Preview de Princess Peach: Showtime! : frappez les trois coups, la pièce va bientôt commencer !
Princess Peach s’en va au théâtre et fait l’affiche d’un jeu d’action plateforme très accessible qui renferme un contenu que l’on espère conséquent. Découverte !
ImpressionsUne invitation piégée dans un immense théâtre enchanté
Le jeu Princess Peach: Showtime! commence avec la princesse Peach recevant une lettre d’invitation à venir assister aux spectacles organisés dans le luxueux Théâtre de l’Etincelle. Accompagnée de quelques-uns de ses fidèles compagnons Toad, la princesse se rend innocemment sur place et se retrouve malheureusement prise en otage par la maléfique sorcière Syrah qui investit, avec sa magie noire, chacune des pièces jouées dans le grand théâtre.Le titre adopte une formule proche d’un jeu comme Kirby et le monde oublié, avec des niveaux individuels accessibles depuis un hub principal qui ici se rapproche un peu de l’immense manoir à la Luigi’s Mansion. Le joueur est invité à explorer chacune des pièces de théâtre qui s’y jouent afin de venir en aide aux malheureux PNJ en péril qui les peuplent.
Le jeu reprend à son compte beaucoup de codes du registre théâtral, à commencer par ces petits personnages dont on fait la connaissance, les Théatins, qui jouent une pièce différente dans chaque niveau, avec à la clef une ambiance unique. Nous avons pu nous essayer à quatre niveaux : le « Château des ronces », sorte de Belle aux bois dormant revisitée, « Ninjutsu : le parchemin de l’eau » riche en infiltration et en combats, « Western en contrée sauvage » au pays des cowboys et « Le Festival des gâteaux » qui permet de renouer avec une des passions de la princesse : la pâtisserie.
Quand on pénètre dans un niveau, on se retrouve sur une sorte de très longue scène de théâtre. Les personnages que l’on croise nous renseignent sur l’intrigue en cours, tandis qu’ils font leur entrée et leur sortie de scène à la manière d’acteurs. Le point de vue est toujours le même, celui du spectateur.
Des dispositifs scéniques, lumière et musique, ajoutent à la dramaturgie du level design, avec en particulier une ambiance générale qui s’assombrit quand survient un élément important ou qu’un spot vient mettre en valeur l’action. Toutefois il n’est pas uniquement question que de théâtre mais aussi de théâtre de marionnettes. En effet l’ambiance générale du jeu se veut très accessible, voire même orientée à destination des plus jeunes joueurs.
Les antagonistes sont clairs, les textes très courts et les actions sans ambiguïté. Les ennemis ont un côté grotesque et surtout on a relevé les fils qui les retiennent qui semblent indiquer que tout ce petit monde pourrait n’être qu’une illusion contrôlée par l’ennemie Syrah révélée dans l’introduction du jeu. Le mystère reste entier.
Peach pâtissière, Peach ninja, Peach sait tout faire !
Comme il est aussi souvent d’usage dans les jeux de plateforme développés par Nintendo, notre personnage se voit attribuer un acolyte qui l’assiste, la guide et lui octroie des facultés spéciales. Princess Peach: Showtime! ne déroge pas à la règle, avec pour aider Peach la petite gardienne du théâtre Stella, à mi chemin entre une étoile et un ruban. Celle-ci offre à notre princesse la capacité de tournoyer et d’attaquer avec un coup de ruban magique, fort pratique pour venir à bout des premiers adversaires ou activer certains mécanismes, voire même aider des PNJ en détresse telle une bonne fée.Stella permet en premier lieu de faire de Peach une véritable Magical girl, dans la pure tradition de l’animation japonaise. Dans chaque niveau, une étincelle attend Peach permettant à celle-ci, grâce au pouvoir de son amie, de se métamorphoser en Peach spéciale, embarquant une nouvelle tenue mais également une grande palette de mouvements. Nous avons pu nous essayer à quatre tenues que sont Peach épéiste, ninja, western et pâtissière et la customisation visuelle n’est que la face émergée de l’iceberg. Une fois transformée, la princesse du royaume Champignon endosse à part entière son rôle et son personnage, en transformant sa manière d’agir, plus encore que ne le fait Kirby lorsqu’il copie un pouvoir.
En ninja elle se déplace tout en rapidité et en furtivité, le corps rampant, semblant glisser à même le sol. Au contraire, en fringante pâtissière, avec sa robe vichy, ses couettes Bretzel et armée de sa poche à douille de chantilly, elle ne peut que trottiner, incapable des mêmes prouesses au combat mais en revanche redoutable dans l’exécution des étapes de préparation d’impressionnants gâteaux à la crème.
On voit quel soin les développeurs ont mis dans l’animation de la princesse afin qu’elle endosse de la manière la plus précise ces rôles. La Peach patineuse, dont nous avons pu suivre presque tout le niveau, était particulièrement impressionnante de souplesse. Si l’on songe en comparaison à l’épisode de Mario et Sonic aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 sur Wii où déjà Peach pouvait s’adosser à la glisse sur glace, on remarque sans peine l’aisance prise par le personnage. La princesse est donc très crédible dans son apparence et dans son gameplay mais qu’en est-il du level design à côté de cela ? Le jeu sait-il être autre chose qu’une vitrine pour habiller une Peach devenue poupée Barbie ?
Des niveaux de plateforme mais surtout d’action
Dire que Princess Peach: Showtime! est uniquement jeu de plateforme serait aller un peu vite en besogne. Le jeu, s’il se déroule bien dans des environnements en 2,5D, avec un défilement latéral et quelques obstacles à franchir, repose avant tout sur les combats proposés qui s’enchaînent, les items à retrouver et quelques à-côtés de gameplay originaux.La princesse possède 5 cœurs de vie et si globalement le jeu est plutôt très facile, les vies peuvent parfois s’envoler rapidement si l’on manque de vigilance devant une vague d’ennemis que l’on croise. Heureusement des cœurs sont souvent disponibles dans les niveaux pour regagner des forces en chemin.
Depuis le hub central, on voit également que les développeurs ont pris en compte les plus jeunes joueurs auxquels le jeu semble tout indiqué. En effet un personnage est prêt à offrir trois cœurs supplémentaires, une option qui permet donc de s’extirper des niveaux sans encombre mais qui a la bonne idée de rester optionnelle.
La recherche des dix cristaux à récupérer par niveau devient rapidement la mission principale qui nous anime, avec également la quête du ruban rose qui permet, une fois le niveau achevé, de débloquer semble-t-il une tenue customisée. Sans doute pourrons-nous l’appliquer sur la robe de Peach depuis le hub central, nous avons en effet identifié ce qui ressemblait à un stand de vêtements et qui était encore inaccessible.
Les cristaux quant à eux sont dissimulés dans le niveau de manière assez évidente pour a priori ne pas en manquer un seul ou presque. Seuls ceux accessibles dans des phases de défilement automatique et parfois rapide, comme en compte parfois le jeu, risquent de potentiellement vous échapper. Le jeu promet donc d’offrir une certaine rejouabilité à qui aimerait viser le 100%. En revanche nous n’avons pas vu de timer, indice aussi que le jeu se destinerait surtout aux plus jeunes, car le format assez raccourci des stages s’y serait prêté à merveille.
Une des forces du titre est d’oser arpenter des gameplays parfois assez différents entre les niveaux. Par exemple entre le Château des ronces très classique où la Peach épéiste terrasse un boss final de niveau, dans un combat traditionnel qui là aussi rappelle ce que l’aventure de Kirby dans le monde oublié avait pu offrir, d’autres niveaux prennent des directions moins évidentes.
Quand Peach devient ninja, elle est par exemple contrainte de jouer la carte de l’approche furtive pour passer derrière des ennemis gardiens munis de lampe torche. Si jamais la princesse se retrouve éclairée par leur lumière, elle est automatiquement transportée au début du stage. Toutefois rien de bien méchant en perspective et cette étape se franchit sans grande peine.
Le niveau qui nous a le plus surpris est sans aucun débat Le Festival des gâteaux où Peach pâtissière se retrouve embarquée dans un laboratoire de pâtisserie pour y concocter des fournées de gâteaux en remplacement de ceux subtilisés par les ennemis. Le jeu consiste alors à passer chacune des étapes de la préparation du gâteau, depuis la récole du blé et des fraises, jusqu’au mélange et au glaçage. Seule fois où le jeu nous a demandé un petit effort, il faut préparer suffisamment de gâteaux pour que se remplisse une jauge et ainsi recevoir la totalité des cristaux.
La perspective d’autres niveaux tout aussi variés et encore différents nous a mis en appétit, tout comme les effets de couleurs marqués qui sont les meilleurs passages visuels du titre. Loin d’être autrement une claque visuelle, on espère découvrir d’autres environnements plus marquants, tout comme des musiques peut-être moins théâtrales et lyriques et plus subtiles.
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