Mais que vient faire cette guerrière dans cette galère ?
On est un peu perdu en début de jeu, faute à l’absence d’une quelconque narration pour comprendre les tenants et les aboutissants des nombreuses galères qui vont vous tomber dessus. Vous dirigez un personnage féminin par défaut et dans un graphisme un poil cartoon, vous vous enfoncez dans un complexe labyrinthique pour affronter des dieux démoniaques et leurs différents sbires. Heureusement qu'un
précédent billet sur le jeu nous avait permis d'apprendre qu'on devait libérer des robots car on est lancé dans le jeu sans explication. Quelques portes sont verrouillées selon un code couleur correspondant à une clé à dénicher, à vous de survivre en trouvant la bonne route pour ensuite ouvrir les nouveaux passages.
Même si les indications sont rares, elles sont tout de même notées en français, on salue l'effort de traduction. Les commandes sont simples : ZR pour tirer, X pour changer d'arme, L pour sprinter, Y pour lancer la Gunmachine, ZL pour lancer une grenade, la touche - pour accéder à la carte et la touche A pour utiliser ce que vous allez trouver dans le labyrinthe.
Oui, au début, ça fait un peu Pif Gadget pour aller terrasser des horreurs !
Si au départ vous partez avec un armement pauvre, vous allez pouvoir peu à peu trouver de nouvelles armes plus puissantes (tir en rafale ou en éventail, tir laser etc….), une quarantaine ayant été prévues par les développeurs, avec dans le dédale, des objets violets permettant de les recharger notamment.
Cela finira par devenir ceci ! Un conseil, toutes les armes ne se valent pas, alors upgrader en puissance celles que vous sentez le mieux.
Clairement pas du luxe car parfois le niveau devient une véritable jungle de tirs, avec des projectiles qui foncent vers vous (mais vous vous déplacez plus vite, vous pouvez aisément vous glisser entre les tirs), des ennemis un peu plus résistants qui en mourant font spawner une jungle de petits guerriers squelettes très nerveux (observez bien des petites flammes qui sont les lieux d’apparition de ces petits guerriers, histoire de ne pas vous déplacer sur la case où ils vont apparaître). A ces ennemis s'ajoutent des éléments de décor comme des barils explosifs (très bien pour faire le ménage de quelques créatures) et en tenant jusqu’au dernier moment avant de prendre la fiole bleue pour regonfler votre énergie ou l’armure verte qui va booster votre jauge, celle-ci totalement chargée permettant de déclencher une fury de quelques secondes où vous serez temporairement invincible.
Stop ou encore ?
Flirtant avec le principe du Die and retry, vous avez globalement deux choix qui s’offre à vous lors de votre mort : soit la possibilité de ressusciter directement au niveau de votre dernière mort, soit revenir au point de sauvegarde situé à un point de contrôle spéciale. Si vous optez pour le premier choix, un chat blanc apparait et vous fait revenir à la vie (d’où le nom de Wildcat Gun Machine), sinon vous êtes bon pour vous retaper tout ce que vous aurez fait depuis la dernière fois que vous serez passé sur ce point de contrôle.
Le centre névralgique de vos sauvegardes et vos upgrades !
En effet, régulièrement des téléporteurs vont vous permettre de revenir au niveau de ce point de contrôle pour pouvoir sauvegarder, mais avant d’y parvenir, il y aura pas mal d’actions à effectuer. Et vous ne pouvez utiliser au départ qu’une fois votre chat pour revenir à la vie, sinon, vous repartez obligatoirement du point de contrôle. Autant dire que que même si les combats sont globalement assez équilibrés avec quelques pointes de folie, cela devient assez frustrant de devoir vous retaper certains passages, surtout quand le premier gros boss vous colle la misère. Utilisez donc avec choix vos os collectés dans les décors pour vous acheter quelques chats de résurrection supplémentaires pour éviter ce côté barbant du titre.
L’écueil du Twin Stick Shooter
Premier point avant de prendre en compte la décision d’acheter ce titre : êtes-vous habile de vos mains pour vous diriger avec un stick tout en orientant votre viseur avec l’autre stick et en tirant avec ZR ? Si vous avez déjà eu du mal avec ce type de gameplay sur de précédents jeux, passez votre chemin, il faut maîtriser ce gameplay très vite sinon vous ne passerez jamais certaines salles et encore moins le premier boss. Une monstruosité qui libère de grosses bulles quand on lui tire dessus, ces bulles éclatant en projectiles lents (une bulle donne au moins 4 projectiles), tout ce ceci flottant très vite autour de vous, chaque contact entrainant une perte de votre énergie.
L’action n’est pas hyper dynamique durant ce combat, c’est surtout l’obligation de se mouvoir entre cette masse de projectiles qui devient un casse-tête face au boss mou du genou, qui parfois cependant nous fait une petite avancée en accélérée vers nous (le contact est clairement mortel). Le bon côté, c'est qu'en éliminant ce premier boss, vous allez avoir accès à de nombreuses armes et notamment aux grenades.
Il me faut trouver le pass vert !
Un gameplay efficace mais très redondant
Les niveaux ne sont clairement pas variés, en particulier au départ. Le design des ennemis reste cartoon moche (et oui nous sommes dans un monde cauchemardesque), pas franchement très funs même si le chara-design se montre supérieur avec les boss et les robots. Vous allez pouvoir piloter des Mecha pendant certaines phases du jeu, et ça, ça fait du bien pour rompre la monotonie de l’action. Soyons clair, les développeurs se sont surtout lâchés sur la qualité visuelle des boss et leur taille, avec un design très lovecraftien. Mais pour le reste, cela reste beaucoup trop sage visuellement.
Qu’est-ce qui pêche ?
D’une part le manque d’explications de ce qui se passe au cours de nos aventures. Nous n'aurons aucun dialogue ni panneau explicatif pour nous plonger dans l'histoire du jeu, on ne sait même pas s'il y a un scénario. On croise régulièrement des squelettes, on ramasse des os et ce stock joue un rôle. Mais rien n’est clairement indiqué en cours de jeu, c’est donc un poil trop léger pour s’immerger dans le titre. Nos fameux os vont nous permettre d'améliorer nos armements, obtenir plus de chats pour ressusciter mais surtout augmenter notre vitesse de déplacement. Seul bémol, il faut revenir au point de contrôle pour accéder à notre menu des armes et pouvoir effectuer les petites modifications, on aurait bien aimé pouvoir le faire plus librement en cours de jeu. Pourquoi avoir choisi un chat pour nous faire revenir à la vie ? Mystère à ce niveau-là. Ensuite le respawn de certains petits ennemis juste après la mort de leur leader est un poil tout much dans certaines situations. Enfin, hormis récupérer de la vie, de nouvelles armes et trucider du monstre, il n’y a pas de gains réellement appréciables en cours de jeu. Un objet à dénicher pour enfin faire un peu plus la différence en votre faveur, un peu plus de surprises….
Le titre se montre linéaire et quand vous vous retrouvez à nouveau à devoir repartir depuis votre dernier checkpoint pour refaire une longue série de combats, vous vous dites qu’il est grand temps de poser la console pour ne pas lui procurer une fin de vie prématurée contre un mur.
Si le graphisme reste correct et globalement lisible (malgré quelques légers soucis de gestion de collision avec des murs, où l’on pensait être à l’abri derrière une paroi avant de se rendre compte qu’on pouvait malgré tout toucher l’ennemi caché derrière), les environnements manque un peu de variété, cela reste très déjà-vu/ Les premiers adversaires ne sont clairement pas les meilleurs, Wildcat Gun Machine ne délivre qu’à petites gouttes la qualité de son jeu qu’aux plus persévérants. On craint que plusieurs auront baisser les bras avant d’arriver aux phases Mechas.
L’animation est particulière et manque de dynamisme. Le déplacement de votre personnage lui donne une drôle d’allure, qui dénote quelque peu avec le contexte horrifique. Enfin, la musique reste très quelconque. Ambiance légèrement techno, elle accompagne l’action mais ne nous a jamais vraiment emballée. Question de goût personnel.
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