Console Virtuelle : 3D Ecco The Dolphin
SEGA continue de sortir ses hits de l'époque Megadrive en version 3D relief sur 3DS. Replongerez-vous dans Ecco le dauphin ?
Mini-testLe dauphin des étoiles
Avec Ecco The Dolphin, dont le premier épisode est sorti sur Megadrive en janvier 1993 (en même temps que Super Mario Kart !), SEGA a créé une licence chère au cœur de nombreux joueurs. Le succès de ce titre pourtant pas évident aura vu le jeu adapté sur Mega CD (où l'on pouvait profiter des magnifiques musiques du jeu en qualité CD), une suite (Ecco : the Tides of Time), et bien des années plus tard une version Dreamcast toute en vraie 3D.On y incarne Ecco le dauphin, qui a la particularité d'avoir cinq étoiles marquées sur son front. Dans ce premier épisode, il échappe miraculeusement à une étrange tempête qui a emporté ses congénères. Le voici lancé dans toutes les eaux du monde entier pour obtenir des renseignements sur leur location. Qui a bien pu faire disparaître les dauphins de la famille d'Ecco ? La réponse à cette grande question aura de quoi surprendre.
Diriger Ecco dans les labyrinthes aquatiques est quelque chose de grisant mais aussi d'assez stressant. Le dauphin se manie bien et peut rapidement évoluer dans toutes les directions. Il peut accélérer, piquer du nez et remonter un courant. Il peut aussi sortir de l'eau le temps de faire une cabriole ou sauter pour se projeter plus loin. En un mot : féérique.
Ecco la torture
Mais le rêve a son côté obscur : en s'enfonçant dans les profondeurs, la jauge d'oxygène d'Ecco diminue. À vous de la gérer en trouvant les poches d'air ou encore les coquillages qui libèrent de précieuses bulles. Ecco dispose d'un sonar qui se matérialise sous forme de vague et qui lui permet d'afficher une petite carte de ce qui l'entoure, et de communiquer avec les autres êtres vivants, comme avec des cristaux.Si de nombreuses créatures sont belliqueuses et vous donneront du fil à retordre (vite, gober un petit poisson pour remonter la barre de vie !), d'autres sont là pour vous donner des renseignements. Les cristaux bleus sont incontournables puisque certains activent les accès d'autres cristaux qui vous bloquent le chemin. On se rend vite compte que la vie sous-marine est loin d'être un paradis et que chaque mouvement peut être celui de trop face à un ennemi ou un piège sournois.
Et c'est là la grande particularité de Ecco The Dolphin : le jeu est extrêmement difficile, à la limite de l'impitoyable. Gérer les barres de vie et d'oxygène face à un monde plus qu'hostile, des pièges composés de piques, de pierres qui vous écrasent, de tentacules qui vous retiennent par le fond, de courant marins qui vous projettent au loin relève du défi. Et chaque niveau devient un challenge à même de marquer votre esprit au fer rouge : il faudra du sang froid, du timing, et mémoriser les emplacements de tous les pièges pour éviter d'entendre les affreux cris de souffrance d'Ecco.
Au bout de chacune de ces épreuves, la satisfaction d'être un dauphin libre et indompté... ? Vous vous sentirez aussi l'âme d'un scribe avec des mots de passe qui n'ont aujourd'hui plus raison d'être grâce à la fonction de sauvegarde automatique de la Console Virtuelle. Finies les semaines passées sur les différents niveaux avant d'accéder au suivant, place à la modernité et à la dégustation express !
La conversion 3D relief
Abordons tout de suite ce qui fait à mon sens le plus grand intérêt de cette conversion : son mode bonus ! Il est en effet possible d'activer le mode "invincibilité" qui voit Ecco ne plus subir les dommages des attaques ennemies et ne plus subir la perte de son oxygène. "Cheaté !" crieront les puristes ? Libre à chacun de faire le jeu dans le mode qu'ils souhaitent, mais s'ils n'ont jamais fait Ecco The Dolphin, qu'ils sachent que le jeu est vraiment HARDCORE et que même avec cette fonction le jeu n'en est pas moins difficile pour autant. Il reste en effet tout l'aspect exploration du titre, avec ses pierres à amener d'un point à l'autre de la zone (et qu'est-ce qu'elles sont "lourdes" ces pierres, comprenez que les déplacer reste un calvaire), ces bancs d'étoiles de mer à propulser au sonar le plus rapidement possible pour détruire des murs, ou encore ses sauts de l'ange qui vous demanderont un peu de doigté et d'entraînement.Pour ce qui est de la 3D relief en elle-même, le résultat final est discutable. Les plans parallaxes ne sont visibles qu'à la surface et ne sont donc pas très nombreux. Le titre joue sur la profondeur, mais sans réussir à convaincre. Le côté chargé des décors n'a pas rendu le découpage facile. Les graphismes en souffrent un peu selon les environnements, à l'image des plans d'eau qui peuvent parfois être carrément coupés sur les bords, ce qui est fort laid. Pas de quoi non plus crier au scandale, mais la qualité inégale de ce découpage ne fait pas forcément honneur au titre d'origine.
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