Pascaline - SEGA se la joue finement
Depuis le temps qu'on vous parle de The Conduit, et depuis le temps que vous salivez (ou non) devant les images et les vidéos dévoilées, il était plus que nécessaire de vous fournir des impressions sur ce soft très attendu. SEGA nous a donné l'occasion de nous essayer à la bête manette en main et voici, en ce qui me concerne, ce à quoi j'ai goûté avec délectation.La présentation a commencé avec un aperçu du mode solo, et un avant goût de certains aspects de l'histoire que nous aurons à vivre dans le jeu. Ce fut d'abord un bon moyen de nous apercevoir qu'un écran large comme un terrain de tennis ne fait pas honneur aux environnements du jeu. Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Les textures sont réussies, l'architecture moderne de Washington est bien réalisée, les effets de lumières sont convaincants, la fluidité est appréciable et les mouvements de l'eau s'annoncent dynamiques. Bref, les graphismes ont été placés au centre des impératifs, ce qui est toujours bon à prendre sur cette console.
Au détour de la progression, on en vient bien évidemment à rencontrer des ennemis. Première chose pour faire face à l'invasion : 3 types d'armes, en plus des grenades elles aussi variées. Ce sera au choix du matériel humain ou alien, ou un mélange des deux. Les head shots sont pris en compte, et il est possible de donner un violent coup de coude au corps à corps si on en vient à approcher l'adversaire de trop près. Chose utile quand les munitions viennent à manquer. En règle générale deux armes sont à disposition, avec souvent la possibilité de zoomer. Les médikits se ramassent automatiquement, l'écran devenant vert pour vous prévenir. Pour ce qui est du son, on a juste eu droit à un échantillon (au milieu du vacarme de 8 télévisions bruyantes) que je ne me risquerai pas encore à critiquer, on notera donc seulement la présence de bruitages émanant de la wiimote en plus des vibrations incorporées.
Bien que le scénario s'annonce profond et travaillé, les développeurs n'ont pas voulu assommer les joueurs avec des cinématiques. La plus longue dure 1 minute 30, c'est dire que cela ne coupera pas l'action. Elles sont réalisées avec le moteur du jeu et servent juste à la mise en scène et à l'ambiance. Les directives qu'on vous donnera apparaissant sur le côté droit de l'écran. En parlant de cela d'ailleurs, on confirme bien qu'il est possible d'effacer ou de déplacer tout élément visible sur l'écran, en plus de choisir la sensibilité des contrôles, les actions effectuées par tel ou tel bouton, ainsi que la zone de tir. L'énorme point positif est, à mon avis, que tout changement est retranscrit en temps réel, ce qui est fort confortable pour se rendre directement compte des effets sur la maniabilité. En clair, nous avons toutes les clés en main pour profiter au mieux de l'aventure et jusqu'ici le constat est extrêmement positif concernant le mode solo. Sans compter les cinq niveaux de difficulté et l'intelligence artificielle qui agit vraiment en conséquence de cela. Et puis, on nous promet 9 niveaux et encore plus de missions, des lieux cachés à découvrir avec "l'œil qui voit tout", des boss énormes, etc, etc.
Venons-en au multijoueur, un sujet tendu compte tenu de l'absence d'un mode local en écran splitté. Que dire si ce n'est que les parties se révèlent très dynamiques. La carte sur laquelle se déroulait le jeu était d'un côté suffisamment petite pour que chaque joueur s'affronte rapidement, avec parfois des mêlées joyeusement chaotiques (notamment grâce aux grenades disponibles), et de l'autre suffisamment pourvue d'espace pour se cacher, arriver traîtreusement derrière un adversaire, ou encore se protéger à l'aide d'un mur ou de débris.
Plusieurs modes étaient disponibles et nous nous sommes battus à huit, chacun pour soi, dans un combat intitulé "le dernier survivant". Toutefois, nous sommes très loin d'avoir fait le tour complet du multijoueur au niveau des styles de jeu. On insistera donc surtout sur le fait que la diversité semble de mise, avec la possibilité de customiser ici aussi votre personnage et vos sensations à la manette. Et puis après tout, il ne faut pas non plus négliger l'éventuel apport de contenu additionnel, notamment des environnements multijoueurs, après la sortie du jeu.
Et on finira sur un point qui, pour ma part, m'a laissé un peu dubitative, à savoir la connexion entre les consoles via les serveurs de Nintendo. Ce fut, lors de notre session, très lent à mettre en place car les profils des joueurs mettaient du temps à être reconnus entre eux. Cependant, on nous a assuré que ce problème n'était pas survenu pendant les essais sur le multijoueur un peu plus tôt dans la journée, ce qu'on ne saurait mettre en doute. Le principal reste donc d'avoir pu jouer !
L'expérience fut en effet rassurante quant à la qualité du titre. On ne pourra pas reprocher aux développeurs de High Voltage d'avoir voulu tirer le meilleur de la Wii, et les amateurs de FPS à l'univers adulte devraient se réjouir car ce titre possède décidemment un très bon potentiel.
Il nous reste maintenant à découvrir les impressions de Dimitri, troisième heureux testeur de cette version preview essayée dans les locaux de Sega...
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