Quoi de neuf doc?
Les vieux briscards ne seront pas totalement surpris en allumant leur console : On retrouve toujours l'indispensable mode campagne, un mode escarmouche proposant plus d'une centaine de cartes, et ce bon vieil éditeur de niveaux. Rares seront ceux qui pleureront le mode 'action' tant ce mode de jeu en temps réel présentait peu d'intérêt et était éloigné des canons de la série. On regrettera un peu plus le mode défi, et le magasin qui permettait d'acheter des nouvelles cartes et de nouveaux généraux. Dorénavant, les nouveaux contenus seront automatiquement débloqués au fur et à mesure de la progression dans la campagne. Un choix qu'on peut discuter, puisque le magasin incitait à se surpasser pour récolter un maximum de crédits.Consolons nous, malgré ces coupes franches, le menu de Dark Conflict offre quelques nouveautés: Un mode multi-cartes bien plus complet que ne l'était le mode 'game sharing' (disparu) de Dual Strike, et surtout le très attendu mode Nintendo Wifi Connection ! Comme d'habitude, on pourra soit affronter un ennemi, soit un adversaire tiré au sort mais de son niveau. Cette fonctionnalité était très attendue des fans, et rien à dire, elle est très bien implémentée ! On trouve rapidement des adversaires, aucun temps de latence n'est à signaler, et les nombreuses cartes tirées au hasard assurent un renouvellement constant. Le temps imparti à chaque joueur pour passer ses ordres est heureusement limité de manière équilibrée, ce qui devrait éviter le syndrome 'Kasparov'.
Outre mener des affrontements sur internet, la Nintendo Wifi Connection vous permettra également de télécharger de nouvelles cartes (jusqu'à 20) préalablement mises à disposition par des joueurs du monde entier. Une bien bonne idée qui devrait contribuer à rendre la durée de vie quasi-infinie.
La guerre, c'est sombre
Mais outre ces différents types de jeu, ce qui vous aura certainement frappé au lancement du jeu, c'est l'ambiance beaucoup plus sombre qui règne ici. Les développeurs ne s'en étaient point cachés, ils souhaitaient donner une patte beaucoup plus sombre et mature à la série. Exit Colin et les anciens généraux mignons tout plein, place ici à des 'vrais' militaires et uniquement à de nouveaux commandants (mois nombreux qu'avant et manquant un peu de charisme). Attention, entendons nous bien, Advance Wars n'est pas devenu un jeu gore ! On trouve toujours un héros adolescent, des bons sentiments, et même pas mal d'humour avec le docteur Moritz. Mais globalement l'atmosphère est moins à la fête.Normal me direz vous puisque la terre a été dévastée par une avalanche de météorites et la population a été décimée. La vie tente de reprendre ses droits mais des pillards attaquent sans relâche les rares survivants. C'est là que vous interviendrez pour protéger ces derniers, et que les affres de la guerre feront rapidement apparition. Nous ne déflorerons pas plus le scénario mais sachez qu'il est sujet à rebondissement et plutôt intéressant, bien plus en tout cas que celui des précédents opus.
La campagne, un peu plus longue qu'à l'accoutumée et offrant de nombreuses missions optionnelles, vous tiendra en haleine un bon moment de par sa difficulté progressive et très bien étudiée.
Pourquoi changer une formule qui gagne?
Le principe au coeur du jeu n'a lui pas changé d'un iota. Il faudra toujours mener votre petite armée au combat mais de manière intelligente. On pourra gagner soit en éliminant toutes les unités adverses, soit en capturant le quartier général ennemi. Une grande variété de troupes tant terrestres que maritimes et aériennes est à disposition et à créer dans vos usines, ports, et aéroports. Entraîner ces unités a un coût, et seul capturer un maximum de villes avec vos infanteries vous permettra de financer vos troupes. L'environnement ne devra pas non plus être négligé, il sera ainsi bien plus facile de défendre un pic rocheux qu'une route complètement à découvert.A vous de faire bon usage de chacune de vos unités en fonction de ses caractéristiques. Tank, lance-missile sol/air, infanterie, hélicoptères, chasseurs, barges... etc, la quasi-totalité des anciennes sont de retour, et on vous laisse la surprise de découvrir les quelques nouvelles. Allez, parlons simplement des motards qui risquent d'apporter bien des nouvelles stratégies avec leur vitesse de déplacement et leur possibilité de capturer des villes. Aucune des unités ne fait en tout cas doublon et chacune est utile à un moment ou un autre.
La grande force de la série est intacte, à savoir vous amener progressivement lors de la campagne à maîtriser chacune de vos troupes. Profondeur et accessibilité, tel est le credo et savant équilibre des Advance Wars. Même si vous n'êtes pas rompu aux jeux de stratégie au tour par tour, les génies de chez Intelligent Systems feront de vous un chef de guerre confirmé en un rien de temps. Mais ne comptez pas sur l'intelligence artificielle assez redoutable pour vous faire des cadeaux.
Si la jouabilité est donc presque inchangée, on trouve cependant quelques modifications qui tendent globalement vers un rééquilibrage bienvenu. Dites au revoir aux pouvoirs relais surpuissants des commandants qui pouvaient faire basculer le cours d'une partie. Il est par contre possible dorénavant de retrouver le commandant directement sur le champ de bataille et de le faire accompagner une unité afin de remplir sa jauge de pouvoir. Adieu également les combats double écran qui de toute façon paraissaient plus gadget qu'autre chose.
Bienvenue à la nouvelle capacité des VTB qui peuvent installer des ports ou aéroports de fortune qui pourront approvisionner vos unités mais pas en créer de nouvelles. En somme, ces petites modifications apportent un petit vent de nouveauté, mais pas une tornade!
Il nous faut finir ce test par un mot sur la réalisation. Cela devient une habitude depuis les premiers épisodes sur Game Boy Advance, mais celle-ci n'a pour ainsi dire pas évolué. Le petit 'effet de 3D' a disparu, mais on gagne 2 niveaux de zoom différents. Assez appréciable pour prendre de la hauteur sur le champ de bataille. Le second écran servira toujours à afficher les caractéristiques des unités, leurs forces et leurs faiblesses.
A l'image de l'histoire, les décors sont plus sombres. Finies les prairies verdoyantes, les paysages ont ici pris des teintes assez étranges oscillant entre le gris et le violet. Peu importe, la lisibilité est toujours au rendez-vous et c'est bien l'essentiel. On sera moins compatissant en ce qui concerne la musique, pas assez variée, et assez saoulante car constamment à base de guitares saturées, un peu trop pour les petits haut-parleurs de la DS.
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