Premières impressions, premières déceptions
Oui, entrons dans le vif du sujet et celui-ci s’avère plutôt décevant d’emblée. Car si vous vous attendiez à un titre avec des créatures toute fluffy et en 3D, vous serez bien déçus. Dès les premières minutes, l’audacieux graphisme est posé : derrière les couleurs saturées et les environnements léchés et finement travaillés, votre personnage est… un pion de jeu de société. Oui oui, un pion plutôt rectangle avec un visage collé dessus. Vous vous déplacez en sautillant (façon pion qui se déplace sur un plateau de jeu), interagissez avec d’autres pions-personnages, dont certains ont une boutique… Bref, du classique, outre l’apparence des protagonistes.
Mais, et les créatures alors ? Et bien c’est la même chose : ce sont des pions, qui apparaissent aléatoirement dans les hautes herbes à partir du moment où vous êtes prêts à partir à l’aventure. Là aussi, le bât blesse : les indications de votre mission (consistant souvent à trouver untel ou untel) sont réduites à leur strict minimum. Si vous avez raté un dialogue, fait une pause ou avez oublié des détails, bon courage pour trouver votre cible. Celle-ci aura toujours un petit point d’exclamation au-dessus de la « tête », mais pour savoir où elle se trouve… Même les rappels dans le menu des quêtes sont sommaires et se limitent à « trouver le vieux monsieur » sans vous en dire plus. Se perdre sera alors votre première expérience dans le monde de Beasties…
Affrontements et captures
Outre un graphisme qui peut surprendre, le véritable intérêt de Beasties réside dans le gameplay des affrontements. Exit les combats stratégiques et bienvenu au hasard, du moins en apparence. Le principe est simple : il s’agit de mécaniques de match three. En gros : combiner en ligne horizontale ou verticale trois joyaux d’une même couleur. Certains permettent de remplir la jauge de combat spéciale de votre créature, d’autres d’effectuer une attaque basique envers votre (ou vos) adversaires. Pour venir à bout des ennemis, vous avez deux jauges à vider : celle d’armure (que vous touchez en premier) et celle de vie (en second). Une fois les deux arrivées à zéro, votre Beasties ou celui d’en face est KO. Ici pas de combat contre des dresseurs, uniquement des affrontements sauvages. Mais ceux-ci peuvent se faire contre une à quatre créatures selon le groupe sur lequel vous êtes tombé.
Vous l’aurez compris, l’univers n’est pas développé, l’aspect combat est à peine effleuré et le côté aléatoire du système de jeu brise toutes vos stratégies dans l'œuf. Car même si, en effet, vous pouvez récupérer un coup supplémentaire en alignant quatre ou cinq joyaux, effectuer une attaque spéciale grâce aux flèches directionnelles (si vous possédez le bon nombre de joyaux au préalable), tout le reste de la grille est complètement aléatoire. Le système en devient donc punitif assez rapidement et vous serez condamné à recommencer un certain nombre de fois avant d’avoir enfin accès au Beastilien qui vous permet d’attraper une bestiole.
Là encore, nous sommes dans une version light de Pokémon. Affaiblissez la bestiole en face et l’icône apparaît en bas de l’écran, associé à la touche X. Il suffit alors d’appuyer dessus et d’espérer réussir. Et… c’est tout. Chaque combat vous rapporte de l’argent pour aller acheter d’autres Beastilien à la boutique du village. Ensuite, vous pouvez avoir quatre créatures avec vous pour votre aventure. A vous de les choisir en fonction de leur pouvoir spécial, puisque sur le reste, vous n’aurez que peu de contrôle.
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