Kirby : Air ride, un retour controversé

3 modes, 3 jeux.

Kirby Air Ride est un jeu de course dans lequel vous incarnez Kirby, une adorable boule rose d’une matière inconnue. Kirby étant habitué à de nombreux jeux de plateforme dont Kirby : Nightmare In Dreamland, ce jeu de course est une première pour lui. Nintendo a donc laissé son bébé entre les mains de HAL Laboratory, talentueux studieux très connu pour Super Smash Brothers sur N64 puis Super Smash Bros Melee sur GameCube.

Le système de jeu est relativement simple : vous incarnez Kirby qui peut piloter différents vaisseaux et ce dans trois modes de jeu radicalement différents. Le premier est une course sur différents circuits en 3D dans lesquels vous devez aspirer des monstres pour acquérir provisoirement leurs pouvoirs afin de bouter vos adversaires hors du circuit et ainsi passer la ligne d’arrivée tranquillement. Les pouvoirs disponibles dépendent du monstre que vous aspirer. Ainsi, un petit chevalier vous offre le pouvoir Lame qui transforme Kirby en petit Link qui attaquera vos adversaires dés que vous passez à proximité. Ainsi, Les pouvoirs de Plasma, Aile, Tornade et bien d’autres vous permettront d’occire dans la joie et la bonne humeur vous adversaires et par extension vos amis puisque le jeu est jouable en multijoueur.

Le second mode de jeu est une sorte de mini-jeu. Sur plusieurs circuits très petits, de minuscules Kirby s’affrontent à l’aide d’objets et d’interactions avec le décor. Le but, finir premier le nombre de tours imposés et le plus rapidement possible. Ici, pas de vaisseaux pas dizaine : juste deux pour deux maniabilités différentes. A premier abord, on pourrait croire qu’il ne s’agit que d’un mode assez pauvre et inintéressant. Mais il se révèle être un mode des plus amusant en multijoueur. Les batailles s’approchent de celle d’un Smash Bros dans leur intensité bien que la durée moyenne d’une partie soit de moins de 5 minutes. En effet, la dizaine d’objets disponibles possède une richesse et une diversité non négligeable. Au bout de quelques secondes, votre arène du contre la montre se transforme en champ de bataille et les explosions et les Kirby volants se multiplient. Dommage que les circuits soient si petits et donc les parties courtes.

Le dernier mode est aussi le plus complexe. Intitulé sobrement City Trial, il vous emmène dans une gigantesque ville remplie de secrets dans laquelle vous pouvez vous balader à votre guise durant le temps imparti. A première vue, c’est aussi très creux. Mais si on apprend que l’on doit ramasser le plus d’upgrades pour son véhicule (à choisir entre les différents débloqués ou non) afin d’augmenter la vitesse ou encore la prise de virage, on trouve un peu plus d’intérêt à ce mode. Si on rajoute à cela que l’on est entouré de 3 autres adversaires ayant le même but que vous, le jeu en vaut la chandelle. Mais il n’a pas été encore précisé que l’acquisition de ces upgrades est déterminante avant la fin du temps imparti puisque après votre déambulation dans la ville, vous devrez vous affronter avec vos adversaires dans un mini-jeu. Ici aussi, on trouve une certaine diversité : Lancez votre Kirby à pleine vitesse afin qu’il atterrisse le plus loin. Ou détruisez le plus d’ennemis avant la fin du chrono. Ou bien terrassez le Roi Dadidou en équipe. Et ce n’est qu’un aperçu... La ville est jalonnée d’évènements comme l’apparition d’un OVNI ou encore de mini-boss à écraser pour le voir libérer de nombreux objets. On découvre à l’arrivée un mode prenant et dans lequel on cherche à s’investir.

Lors de la sortie du jeu au Japon l’été dernier, un immense logo arborait la boite du jeu et les publicités disponibles vantant la maniabilité extrêmement simple du jeu. En effet, ici point de combo délicat à effectuer en pressant en moins de 2 secondes une cinquantaine de boutons différents. Vous aurez besoin de deux choses pour jouer : votre bouton A et le stick analogique. Seconde surprise, le bouton A ne sert pas à accélérer mais est assigné à plusieurs actions possibles. En fonction de la situation vous pourrez aspirer, utiliser un pouvoir, freiner, déraper, atterrir, etc... Expliquons cette maniabilité originale dans un jeu de course. Lorsque vous approchez d’un monstre appuyez sur A pour l’avaler et acquérir ses pouvoirs s’il en a. Dans un virage, appuyez sur A pour déraper. Ou maintenez A, Kirby freine et charge sa jauge de boost. Relâchez le et Kirby atteindra sa vitesse maximum. Vous comprenez donc maintenant que les différents vaisseaux avancent par eux même. Pourtant, loin d’être compliqué, ce choix se révèle être ingénieux après le petit temps d’accoutumance nécessaire.

Les graphismes de KAR sont loin d’atteindre la beauté de ceux de FF:CC ou de BGE. Très fins et agréables à l’œil, ils sont aussi très colorés : ne vous attendez donc pas à un jeu de la maturité d’un Resident Evil ou d’un Metroid. Ici tout est prétexte à l’amusement. La vitesse du jeu est rapide et l’on se surprend à vite s’interagir avec les circuits. On cherche les passages secrets et les raccourcis assez instinctivement et il arrive souvent où ceux ci sont découvert par erreur. Certains d’entre eux sont parfois des pièges et vous feront perdre un temps précieux. L’intelligence artificielle n’est pas complètement stupide et au vue des nombreuses possibilités qu’offre le jeu, elle s’en sort très bien. La difficulté maximale vous donnera beaucoup de fil à retordre. Les musiques et les effets spéciaux sont d’un niveau égal à celui des graphismes : jolis et agréables mais sans plus.

Terminons sur le point fort du jeu. KAR est un jeu de HAL est c’est très visible. Les joueurs de Super Smash Bros Melee ne seront pas dépaysés par les menus, ceux-ci étant très ressemblants. Mais là où se situe le plus grand point commun est sans doute dans le nombre d’objectif à remplir. Dans SSBM, obtenir tous les personnages, les arènes et les trophées relevait de l’impossible. Dans Kirby Air Ride, voici la Checklist : une grille d’objectif à remplir. Au départ totalement vierge, celle-ci se remplira d’objectifs accomplis au fur de vos heures de jeu. Un objectif terminé vous donne une case allumée et les objectifs à remplir des cases limitrophes. Quand vous allumez certaines cases, celles-ci vous informeront simplement de la nature des autres. Mais certaines débloqueront des bonus comme de nouveaux vaisseaux, de nouveaux circuits ou encore la liste des musiques du jeu (comme dans SSBM). Les objectifs sont très variés : finir une course en un temps record ou faire apparaître un passage secret font parti du lot. Parfois, il s’agira de franchir la ligne d’arrivée sous certaines conditions ou de provoquer un événement précis. La durée de vie du soft gonfle énormément avec l’apparition de ces Checklist... Car elles sont plusieurs : une pour chaque mode de jeu !