L’histoire de deux sœurs descendues dans le Purgatoire
Hatada Rei est une jeune fille recluse qui se retrouve plongée dans le purgatoire avec sa petite sœur protectrice Mirai. Ce n’est clairement pas leur place car elles ne sont pas décédées, mais quelque chose les a attirés ici et en sortir ne va pas être simple. Dans le purgatoire se terrent des monstres venus d’un autre monde. Rei y découvre des pouvoirs magiques lui permettant de se battre. Malheureusement, son pouvoir étant trop puissant, elle tue accidentellement Mirai. Rongée par le désespoir, Rei scelle un pacte avec des démons et devient une Executor afin de débarrasser le Purgatoire des monstres qui l’infestent. En échange de ses services, les démons lui garantissent la résurrection de sa sœur défunte et le retour chez elles.
En chemin dans sa quête, elle va croiser d’autres jeunes filles, ayant toutes une histoire particulière et, disons-le franchement, perturbée. Entre ces nombreuses histoires imbriquées proposant plusieurs fins possibles, il va falloir faire néanmoins assez vite car plus vous vous enfoncez dans le Purgatoire, plus cela va impacter votre santé mentale.
Graphiquement, ce n’est pas le style de jeu qui nous a habitué à de jolies démonstrations techniques. Mais Crystar sort du lot avec un design plus soigné et une très bonne direction artistique. C’est un peu plus fouillé que l’ordinaire, y compris avec des plans changeant selon les menus, même si la modélisation des personnages reste toujours un peu sommaire. Certes, on notera un recyclage assez régulier de certains éléments de décors qui nous confirme que les ambitions ne pouvaient pas être celles d’un titre AAA. Mais c’est déjà un bon point car en la matière, on a vu pas mal de titres qui peinaient à se démarquer d’une production PS2.
Musicalement, ça semble pas mal avec un violon et un piano pour renforcer l’ambiance mélancolique et triste du jeu. Une option permet de les écouter séparément et c’est tant mieux pour pouvoir en profiter, car en pleine action, on n’y prête pas toujours pleinement attention.
Si vous avez déjà testé ce genre de jeu, vous ne serez pas surpris par le gameplay
Au niveau du gameplay, on retrouve le basique du genre hérité des nombreux titres PS2 : réglages dans le menu principal, sélection du chapitre, chaque stage est divisé en plusieurs étages, le plus souvent au nombre de trois, dans lesquels vous avancez de pièce en pièce pour combattre quatre à cinq ennemis avant d’arriver à l’affrontement du boss lors de la dernière bataille du chapitre. Vous allez jongler avec les attaques et les combos, utiliser une jauge de magie pour lancer certains sorts, la possibilité de faire un dash pour esquiver les attaques ennemies et bien sûr une attaque spéciale, qui s’enclenche après avoir rempli une jauge spéciale. Vous devenez temporairement plus fort mais vous allez surtout être secondé par votre gardien qui apparaît et enchaine les mêmes coups que vous : parfait pour éliminer la piétaille, un peu juste pour se défaire des boss. Il va donc falloir apprendre les paterns ennemis et recharger régulièrement vos jauges pour déclencher vos coups au bon moment et ainsi vaincre.
Vous allez au cours de l’histoire alterner entre 4 personnages jouables. Rei, le personnage principal du jeu et souhaitant ramener à la vie sa sœur qu’elle a tuée, se bat avec son épée et semble la plus polyvalente. Une jeune femme Kokoro, assoiffée de vengeance à cause de la perte de son compagnon et de son enfant, préfère le combat à poing nu, faible portée mais gros dégâts d’impact. Sen utilise deux épées et poursuit son combat dans l’optique de la justice en laquelle elle croît tandis que Nanana, une humanoïde Revenante, est une as du combat à distance
En face, on recense plusieurs types d’ennemis qui vont peu à peu gagner de nouvelles techniques de combats, rendant toujours un peu imprévisible certains affrontements et vous mettant en garde de manière permanente. Des revenants, sorte de versions plus costauds de vos ennemis, nécessiteront plus d’efforts. Mais cela vous apportera de l’équipement via des tourments. Les tourments devront être purifiées par les larmes de Rei pour être transformés en sentiments, qui vont devenir les pièces d’équipement de vos personnages.
Chaque pièce d’équipement peut être fusionnée avec une autre identique pour obtenir une version améliorée et des bonus passifs aléatoires pourront être générés via les butins que vous récupérerez lors de vos batailles.
Une durée de vie plus que respectueuse
Il faudra compter entre 20-30 heures pour terminer l’histoire principale. Mais ce ne sera pas la fin car vous serez alors renvoyé à la moitié de l’histoire avec des événements qui changent et donc découvrir une autre fin. C’est donc entre 40 et 60 h qu’il faudra compter, selon que vous voudrez explorer toutes les fins possibles et parcourir en détails tous les stages. Pour ce type de jeu, c’est plus que généreux.
Pour ce premier avril, Crystar ne sera donc pas une mauvaise blague pour les joueurs qui souhaiteraient se lancer dans ce genre de titre certes un peu répétitif dans son principe, mais suffisamment soigné pour se démarquer des autres productions du genre. On est tout de même curieux de voir comment tout cela va s’animer sur Switch (rapidité et fluidité de l’action). N’hésitez pas pour une fois à régler le curseur de difficulté sur un peu plus fort que d’habitude.
Crystar est disponible sur Nintendo Switch le 1er avril 2022 au tarif de 49,99 € sur l’eShop. Textes en anglais, voix japonaises. Prévoyez 4373 Mo pour accueillir ce jeu édité par Nis America. Même tarif pour l’édition physique qui sera disponible le même jour.
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