Test de Castlevania Anniversary Collection : Que le grand Drac' nous croque
Si Konami se fait discret ces dernières années, et a eu du mal à savoir quoi faire de ces licences (coucou les pachinkos Metal Gear Solid), la sortie de la Nintendo Switch semble avoir inspiré l'éditeur. Depuis son coming-back en demi-teinte sur Bomberman R, l'éditeur a su renouer avec les bonnes décisions. Et sa nouvelle marotte concerne les compilations de ses gloires d'antan.
Alors Konami a-t-il eu les dents longues ou le nez fin avec cette compilation Castlevania ?
Une compilation cent pour sang rétro
Lorsque l'on lance cette compilation rétro, difficile de ne pas être charmé. Un beau menu et un thème bien connu viennent accueillir le joueur. Épuré et efficace, ce premier contact sent bon le travail bien fait. Et au vu des options proposées, oui les équipes de Konami ont effectivement fait du bon travail, mais nous y reviendrons.Voici la liste des jeux inclus dans cette collection anniversaire :
Castlevania, NES, 1987
Catslevania II: Simon's Quest, NES, 1988
Castlevania III: Dracula's Curse, NES, 1990
Super Castlevania IV, SNES, 1991
Castlevania the Adventure, Game Boy, 1989
Castlevania II: Belmont's Revenge, Game Boy, 1991
Castlevania Bloodines / The New Generation, Megadrive, 1994
Kid Dracula, NES, 1990-2019
Une émulation (et des canines) pointue(s)
Chaque jeu dispose d'un menu d'options plutôt fourni. Tout d'abord, le jeu permet de sauvegarder ou charger une save state. Petit bémol à ce sujet, un seul slot est disponible, vous ne pourrez donc pas multiplier les sauvegardes successives. Il est également possible d'enregistrer le replay de sa dernière session de jeu. Pratique pour immortaliser ses exploits, et surtout pour analyser le pattern d'un boss.Les options graphiques sont elles aussi savamment pensées, hormis le choix entre trois bordures pour habiller l'écran de jeu 4/3, le menu de configuration de l'affichage propose six filtres graphiques, variant légèrement en fonction de la console émulée. L'émulation Game Boy permet même de jouer en Dot Matrix, pour reproduire fidèlement l'écran LCD de la toute première portable de Nintendo. L'effet est assez bluffant et saura très certainement faire vibrer la corde sensible chez le retrogamer. Il est également possible de choisir un affichage plein écran ou pixel perfect, et d'ajouter des scanlines pour les autres consoles émulées. Un vrai régal.
On peut enfin accéder à une page de manuel expliquant les touches, et à un menu permettant de redéfinir les touches si l'option était manquante dans le jeu de base. Une fois encore, tout a été pensé pour le confort du joueur, et même si c'est précisément ce que l'on attend de ce genre de compilation, il faut saluer le quasi sans faute de KonamI.
Aie, aie, "ail" la difficulté d'antant
Si l'émulation est très agréable, elle se veut avant tout fidèle à l'expérience d'origine. Les jeux embarquent donc leur difficulté d'antan et aucune option ne viendra vous faciliter la vie, hormis la très pratique save state.A moins d'être un puriste de la saga, vous allez mourir et mourir encore, ce qui peut tout de même devenir frustrant. Les équipes en charge du développement n'ont prévu aucun mode annexe pour baisser la difficulté ou modifier certains paramètres comme peuvent le faire Square-Enix ou Nintendo. Ce n'est pas vraiment dommageable, mais autant être prévenu : se balader en Transylvanie ne relève pas de la balade de santé.
Un petit mot enfin sur Kid Dracula, jeu inédit en Europe et aux Etats-Unis. Connu sous le Dracula-Kun (en version courte), ce jeu NES place le joueur au commande d'une version SD de Dracula, ou plutôt son fils, enfin pas vraiment puisque ce n'est pas Alucard, dans une parodie de la série. Ceci expliquant très certainement cela !Alors que le Comte se réveille d'un long sommeil de 10 000 ans, il décide de boire du jus de tomate devant la TV, comme le ferait tout vampire kawaï qui se respecte. C'est alors qu'il apprend que le démon Garamoth a profité de son sommeil pour lui chiper tout son royaume. Ni une ni deux, Dracula-Kun se lance dans une quête pour reconquérir son royaume. On y retrouve le bestiaire en version tout mignonne, mais aussi les lieux iconiques. Vous n'échapperez pas à l'horloge ou au château.Le jeu est plus qu'une simple parodie et se révèle vraiment très agréable à parcourir. Un peu plus simple que la série dont il est tiré, il propose tout de même un challenge assez corsé. Kid Dracula ne se bat évidemment pas avec un fouet, il possède son propre arsenal.
Castlevania oui, Metroidvania non
Cela pourra décevoir les joueurs qui auraient découvert la série post Symphony of the Night, mais cette compilation contient uniquement les Castlevania dit action. Oubliez la map à explorer, l'expérience à glaner et toute la structure inspirée de Metroid, nous sommes ici en présence de jeux à la progression linéaire comme c'était la norme au début des années 90.Non pas que les jeux soient plats ou moins intéressants, mais ils proposent une expérience totalement différente à laquelle il faut être bien préparé au risque de ne pas s'y retrouver. Même si ces jeux sont considérés comme des classiques aujourd'hui, ils accusent leur âge aussi bien dans la raideur de leur gameplay que dans leur difficulté (oui oui j'en remets volontairement une couche).On vous propose de prolonger cette découverte de Castlevania: Anniversary Collection, avec la vidéo proposée par RYoGA :
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