Billet de Waluigi
Les jeux « indépendants », futur 1er marché ?
Longtemps confidentielle, la catégorie des jeux indépendants fait aujourd'hui souvent la Une : un genre qui fait l'objet du Billet de Waluigi de cette semaine, à lire sans modération !
Billet de Waluigi
Bonjour ! Merci d’être fidèle au rendez-vous des billets, comme chaque samedi. Vous êtes nombreux à nous lire… alors ne faites pas les timides pour réagir ;). Le forum est fait pour cela.
Pour ceux qui s’en posent encore la question, il y a bien sûr un ton spécial dans ces billets. Waluigi est un personnage excentrique, farfelu. Donc ne vous inquiétez pas si parfois les phrases vous semblent étranges… alors que paradoxalement le développement prend des axes sérieux ! Nous évoquons finalement des choses amusantes, alors autant le faire en se distrayant un peu…
Le sujet du jour se focalise sur un pan singulier et finalement assez novateur du jeu vidéo : à savoir les « indés » ou jeux indépendants. C’est-à-dire les milliers de softs sortant chaque année développés par des passionnés (parfois seuls). Ces productions n’ont pas du tout les mêmes moyens que les jeux des studios habituels. Ces titres sont parfois des œuvres non officielles s’inspirant d’un jeu connu… comme le « Castlevania 5 » dont je vous parlais dans un précédent article. Ou bien des jeux novateurs, appuyés par des plans de financements collectifs (comme Kickstarter), souhaitant briller au sein du marché officiel.
Des doutes, du fait que bien des titres proposent à très bas prix — quand ce n’est pas gratuit — des expériences sensationnelles supérieures à des jeux réalisés par de grands éditeurs. Si bien que l'on peut se demander si la vision du jeu vidéo que ces derniers nous proposent depuis des années n’est pas en réalité une sous-qualité… Laquelle a éconduit notre passion au travers de sentiers bâclés, dont tout le « petit monde » a pleinement conscience, se foutant de l’avis des joueurs, privés d’un réel choix de jeu et parole…
Des inquiétudes, pour les éditeurs, car les titres réalisés par des passionnés libres dans leur cœur et derrière leur clavier menacent à la longue de prendre la première place des ventes dans le marché du jeu vidéo. J’extrapole bien sûr un peu, mais ceci est loin d’être un propos fantaisiste. En effet pourquoi payer au prix fort des titres moyens, alors qu’on peut charger de super jeux sur son ordinateur qu’on relie à la télé en quelques instants ? Qui ne va pas dire qu’il n’y a pas une baisse de qualité dernièrement, quand on voit les ratages enchainés sur la PS4 et Xbox One (Metal Gear Solid 5, Titanfall… ) et le désert sur Wii U ?
Des espoirs, enfin, parce que l’émergence de titres indépendants apporte enfin une réelle respiration, du sang neuf, des vieilles idées remises au goût de jour avec un talent arrogant et de nouvelles perspectives aux jeux vidéo. Un jeu vidéo réussi ce ne sont pas des cinématiques, des budgets pharamineux, des voix-off et du photoréalisme. Non, c’est le produit de la passion et le jus de cerveau qui prime. L’intelligence du gameplay, le level design, l’idée. Le truc en plus qui va donner du plaisir jusqu’à la fin du titre et nous rappeler pourquoi le jeu vidéo est l’une des plus fantastiques passions qui soit. Nous rappeler que la difficulté est source de joie et que le sentiment d’addiction est une vertu comparée à la déception de la lassitude…
De la même façon, pour oublier le ratage de Yoshi's New Island, je vous invite à vous plonger corps et âme dans le jeu non officiel New Super Mario Forever. Un titre sensationnel, réalisé par l’équipe Softendo qui n’en est pas à son premier coup d’essai. Le titre aurait mérité un billet à lui tout seul, mais mon travail ici n’est pas constamment de faire l’éloge des uns et des autres (J’ai même plutôt vocation à tacler gentiment paraît-il…). Que ce soit au niveau du gameplay, du level design, des graphismes, de l’ambiance générale… Tout est supérieur par exemple aux productions comme NSMB2… et à la hauteur des meilleurs opus Mario 2D ! Rien que cela !
New Super Mario Forever est un fan-made complet qui n’a pas à rougir face à Super Mario World lui-même ! Du travail d’orfèvre.
Le jeu nous donne même une leçon sur un point précis : il semblerait que la recherche des trois médailles par niveau est finalement une mauvaise innovation. Dans le New Super Mario Forever, on virevolte dès le premier run dans les niveaux en se focalisant mille fois plus sur le skill (habileté) que la recherche… En découle un fun de tout instant, dont le rythme n’est pas cassé. Conclusion, pour ressentir la douce frénésie et le sentiment de liberté d’un Mario, il faut supprimer la collecte des médailles ! Ce qui n’empêche pas d’injecter quelques secrets dans les niveaux, mais d’une façon plus cohérente.
Nintendo elle-même a exprimé dernièrement dans une conférence évoquant les mauvaises ventes de la Wii U le souhait de « mettre en avant les productions indépendantes ». Les constructeurs ne sont pas idiots et sentent bien que le vent tourne dans la même direction que les envies réelles et jusque-là inavouées des joueurs.
Certains jeux indépendants, comme le remake de Great Giana Sisters par exemple (ou Candy Crush dans une autre mesure), ont franchi le seuil du million d’exemplaires à l’issue d’une campagne de financement participatif sur Kickstarter. Bien sûr, le succès ne tombe pas en claquant des doigts. Mais ces nouveaux artisans du jeu vidéo trouveront à la longue un équilibre financier en s’appuyant un modèle économique qui sera de toute façon toujours moins coûteux qu’un Assassin’s Creed…
Un titre comme Shovel Knight, développé par Yatch Club Games et puisant ses inspirations dans le rétro-gaming, sortira sur Wii U dans quelques jours pour une poignée d’euros. Que ce soit Mercenary Kings, Betrayer, Quest of Dragon… il y a une pléthore de titres indépendants qui sortent chaque mois. Bien sûr, ils ne se valent pas tous. Mais à comparer une fois encore aux productions plus classiques et coûteuses, ils n’ont pas à rougir !
Shovel Knight, Petit jeu officiel au trip rétro assumé, qui sortira dans sur plates-formes Wii U dans quelques jours.
Le sujet, très vaste, pourrait prendre encore bien des pages. Mais nous devons rester dans les bornes du billet. En attendant peut-être d’y revenir, je vous invite à visionner les deux vidéos proposées, qui pourraient vous donner envie de franchir le pas des jeux indépendants. Officiels ou officieux, leur poids dans le marché du jeu vidéo n’est plus à remettre en cause. La convergence des jeux smartphones novateurs et l’héritage culturel du rétrogaming a sans doute accouché d’un futur roi en devenir…
Il convient donc de rester prudent et voir au cas par cas. D’autant plus qu’il n’y a parfois pas de réelles explications à la nature d’un chef-d’œuvre comme à celle d’un flop total. Dans tous les cas, l’avenir aura les réponses. Il est en effet trop tôt pour prétendre connaître les tenants et aboutissants économiques des prochaines années. Surtout qu’il y a toujours des surprises dans le jeu vidéo. Mais dans tous les cas, si l’on peut entrevoir au sein des indés une bouffée d’oxygène, la saturation de carbone est tout autant possible. Surtout si la balance cède dans le casual et le flash vite fait mal fait…
Waluigi vous souhaite un très bon week-end et vous donne rendez-vous très bientôt pour un nouveau sujet pas piqué des canetons.
Waluigi
Crédit images : Fantendo, Indius
Le sujet du jour se focalise sur un pan singulier et finalement assez novateur du jeu vidéo : à savoir les « indés » ou jeux indépendants. C’est-à-dire les milliers de softs sortant chaque année développés par des passionnés (parfois seuls). Ces productions n’ont pas du tout les mêmes moyens que les jeux des studios habituels. Ces titres sont parfois des œuvres non officielles s’inspirant d’un jeu connu… comme le « Castlevania 5 » dont je vous parlais dans un précédent article. Ou bien des jeux novateurs, appuyés par des plans de financements collectifs (comme Kickstarter), souhaitant briller au sein du marché officiel.
Les joueurs ont-ils enfin leur mot à dire ?
L’ensemble de ces jeux indépendants, qu'ils soient des produits officiels ou officieux, chamboulent avec force aujourd’hui notre univers ludique. Ne manquant pas de soulever une batterie de questions, de doutes, d’inquiétudes et aussi d’espoirs.Des doutes, du fait que bien des titres proposent à très bas prix — quand ce n’est pas gratuit — des expériences sensationnelles supérieures à des jeux réalisés par de grands éditeurs. Si bien que l'on peut se demander si la vision du jeu vidéo que ces derniers nous proposent depuis des années n’est pas en réalité une sous-qualité… Laquelle a éconduit notre passion au travers de sentiers bâclés, dont tout le « petit monde » a pleinement conscience, se foutant de l’avis des joueurs, privés d’un réel choix de jeu et parole…
Des inquiétudes, pour les éditeurs, car les titres réalisés par des passionnés libres dans leur cœur et derrière leur clavier menacent à la longue de prendre la première place des ventes dans le marché du jeu vidéo. J’extrapole bien sûr un peu, mais ceci est loin d’être un propos fantaisiste. En effet pourquoi payer au prix fort des titres moyens, alors qu’on peut charger de super jeux sur son ordinateur qu’on relie à la télé en quelques instants ? Qui ne va pas dire qu’il n’y a pas une baisse de qualité dernièrement, quand on voit les ratages enchainés sur la PS4 et Xbox One (Metal Gear Solid 5, Titanfall… ) et le désert sur Wii U ?
Des espoirs, enfin, parce que l’émergence de titres indépendants apporte enfin une réelle respiration, du sang neuf, des vieilles idées remises au goût de jour avec un talent arrogant et de nouvelles perspectives aux jeux vidéo. Un jeu vidéo réussi ce ne sont pas des cinématiques, des budgets pharamineux, des voix-off et du photoréalisme. Non, c’est le produit de la passion et le jus de cerveau qui prime. L’intelligence du gameplay, le level design, l’idée. Le truc en plus qui va donner du plaisir jusqu’à la fin du titre et nous rappeler pourquoi le jeu vidéo est l’une des plus fantastiques passions qui soit. Nous rappeler que la difficulté est source de joie et que le sentiment d’addiction est une vertu comparée à la déception de la lassitude…
Des fan-mades comme New Super Mario Forever…
Waluigi avait donc bien une idée derrière la tête, en vous parlant il y a quelques semaines du jeu Castlevania réalisé par un fan. Il permet de compenser un peu, et ce gratuitement et dans un trip old-school, la relative déception de l’opus LOS2 sur console concurrentes… et finalement aussi de l’opus 3DS malgré tout moyen.De la même façon, pour oublier le ratage de Yoshi's New Island, je vous invite à vous plonger corps et âme dans le jeu non officiel New Super Mario Forever. Un titre sensationnel, réalisé par l’équipe Softendo qui n’en est pas à son premier coup d’essai. Le titre aurait mérité un billet à lui tout seul, mais mon travail ici n’est pas constamment de faire l’éloge des uns et des autres (J’ai même plutôt vocation à tacler gentiment paraît-il…). Que ce soit au niveau du gameplay, du level design, des graphismes, de l’ambiance générale… Tout est supérieur par exemple aux productions comme NSMB2… et à la hauteur des meilleurs opus Mario 2D ! Rien que cela !
New Super Mario Forever 1 -2 Stage And Secret Road
Le jeu nous donne même une leçon sur un point précis : il semblerait que la recherche des trois médailles par niveau est finalement une mauvaise innovation. Dans le New Super Mario Forever, on virevolte dès le premier run dans les niveaux en se focalisant mille fois plus sur le skill (habileté) que la recherche… En découle un fun de tout instant, dont le rythme n’est pas cassé. Conclusion, pour ressentir la douce frénésie et le sentiment de liberté d’un Mario, il faut supprimer la collecte des médailles ! Ce qui n’empêche pas d’injecter quelques secrets dans les niveaux, mais d’une façon plus cohérente.
…aux jeux indépendants officiels
Les « indies » officiels, eux, prennent aujourd’hui de plus en plus de parts de marché. Si bien qu’on peut se dire qu’il n’est pas improbable qu’ils glanent un jour la première place du podium commercial. Déjà bien installés sur les plates-formes PC et smartphones, les jeux indépendants répondent aujourd’hui à une demande sur consoles de salon. Comme souligné plus haut, ils permettent à moindre coût de jouer à des titres plus pétillants et audacieux que les productions classiques, que l’on connait trop bien.Nintendo elle-même a exprimé dernièrement dans une conférence évoquant les mauvaises ventes de la Wii U le souhait de « mettre en avant les productions indépendantes ». Les constructeurs ne sont pas idiots et sentent bien que le vent tourne dans la même direction que les envies réelles et jusque-là inavouées des joueurs.
Certains jeux indépendants, comme le remake de Great Giana Sisters par exemple (ou Candy Crush dans une autre mesure), ont franchi le seuil du million d’exemplaires à l’issue d’une campagne de financement participatif sur Kickstarter. Bien sûr, le succès ne tombe pas en claquant des doigts. Mais ces nouveaux artisans du jeu vidéo trouveront à la longue un équilibre financier en s’appuyant un modèle économique qui sera de toute façon toujours moins coûteux qu’un Assassin’s Creed…
Un titre comme Shovel Knight, développé par Yatch Club Games et puisant ses inspirations dans le rétro-gaming, sortira sur Wii U dans quelques jours pour une poignée d’euros. Que ce soit Mercenary Kings, Betrayer, Quest of Dragon… il y a une pléthore de titres indépendants qui sortent chaque mois. Bien sûr, ils ne se valent pas tous. Mais à comparer une fois encore aux productions plus classiques et coûteuses, ils n’ont pas à rougir !
Shovel Knight Trailer HD
Le sujet, très vaste, pourrait prendre encore bien des pages. Mais nous devons rester dans les bornes du billet. En attendant peut-être d’y revenir, je vous invite à visionner les deux vidéos proposées, qui pourraient vous donner envie de franchir le pas des jeux indépendants. Officiels ou officieux, leur poids dans le marché du jeu vidéo n’est plus à remettre en cause. La convergence des jeux smartphones novateurs et l’héritage culturel du rétrogaming a sans doute accouché d’un futur roi en devenir…
Attention aux dérives
Mettons tout de même un bémol en précisant que dans ce marché émergent, il risque d’y avoir une pléthore de dérives qualitatives. De bons jeux et des mauvais jeux, il y en aura toujours chez les éditeurs gros calibre comme chez les plus modestes !Il convient donc de rester prudent et voir au cas par cas. D’autant plus qu’il n’y a parfois pas de réelles explications à la nature d’un chef-d’œuvre comme à celle d’un flop total. Dans tous les cas, l’avenir aura les réponses. Il est en effet trop tôt pour prétendre connaître les tenants et aboutissants économiques des prochaines années. Surtout qu’il y a toujours des surprises dans le jeu vidéo. Mais dans tous les cas, si l’on peut entrevoir au sein des indés une bouffée d’oxygène, la saturation de carbone est tout autant possible. Surtout si la balance cède dans le casual et le flash vite fait mal fait…
Waluigi vous souhaite un très bon week-end et vous donne rendez-vous très bientôt pour un nouveau sujet pas piqué des canetons.
Waluigi
Crédit images : Fantendo, Indius
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.
Je pense qu'il y a un équilibre à trouver entre le mode de production "classique" (via un éditeur) et la scène indépendante.
Cette dernière a d'ailleurs quelques dérives, beaucoup de titres étant trop basés sur le style "Pixel Art" (plaisant à la base, beaucoup trop présent maintenant pour commencer à en avoir marre) et des jeux avec une idée de gameplay certes originale, mais étirée pendant des heurrrres sans trop de renouvellement.
La solution vient aussi de studios classiques comme Obsidian ou Double Fine qui "s'auto-éditent" avec des jeux réalisés selon leurs désirs, et dans des genres n'existant plus.
En tout cas, je ne souhaite pas que cette forme de développement devienne majoritaire.
Bref, le sujet semblait intéressant mais est bien mal traité. D'emblée, les jeux indépendants sont mis en opposition face aux autres productions sur leur différence de passion et budget (sachant qu'"indie = passion + petit budget"). C'est une énorme connerie, on dirait du mauvais gameblog #LaPassion. Est-ce que l'auteur pense que les productions non-indépendantes sont toutes développées pour devenir des AAA (c'est en tout cas ce que l'article me laisse penser) ?
Il aurait aussi été bon de dire sur quelle définition du terme indépendant on se base, cette notion restant tellement vague. Est-ce qu'on parle de jeux financés sans le soutien d'un gros éditeur ?
Et au final, je ne comprends pas le but de l'article, qui comme d'habitude ne répond pas ou à côté de la question qu'il pose...
Au passage, après quelques vidéos visionnées, le New Super Mario Forever a l'air bien naze, sans y avoir joué j'ai du mal à croire qu'on puisse le placer au rang des meilleurs Mario 2D : c'est moche (mais alors, super moche !), et le level design n'a pas l'air inspiré, en gros Mario court à droite, saute deux trois fois et atteint le drapeau.
C'est sur qu'il ne faudrait pas se faire envahir l'eshop avec des "Léa passion..." !
C'est l'intro préférée de msieu Waluigi, ça fait des lustres qu'il l'utilise, quasiment mot pour mot.
Perso, vu les performances de PN ces dernières années, je demande à voir l'Analytics avant de croire qu'il y a effectivement beaucoup de monde à lire ces
[barre]sottisesQuand bien même ce serait vrai, Waluigi confirmerait que le nombre de lecteurs n'est pas un gage de qualité. Bref...
Wesh, lâchez vos coms' !