Test de Roguebook, le meilleur Deckbuilding de la Switch ?
Quand un jeu de cartes fusionne avec un Roguelike cela donne Roguebook. Préparez vous à prendre des raclées et à recommencer de façon frénétique dans ce titre addictif.
TestLe Roguebook
Tout commence avec le Roguebook, oui le jeu ne s’appelle pas comme cela pour rien. Cependant malgré des trailers qui laissent supposer que le récit est profond, il en est rien. L’histoire est en effet rapidement mise sur le côté après un petit enchaînement d’images et de dialogues.Vous apprenez que vous êtes bloqué dans un livre vivant, le Roguebook, qui a capturé le monde. Vous devez l’affronter et vous en échapper à travers trois chapitres. Trois seulement, cela fait court mais c’est largement suffisant vu les mécaniques mises en place pour chaque run.Le premier servira de tutoriel assez complet mais hélas, chaque Deckbuilding a ses subtilités et c’est en persévérant que vous comprendrez toutes les astuces et stratégies à mettre en place pour finir votre run. La difficulté étant très élevée, vous risquez de morfler sévèrement avant de saisir totalement l'essence des mécaniques. Vous voilà prévenus !Malgré son format assez court, chaque run peut vous tenir en haleine facilement entre deux et trois heures. Pour un Roguelike et analogiquement un Deckbuilding, c’est une très bonne durée proche des jeux de cartes matériels. Cela dit, il n'est pas certain que chaque tentative soit couronnée de succès. Il y a fort à parier que votre duo d'aventuriers se fasse éliminer avant le début de la fin.
Ecris l’histoire !
A chaque run vous devez choisir votre duo qui ne pourra pas être modifié par la suite jusqu’à votre défaite ou rarement votre victoire. L’aventure vous propose quatre personnages jouables avec un cinquième en DLC payant. Ils ne sont pas tous disponibles au départ bien évidemment, cela serait trop facile.Alors comment se déroule un run plus concrètement ? On choisit pour commencer son duo. Parmi ceux disponibles au départ, il y a bien sûr des archétypes. Sharra est axée sur les dégâts et Sorroco lui, sur la défense en bloquant les attaques adverses. On vous laisse le soin de découvrir les autres.Le choix des protagonistes fait, vous remarquez que l’action se déroule sur une carte avec des cases hexagonales. Chaque hexagon est occulté et pour révéler son contenu, il faut être en possession d’encres ou de pinceau. Il en existe de plusieurs sortes et aux effets variés pouvant révéler plusieurs cases ou non à la fois. On se déplace librement et uniquement sur des cases mises à nue. Chemin faisant, on peut alors trouver des trésors cachés et aussi des combats, on abordera ces derniers plus bas.Les affrontements ne sont pas obligatoires. Il est tout à fait possible de se faufiler en écrivant avec encres et pinceaux jusqu’au portail du chapitre suivant. Cependant il y a un boss qui vous attend et lui, il n’est pas facultatif. Si vous n’êtes pas correctement préparé, c’est la défaite assurée ! Mais comment se prépare-t-on ? Bonne question ! C’est la partie suivante !
Des sous s’il vous plaît ! Des sous !
La progression est très libre à travers chaque chapitre et ne ressemble jamais à celle de la partie précédente. Même si les décors sont les mêmes, les emplacements des points d’intérêts ne sont jamais sur la même case d’un run à un autre.Pourtant il faut arriver à mettre la main sur ces trésors. Car sans eux, pas de cartes surpuissantes, pas de contournement de règles, ni de synergies combinées du duo dévastatrices. Vous serez juste aplati tel un moustique sur le mur par les ennemis. Pour devenir plus puissant, il faut de l’or. C’est la seule et unique ressource durant un run qui vous permet d’acquérir de la force.L’or permet d’acheter des cartes de plusieurs façons. Il y a un vendeur qu’il est possible de visiter autant de fois que votre richesse vous le permet. Vous pouvez trouver en explorant la carte, un alchimiste avec son échange équivalent, des espèces de boîtes nommées : voûtes de la sagesse, pour acquérir une carte parmi trois, et il y encore d’autres façons. Évidemment rien n’est gratuit.
Pour remplir votre bourse, il faut soit trouver des tas d’or ou se battre. Réaliser des combats sera la manière la plus rentable d’acquérir des fonds. Les amas de richesse sur la carte sont bien sûr positionnés sur des hexagons occultés et les trouver relève du pur hasard. Pour devenir plus fort, il faut être riche, pour être riche il faut se battre, et pour gagner il faut être fort !
Même au-delà d’améliorer la qualité des cartes en sa possession avec son argent, il faut aussi trouver des reliques qui octroient des bonus décisifs ainsi que des pierres précieuses. Ces dernières peuvent s’équiper sur les cartes les rendant plus efficaces. Tout cela peut s’acheter ou se trouver. C’est cela qui est intéressant. Ce n’est jamais linéaire. Les effets permettent de d'augmenter les dégâts, la défense ou encore de jouer encore plus de cartes à chaque tour.
Dans la douleur, je t’appelle !
On le répète, les combats sont vraiment facultatifs mais ils sont indispensables car en plus de fournir de l’or, ils fournissent aussi des encres à coup sûr. On peut en trouver sur la carte mais rarement. Il y a deux sortes d’affrontements, les normaux et les élites. Ils sont tous deux représentés avec un logo bien reconnaissable. Les élites fournissent beaucoup plus de récompenses dont des pinceaux qui sont plus efficaces que les encres, essentielles pour faciliter l’exploration de la carte.Les affrontements se déroulent au tour par tour d’équipe interposée. Au départ chacun de vos personnages dispose d’un deck identique à celui du run précédent. Il évolue au fil de vos acquisitions durant la partie. Votre duo joue toutes ses actions puis c’est au tour des adversaires et ainsi de suite.Les actions représentent le coût de mise en jeu d’une carte. Elles sont par défaut au nombre de trois, ce qui veut dire que vous ne pouvez jouer que trois cartes qui coûtent une action, ou une carte coûtant un et une carte de deux, ou encore une seule carte au prix de trois actions. Une fois jouées, elles partent à la défausse et au tour suivant, votre équipe pioche six cartes en main. Une fois votre pioche vide, votre défausse est mélangée. C’est le principe même du Deckbuilding.
Le nombre d’actions peut augmenter ou diminuer en fonction des bonus ou malus en jeu. C’est là que Roguebook met en scène des mécaniques très ingénieuses avec des systèmes de combo. Certaines cartes très puissantes ou utiles voient leur coût réduit pour permettre de jouer plus de cartes en un tour en combinant les cartes de l’un puis de l’autre.Cerise sur gâteau, les mécaniques permettent même d’invoquer des cartes coûtant zéro action. Bien exploitée, le jeu devient très simple, peut-être trop parfois. Mais le chemin sera long avant d’arriver à saisir toutes les astuces. C'est un habile mélange entre prise de risques et de prudence bien placée.
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