Mini-test de Whipseey and the Lost Atlas (Switch)

Test de Whipseey and the Lost Atlas : du Gloubi-Boulga en verrine

Whipseey and the Lost Atlas est un (tout) petit jeu du développeur Daniel A. Ramirez et publié par Blowfish Studios. Le développeur s'est adjoint les services de l'artiste Roy Nathan De Groot qui avait travaillé sur Super Crate Box et Luftrausers.

Mini-test

Whipseey and the Lost Atlas vous place aux commandes d'un jeune garçon transporté dans un monde bien étrange et transformé en cette boule rose rappelant étrangement un héros bien connu de chez Nintendo. Le jeu est un plateformer/action, sorte de croisement entre le gameplay des premiers Castlevania et l'univers coloré d'un Kirby (et pas que), avec la promesse d'un gameplay virevoltant et de boss-fights fantastiques. Tout un programme !

Whipseey and The Lost Atlas - Coming Soon!

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Les premières minutes sur Whipseey sont plutôt plaisantes et diriger ce petit bonhomme rose équipé de son fouet fait vibrer la corde nostalgique. Les premiers écrans permettent de prendre en main le gameplay un poil rigide du personnage, et le titre nous confronte assez vite à des situations bien connues des meilleurs plateformers des années 90. Le titre nous fait également comprendre qu'il ne sera pas facile et son esthétique colorée et ses graphismes mignons ne sont qu'un leurre. On est clairement face à un ersatz de Castlevania avec sauts millimétrés et timing exigeants, mais qui aurait emprunté son esthétique aux jeu Kirby de l'ère 16bits ou GBA.

Dès les premiers niveaux, le titre montre l'intégralité de ses mécaniques : le saut, l'attaque au fouet et le balancement depuis des points d'accroche. Point de power-up ou de capacités à débloquer, on devra se contenter de cela pour boucler les 5 niveaux de l'aventure. Mais rassurez-vous, avec une durée de vie d'environ 45 minutes, vous n'aurez pas vraiment le temps de sentir la lassitude venir.

Whipseey and the Lost Atlas souffre de nombreux problèmes à commencer par des collisions imprécises. Si on pourra s'en accommoder lorsqu'il s'agira d'affronter les ennemis, voire de s'en amuser lorsqu'on les voit marcher dans le vide alors qu'il sont supposés faire le tour d'une plateforme, on pestera bien plus lorsqu'il s'agira d'enchaîner les points d'accroches et de voir son fouet passer au travers. Les combats de boss sont aussi gâchés par ces collisions aléatoires, même si cela n'empêchera pas vraiment d'en rapidement venir à bout. Pire encore, ceux-ci semblent devenir de plus en plus facile à vaincre, un comble pour un jeu qui se revendique de l'école Castlevania.

Le jeu ne peut pas être qualifié de mauvais en soit, n'étant finalement qu'un patchwork d'idées de level-design reprises des fleurons du genre. Se balader dans des décors rappelant Mr. Driller, Castle of Illusion ou Kirby nous fera forcément sourire par moment, mais on se rendra vite compte que les jeux d'origine faisaient bien mieux les choses. Le comble sera certainement votre arrivée au niveau de fin, qui n'est ni plus ni moins qu'un mauvais Bowser Castle (autant dans le skin que dans les ennemis croisés) qui fait pâle figure face, au hasard, aux niveaux croisés dans Mario Maker 2. Même si Whipseey and The Lost Atlas n'est vendu que 5.99€, on mérite clairement mieux.

8/20

Whipseey and the Lost Atlas n'est pas un jeu à fuir, mais on ne saurait vous le conseiller. Avec sa durée de vie ridicule, ses graphismes à la qualité aléatoire, ses bugs de collision et surtout son prix bien trop élevé, vous ne raterez rien en passant votre chemin. Si vous le croisez en promotion un jour autour de 1€ et que vous êtes (vraiment) en manque de plateformers un poil exigeant, il sera toujours bon de s'y intéresser. Mais à 13 centimes la minute et avec son fouet, Whipseey se rapproche plus du téléphone rose que du héros rondouillard de la même couleur.

Commentaires sur l'article

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buckk 23 août 201918h20

Tiens y'a pas un NDA sur ce jeu qui sort seulement le 27 ?

sebiorg 25 août 201914h42

Oui, la date a été respectée avant publication de ce test.

lmdjl 07 avr. 202018h06

Je suis un peu plus mitigé que vous. Je trouve le jeu très exigeant et correct pour le prix; même si je vois ce que vous appelez « marcher dans le vide » avec votre capture d’écran, c’est un détail que je perçois comme un parti prix artistique/rétro - ça ne m’a en tout ca sos choqué. Je n’ai décelé pour ma part aucune erreur de collision, il faut simplement lancer le fouet très rapidement juste après un saut. Idem pour frapper certains ennemis. Je trouve que le jeu demande une réactivité exigeante mais je ne pense pas qu’il s’agisse d’une erreur. Par ailleurs tout devient simple lorsqu’on l’a déjà traversé mais le fait de n’avoir que 5 vies nécessite de rejouer souvent et de retraverser chaque endroit, de connaître les ennemis par cœur. Certains bosses demandent également beaucoup de précision pour être vaincus rapidement (les patterns sont en revanche très simples). En tant que fan de jeux de plateformes je trouve celui-ci assez surprenant car il reprend simplement des formules classiques - beaucoup de Mario et Kirby - en ajoutant une difficulté supplémentaire - la courte durée de vie est donc plutôt justifiée car le challenge est beaucoup plus corsé que les classiques de Nintendo. Je ne pense pas que les joueurs moyens sauront le finir en 45 minutes, ils devront s’y reprendre à plusieurs fois pour traverser chaque monde en 5 vies.

Test de Whipseey and the Lost Atlas : du Gloubi-Boulga en verrine

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