007, agent de l’imprécision
C’est clairement l’impression majeure qui envahit le joueur lambda mis au contact de 007 Quantum of Solace sur DS. L’impression qu’il nous est donné de constater en premier lieu sera celle des graphismes. Graphismes pour lesquels rien ne semble avoir été découpé minutieusement : les polygones n’ont pas honte de leurs formes, et les textures semblent concourir ensemble dans la catégorie des surfaces pixellisées et baveuses, et toujours à qui mieux mieux. On a beau être sur DS, l’excuse ne marche absolument pas face à un rendu visuel de cet acabit.La modélisation se contente de formes grossières, mais on parvient tout de même à reconnaître les environnements des films Quantum of Solace et Casino Royale, étant donné que le jeu fait d’une pierre deux coups. Globalement, on ne pourra nier que tout se ressemble et que les agents ennemis ont tous une tête plus proche du triangle que de l’ovale. Quant au pauvre Daniel Craig, la décence nous interdit d’en parler ici.
Donne-moi ta main et prends la mienne
La principale caractéristique d’un film tel que James Bond est bien entendu l’action. Or l’action au cinéma ne se gère pas exactement comme sur un écran tactile, dans la mesure où dans un cas il s’agit de produire une scène réussie, et dans l’autre impliquer le joueur dans ladite action. Qui plus est l’écran tactile propose une prise en main encore différente que celle que l’on peut trouver sur des consoles de salon.Les poings de notre ami Bond se contrôlent en conséquence par le biais du stylet. Il s’agit de reproduire la trajectoire définie par une série de points pour déclencher le geste de l’agent double 0. Si l’idée a le mérite de vouloir mettre l’action au service d’une maniabilité adaptée, la pratique ne tient que très peu la route, et l’on a tôt fait de se retrouver spectateur de la séquence de jeu plus qu’acteur : les coups au corps à corps sont d’une rare lenteur, et manquent cruellement de dynamisme. Pour couronner le tout, vient s’ajouter l’imprécision de la reconnaissance tactile lors des parades.
Les phases de shoot s’en sortent toutefois un peu mieux, mais là encore on n’atteint pas des sommets : la faute à une certaine rigidité du personnage de Bond, et de fait un manque d’agilité et de rapidité. Ce système de jeu n’a rien à envier aux passages de tir de la version disponible sur Wii qui, elle, a su proposer un gameplay haletant. Il faut dire que l’opus DS, avec sa vue du dessus, partait avec un handicap certain pour la qualité de ses séquences de shoot.
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