c'est un évènement ! Il faut le dire ! Ca ne s'est jamais fait avant !
P.N. : Est-ce qu'il y a des chances pour qu'on ait un Nintendo Show 2002 ?
M.M. : On ne va pas sortir une GameCube chaque année, alors je ne sais pas du tout. Ca dépendra des retombées des médias. Cette année, on a eu plus de 50% de visiteurs de plus qu'à l'ECTS l'an dernier. C'est positif. Mais on n'a pas pu faire autant de relations presse qu'on voulait. Il faudra maintenant juger la qualité de la couverture.
P.N. : Avez-vous rencontré les organisateurs du World Game Show, le salon parisien prévu en 2002 ?
M.M. : Non, pas du tout. On devrait les rencontrer prochainement.
P.N. : Est-ce que vous seriez partants ?
M.M. : Eh bien nos précédentes tentatives de salon grand public se sont soldées par échecs à cause du manque de sagesse du public français. Les Français sont mal élevés : ils dépouillent les stands, ne laissent pas les autres gens jouer. C'est terrible. C'est un problème. Essayer de présenter de nouveaux produits , en plus la GameCube, à un salon qui est bancal, ce n'est pas ça qui plaît à Nintendo : ce sera plus dû à l'organisation du salon. Il y aura aussi d'autres paramètres comme : aurons-nous des consoles à amener, des jeux à présenter, des annonces à faire : il va falloir beaucoup travailler avec l'Europe et le Japon, ce qui n'est pas toujours facile.
Dans la troisième partie de notre interview, on va commencer à s'intéresser aux plans de Nintendo sur consoles. On va attaquer le sujet tout doucement, avec la Nintendo 64, ce qui nous permettra de parler du marché français, histoire de mesurer en chiffres la puissance de Nintendo (sans jeux de mots !)
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