Une histoire touchante sur fond de deuil
Arietta vient passer ses vacances dans la cabane familiale où tout le monde se réunissait autour de sa grand-mère. Un lieu chargé de souvenirs d’enfance donc qui n’aura désormais plus le même charme suite au décès récent de celle-ci. Allant sur ses 13 ans, Arietta avance donc vers l’adolescence et va chercher sa place alors que tout le monde est occupé. Pas simple de retrouver une occupation quand ce lieu était dirigée par cette grand-mère désormais absente.Tournant en en rond, elle s’aventure avec une épée de bois offerte par son père pour éloigner les insectes. Il la charge de récupérer des pommes pour le crumble de sa maman.
Se déplaçant dans cet univers à la manière des anciens Zelda, Arietta flâne et ne tarde pas à tomber sur les pommiers, elle frappe les troncs pour faire chuter quelques fruits : une quête réussi qui déclenche le réveil d’un essaim de guêpes. La reine et ses sbires sont de mauvaise humeur et attaquent donc Arietta. Ce premier combat d’importance avec ce simili boss sert de didacticiel pour les commandes. Arietta évite d’être sur la trajectoire de la reine (contrôle joystick) et lui donne quelques coups au passage, des commandes simples à retenir : Y pour sortir l’épée, A pour frapper, B pour effectuer une roulade. Une simple formalité qu’on pense de mise car c’est le début mais qui finalement va résumer une grande partie du gameplay de l’aventure. Arietta est facile et même si en terminant le jeu, un niveau de difficulté plus élevé est introduit, le titre sonne creux assez vite dans ses combats.
Un scénario qui peine à décoller
On y croit pourtant lorsqu’une nuit, Arietta fait la rencontre d’Arco, un petit personnage bleu flottant dans les airs qu’elle prend initialement pour un fantôme et qui s’avère un être venant du Royaume des Esprits, au sein d’une dimension parallèle. Arco l’observe depuis longtemps car il a décelé en elle un grand pouvoir : Arietta est capable de percevoir le Royaume des Esprits et ses habitants. Elle va donc pouvoir l’aider. Sa mission : permettre aux esprits perdus de trouver le chemin du Royaume. S’ils n’ont pas réussi à partir, c’est que quelque chose malgré leur mort les retient.
Arietta va donc se charger de réussir diverses quêtes pour leur permettre ce grand départ. L’esprit qui tourne autour de la maison n’est pas n’importe lequel, c’est celui de sa grand-mère qui recherche une précieuse bague perdue qui se transmettait de génération en génération. Pour permettre la continuité de cette tradition familiale, Arietta doit la retrouver pour la confier à sa mère et maintenir ainsi le fil. Une base qui promet beaucoup, enrobé au sein d’une narration élaboré au départ avec de nombreux cutscenes mais qui finit par se montrer trop classique et sans sel particulier.
Et c’est bien le problème, on a l’impression que les développeurs d’Arietta of Spirits ont brûlé toutes leurs cartes au bout d’une petite heure et qu’ils n’ont rien de particulier à proposer d’autres. Pour de jeunes joueurs, il y a de quoi séduire malgré une histoire qui sera bouclée entre 5 à 6h grand max. Pour les autres, on se mettra à bailler rapidement au bout de la première heure. Au tarif de 19,99 €, on reste plus que sceptique.
On suit la quête d’Arieta et de son chaperon guide spirituel Arco dans les deux dimensions, avec des ennemis sans grand envergure. L’épée en bois du départ se transforme en arme puissante pour affronter les esprits malveillants, les Errants, les seuls dignes d’intérêt. Ils vous permettent de récupérer de l’essence pour remplir des fioles qui vous octroieront une vie supplémentaire. Les autres n'apportent que quelques points et se montrent sans grand intérêt. Outre l’épée, vous bénéficiez d’un bouclier spirituel temporaire grâce à Arco, en lien avec un jauge visible en haut de l’écran, qui sert de protection et de renvoi de projectiles.
Inspiration des premiers Zelda : un bel essai mais trop court
Si l'inspiration des premiers Zelda est flagrante, Arieta réussit à proposer un petit univers chatoyant. On reste certes globalement toujours au même endroit mais pour un premier pas dans l'univers des RPG vu de haut, ce titre pourrait être intéressant s'il était vendu à un tarif plus bas. A noter que durant les combats, il y a quelques rares difficultés pour bien se placer et frapper avec efficacité, le problème étant lié au fait que l'on se déplace suivant les 8 axes mais qu'on ne peut frapper que dans les 4 directions principales. On déplore quelques rares bugs de collisions, bloquant votre personnage. Il suffit de relancer la dernière sauvegarde pour vous en sortir.
On explore, on récupère des cœurs de vie dans les décors ou en tuant des adversaires, quelques tentatives de quêtes annexes essaient d'augmenter la durée de vie, comme la recherche de vingt bébés esprits cachés dans la forêt. Mais on sent que tout est poussé pour nous obliger à faire des allers-retours dans l'ensemble des environnements, sans nous motiver plus que cela. Heureusement, quelques créatures tirent leur épingle du jeu avec des attaques via des projectiles invisibles à esquiver.
Parmi les regrets, l'ambiance musicale est clairement le parent pauvre. Les bruitages ne rendent pas justice aux efforts graphiques et rien de particulier ne restera dans votre mémoire de joueur.
Nous remercions le service de presse pour l'envoi du code qui nous a permis de réaliser ce test.
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