Impressions de Disney Infinity

Skylanders Giants a trouvé le filon : faire un jeu vidéo dont les personnages virtuels sont disponibles à partir de figurines bien réelles. C'est bien connu, les enfants adorent les figurines. Imaginons à présent que toute une collection de personnages soient disponibles à la vente et c'est le pactole pour l'éditeur.

Disney a décidé d'exploiter les univers foisonnant de ses films d'animation et films live à grand succès pour proposer un jeu vidéo où tout le monde s'y retrouverait, à grand renfort de figurines, totems et capsules.

Attrapez-les tous !

Car Disney Infinity, le jeu vidéo, est indissociable de ses nombreux objets en plastique à collectionner : chaque jouet interactif utilise la technologie RFID et est rempli de possibilités et de mondes à débloquer.
Le pack de base de Disney Infinity comprendra une plaque (à connecter au port usb de la console) qui fera office de lecteur des signaux contenus dans les objets, trois figurines qui seront autant de personnages jouables d'entrée (Jack Sparrow, Sully et M. Indestructible), un trophée "totem" qui permettra d'accéder aux trois mondes des personnages jouables, mais aussi un "power disc", socle à placer sur la plaque ou sous le personnage pour lui donner des pouvoirs. Les trois mondes de ce pack offrent chacun un univers ouvert dans lequel effectuer des missions en tout genre.
Il est possible de jouer avec d'autres personnages issus du même film dans chacun des univers : Bob ou Léon dans Monstres et Compagnie, toute la famille Indestructible ou Syndrome dans le film de Pixar, ou encore Barbossa et Davy Jones dans la partie Pirates des Caraïbes. Mais pour cela il faudra repasser à la caisse en achetant les figurines des dits personnages. Quand on sait que certaines missions nécessitent un personnage particulier pour progresser, il y a de quoi être mal à l'aise. Imaginez-vous un Mario Kart dont les circuits seraient à vendre ?
En plus du pack de démarrage et des figurines annexes, deux autres univers seront accessibles via de nouveaux pack : Cars et Lone Ranger (le film live avec Johnny Deep qui sort le 7 août en salles) permettront d'incarner deux héros de chacun de ces films au moyen de deux nouvelles figurines par pack.

On imagine très bien d'autres univers à venir ces prochains mois.

Et le jeu dans tout ça ?

Si Disney Infinity est un véritable coffre à jouet physique et virtuel, voyons de quoi le jeu est fait. La première chose qui frappe est le soin apporté au gameplay, qui se veut très accessible. L'interface "à la Zelda 64" est extrêmement souple et on prend ses marques immédiatement manette en mains. Les personnages à pied, comme les véhicules, se manipulent aisément. Les décors 3D sont parfaitement lisibles grâce à une caméra qui suit toujours l'action. Il est aussi possible de la diriger avec le stick droit du gamepad. L'écran de ce dernier n'affiche rien de particulier.
Les images du jeu qui apparaissent ici sont des images de l'éditeur et mettent en scène les personnages. Dans le jeu on se retrouve bien sûr avec une vue à la troisième personne, derrière le personnage. Quant à la technique, on peut être déçu par la qualité de la définition, qui n'est pas particulièrement optimisée en HD.

Nos personnages disposent tous des mêmes mouvements comme le saut, la roulade, une attaque de base (à mains nues, épée ou pistolet selon l'univers - attaque qu'il est possible de changer selon l'objet ajouté via un power disc) et une attaque rodéo à la Mario qui fait ici un beau cratère dans le sol. L'attaque spéciale diffère selon le personnage, et c'est souvent là qu'il faudra faire la différence. On notera que le changement de personnage s'effectue en quelques secondes en changeant la figurine sur le plateau. Effet saisissant.
Il est possible de choisir ses missions parmi celles proposées. Une flèche verte nous indique l'objectif. Parler à des personnages, ramasser ou frapper des objets, se rendre à un endroit précis, les missions ne sont jamais bien compliquées et s'adressent clairement à des enfants. Nous avons néanmoins rencontré quelques difficultés à boucler certaines d'entre elles, la faute à un level design parfois inutilement compliqué ou certaines idées de gameplay pas particulièrement intuitives.

Tous les personnages ou paramètres n'étant pas disponibles lors de cette démonstration, nous sommes souvent restés sur le carreau. Espérons qu'il n'en soit pas de même pour le jeu final. Quoi qu'il en soit, chaque univers promet quelques heures de jeu dans les mondes des différents films. Rien de follement excitant pour le gamer, mais assurément magique pour les bambins.

La Toy Box

Tous les pouvoirs ou objets débloqués physiquement et/ou virtuellement dans le mode de jeu principal pourront être retrouvés dans la "Toy Box", un espace de jeu customisable à foison. Il s'agit d'une aire de jeu où vous pourrez décider de tout ce qui vous entoure : les décors, les éléments du niveau, les personnages, véhicules ou ennemis, et même établir quelques règles de gameplay.
Comme si vous étiez dans un "God mode" (où vous décidez de tout), vous placerez les montagnes ou autres bâtiments disponibles dans l'interface. À vous de décider si vous faites un espace à arpenter plate-forme après plate-forme, un circuit de route ou encore une arène où jouer une partie de foot ou organiser un combat à mort. C'est ainsi que nous avons pu participer à un match de foot, une course de voitures ou encore une attaque massive des ennemis Disney comme des robots des Indestructibles ou des gardes d'Agrabah. Vous pouvez créer et gérer des interrupteurs qui décideront de l'angle de caméra, de faire apparaitre des monstres, de lancer des feux d'artifices ou encore d'actionner des téléporteurs.

Et ce ne sont que quelques-unes des nombreuses possibilités qui sont disponibles dans ce mode. L'intérêt étant celui qu'on lui donne, vous aurez le choix de vous balader tranquillement à pied, en voiture ou en aéroglisseur comme de construire des architectures élaborées. Attention toutefois : nous ne sommes pas dans Minecraft. L'ensemble reste accessible et ne fait pas preuve d'une folle précision.
Vous pourrez partager tout cela avec vos amis, à deux en écran splitté ou jusqu'à quatre joueurs en ligne. Certains "power disc" chargeront des décors spécialement pour ce mode. Contrairement au mode solo qui respecte l'homogénéité des mondes Disney, ici il est possible de mélanger les données de tous les univers. On se retrouve forcément avec des ambiances hétéroclites. Voyez Jack Sparrow avec les ailes de Buzz L'éclair dans le dos conduire la voiture futuriste de Tron...