Test de Redout 2 : TOUT pour la vitesse.
Suite directe de Redout, Redout 2 promet aux amateurs de jeux de course anti gravité de leur faire oublier WipeOut et autres F-Zero… Alors s’agit-il d’un vœu réaliste ou sommes-nous devant une simple copie de ces illustres modèles ?
TestRedout 2 débarqué depuis le 19 juillet 2022 sur Nintendo Switch, arrive avec la promesse de pousser les curseurs plus loin encore et d’en faire une nouvelle référence des jeux de course anti gravité. C’est donc avec un malin plaisir que nous avons pu le tester !
Du Hovercraft à la recette classique…
Redout 2 reprend à son compte les éléments clé des courses anti gravité : à bord de votre hovercraft, vous allez devoir remporter des courses plus délirantes les unes que les autres, disputées à des vitesses folles pouvant dépasser les 1200 km/h, et le tout avec des machines personnalisables à l’envie, tant au niveau technique qu’esthétique. Sûr de ses forces, Redout 2 ne propose pas d’armes et mise tout sur la course seule et les sensations manette en main. Pour ceux ayant pu tester le premier Redout, les circuits seront ici plus complexes et mettent en avant des sauts vertigineux et des tracés plus exotiques, avec souvent plusieurs options possibles dans le tracé.Le mode carrière vous propose donc de découvrir un beau paquet d’épreuves sur des circuits assez variés et vous offrira des récompenses vous permettant de vous concocter au fur et à mesure le vaisseau de vos rêves. Le jeu propose également un mode multijoueur en ligne… Mais pas de multi en écran splitté pour notre plus grand regret.On trouve également un mode Arcade, ainsi que des espaces Défi de Saison et Communauté… Désespérément inopérants à l’heure où nous écrivons ce test. On sent que le jeu a donc été finalisé un peu à la hâte...
Une maniabilité du bout des doigts !
Tout d’abord, il faut immédiatement signaler que Redout 2 est un jeu exigeant manette en mains, là où son prédécesseur était bien plus accessible. Ici, la maniabilité se veut plus poussée, et donc plus complexe. En outre, les circuits proposent des sauts vertigineux pas forcément simples à négocier à plus de 1000 km/h ! Au niveau des contrôles de votre hovercraft, voici comment cela se présente : le stick gauche vous permet de tourner (logique jusqu’ici…), et les gâchettes ZR/ZL vous permettent d’accélérer/ freiner. Mais attention, votre pouce droit va aussi être mis à contribution : le stick droit vous permet ainsi de dériver (gauche/droite) et également de gérer l’inclinaison du nez de votre bolide. Cela va donc vous demander une belle coordination une fois à pleine vitesse. Enfin, les boutons R et L vous permettent de déclencher les boosts et Hyperboost.Il faut donc le dire clairement : Redout 2 propose une maniabilité très technique, car les approximations sont vites punies. Si la jouabilité en elle-même ne souffre pas la critique, la coordination des contrôles pourrait poser problème à pas mal de joueurs. Pour notre part, nous avons d'ailleurs préféré revoir le mappage des boutons pour gagner en confort de jeu, ce que les options permettent fort heureusement. Malgré tout, n'allez pas croire que cela rendra la prise en main aisée !En outre, l’usage des boosts est à notre sens trop mise en avant : afin de briller sur piste, vous devez utiliser et même abuser des boosts pour garder une vitesse folle. Problème, l’usage de ces derniers fait rapidement chauffer votre machine jusqu’à risquer l’explosion. Il va donc vous falloir garder un œil en permanence sur l’état de votre hovercraft pour espérer rallier la ligne d’arrivée en un seul morceau. Certaines portions de circuit vous permettent de « soigner » la machine, à la manière d’un F-Zero, et vous devrez de votre côté gérer les montées en température du moteur et le laisser respirer de temps en temps… Le tout sans oublier de piloter, évidemment ! Car si vous oubliez de gérer le nez de votre vaisseau par exemple, le moindre looping ou saut vous enverra sans le moindre doute dans le décor. De la même manière, la fin d’un saut doit impérativement se faire en parfait équilibre pour garder le contrôle de l’engin… Et le saut doit se faire sous boost sans quoi vous n’aurez pas assez de vitesse pour atteindre l’autre rive. Vous êtes donc condamné à aller vite… Très vite !A l’usage, si certains circuits sont vraiment jouissifs et permettent de s'éclater manette en main, nous avons malheureusement trouvé l’usage des boosts trop frénétique pour rendre l’expérience de jeu vraiment optimale. On pourrait comparer cela à jouer à Mario Kart avec un champignon doré en permanence… C’est un peu fatiguant à la longue et empêche parfois de se concentrer sur la conduite pure, surtout que la surchauffe arrive très vite. Problème, si vous n’utilisez pas assez vos boosts, vous ne serez pas assez performant pour remporter une course, et encore moins les épreuves chronométrées. D’où un second problème qui émerge rapidement : la difficulté.
Une difficulté trop mal équilibrée.
C’est sans doute LE point faible de ce Redout 2 qui propose effectivement une difficulté complètement irrégulière et ce, dès le tutoriel ! Certaines épreuves vont en effet se montrer assez simples et vous donner confiance. La course suivante est vraiment difficile et décourageante par rapporte à la précédente, pour ensuite revenir à une étape vraiment facile. C’est rageant, déroutant et peu compréhensible ! La cerise sur le gâteau est pour les courses chrono uniquement basées sur des défis de vitesse : pour résumer, vous devez toujours rester au-dessus d’une certaine vitesse, très élevée, pour marquer des points. A la fin du compte à rebours, vous devez avoir cumulé assez de points pour réussir le défi.Ces épreuves proposent une difficulté vraiment élevée, et ce dès le tutoriel qui est déjà compliqué à passer. En mode carrière, c’est encore pire et, pour le coup, c’est très décourageant. Alors certes, le jeu propose plusieurs paramètres pour vous aider soit au pilotage, soit avec la résistance opposée par vos adversaires. Mais malgré tout, il est vraiment regrettable que la difficulté soit si mal dosée dans l’ensemble du jeu, ce qui vient sérieusement entacher un mode carrière par ailleurs très solide (même si classique) en termes de contenu.
Ca va vite… Mais c’est tout.
Disponible sur Switch mais également sur consoles Next Gen et PC, la sortie de Redout 2 a malheureusement été retardée par le studio 34BigThings sur Switch, ce qui a pu faire craindre un portage délicat sur la console de Nintendo. Et c’est effectivement l’impression qui se dégage manette en mains : graphiquement, la console est à la peine. Rien de bien méchant au premier abord, puisque le jeu est globalement très fluide et la sensation de vitesse est bien présente, de quoi donner le vertige par moments ! C’est vraiment réussi de ce côté-là et soyons bien d’accord, c’est un élément crucial pour ce type de jeux.Malheureusement, on sent que les développeurs ont dû sacrifier beaucoup de choses afin de garantir cette fluidité : la résolution est faible, le popping est omniprésent. Le sentiment général qui se dégage, surtout après plusieurs courses, est celui d’avoir devant soi un jeu assez flou, sans texture ni matière. Alors évidemment, certains y verront une patte artistique avec ses charmes, mais la comparaison avec les autres versions du jeu risque de leur remettre les idées en place. Loin de rendre le jeu injouable, puisque la fluidité reste exemplaire, on reste quand même déçus devant une version aussi faible graphiquement. D’ailleurs, customiser son vaisseau au niveau esthétique nous est rapidement apparu superflu tant on peine à en profiter à l’écran. Evidemment, jouer en mode portable atténue le problème (merci le petit écran), mais le fait est que si vous avez le choix, le jeu sera forcément bien plus agréable visuellement sur les autres plateformes.Un dernier mot concernant la bande son du jeu qui est franchement réussie et à saluer. Même si le mixage du son pourra ne pas plaire à tout le monde : censée s'adapter à votre pilotage, la musique peut sembler mal gérée par moments ce qui pourra compliquer l'immersion.
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