Rayman Origins a tout pour plaire !

Un DLC qui a pris du galon

Souvenons-nous… Nous sommes à l'aube de l'E3 2010, rassemblés dans un théâtre californien, buvant les paroles du management d'Ubisoft évoquant avec confiance le catalogue 2010 alors encore en cours de développement. A la fin de la conférence de presse, on découvre que Michel Ancen travaille sur un nouveau jeu Rayman : il s'agit alors d'un jeu prévu en téléchargement sur XBox Live Arcade et Playstation Network…

Les semaines, les mois passent, et en mai 2011, on découvre que le jeu - qui accuse déjà un certain retard, sortira finalement fin 2011… sur support physique, passant également sur consoles Nintendo avec une version Wii visuellement très réussie, et pour cause… En effet, Rayman Origins utilise un moteur appelé le Framework UbiArt. Ce moteur a pour intérêt de se concentrer sur l'aspect graphique du jeu, en permettant aux artistes de créer leurs éléments pour les incorporer facilement au jeu. Il est également intéressant de noter qu'Ubisoft a pu compter sur le soutien du gouvernement pour financer son kit de développement. Voilà où passent nos impôts, et on a l'impression que jamais l'argent n'a été aussi bien employé !

Rayman Origins c'est d'abord l'histoire d'un terrible malentendu entre la joyeuse colocation de Rayman et ses sinistres voisins, les Esprits Frappés. Tout commence le jour où Rayman et ses amis décident de s'offrir une sieste certainement bien méritée. Exaspérée par les ronflements - certes musicaux (mais des ronflements quand même) de cette bande de joyeux lascars, la Chef des Esprits Frappés envoie ses troupes. Commence alors une grande aventure pour Rayman et ses amis afin de débarrasser le monde de tous ces démons. Au niveau du scénario, c'est à peu près tout ce qu'il faudra retenir, l'histoire ne semble en effet pas être au coeur de votre motivation à progresser dans le jeu !

Et un, et deux, et trois Lums !

Rayman Origins est un jeu de plate-forme : vous progresserez au travers de plusieurs mondes, chacun organisé en un certain nombre de niveaux dans lesquels vous aller collectionner les Lums, des petites lucioles sympathiques qu'il faudra essayer de récupérer dans tous les coins du niveau : en fonction du nombre de Lums récupéré, vous complétez en fin de niveau une jauge qui vous donne accès à une médaille d'or. Cette médaille confirme que vous avez bien récupéré tout ce qu'il fallait récupérer : vous avez libéré les créatures enfermées, amassé un max de Lums, et donc potentiellement découvert tous les passages secrets du jeu ! Si vous excitez les Lums en frappant d'abord une sorte de super Lum, chaque Lum récolté en vaudra trois : on a alors bien envie de confondre vitesse et précipitation, pour amasser un max de Lums, au péril de sa vie !

Seul, vous pourrez contrôler le personnage qui vous sied le mieux - pourquoi pas Rayman, au hasard, mais sachez que d'autres personnages sont bien entendus disponibles. Outre Globox et le Roi Minimum, vous pourrez ainsi choisir l'un des Ptizètres, ces personnages amusants qui, s'ils se ressemblent tous, ont chacun un rôle bien défini dans la société en fonction de leur tenue vestimentaire : impossible de confondre la princesse rose bonbon et l'un des jumeaux magiciens, par exemple.

Rayman Origins prend tout son sens à plusieurs, vous pourrez ainsi faire jouer ensemble quatre personnes, en même temps, dans un style qui rappellera New Super Mario Bros. Wii à bon nombre de joueurs (les Ptizètres de Rayman Origins sont pour le coup les Toad de New SMB Wii). A vrai dire, Rayman Origins est ainsi fait, empreint de mille sources d'inspiration qui en font un jeu de plate-forme particulièrement réussi, par cette appropriation, digestion et intégration de différentes formes de gameplay que l'on dévore de la manette et des yeux, de niveau en niveau.

L'Arbre Ronfleur (vous apprécierez la mise en scène de la courte mais réussie séquence d'introduction) est le lieu par où tout commence, puisque c'est ici que la Chef des Esprits Frappés vient vous menacer de mort pour tapage diurne. De là, vous pourrez alors découvrir plusieurs régions du monde : la Jungle à Bafouilles, le Désert des Didgéridoos, Terre Gourmande, Océan des songes, et Pic Mystique. Chaque monde se compose alors de plusieurs niveaux : des niveaux classiques où il s'agit de progresser de gauche à droite, mais aussi beaucoup d'autres beaucoup moins habituels dans un jeu de plate-forme, avec par exemple de vrais niveaux de shoot'em up… à dos de moustique !