Un gameplay on ne peut plus simple qui mise sur la survie
Asteroids fait partie de l’histoire du jeu vidéo (1979) et des grands titres d’Atari. Un concept tout simple. Votre vaisseau spatial doit détruire tous les astéroïdes qui circulent autour de lui. 3 options sont possibles : touche A pour tirer droit devant soi, touche X pour sauter dans un endroit aléatoire de votre écran, touche ZR pour mettre en marche vos moteurs de manière plus ou moins marquée et avancer droit devant vous tout en orientant votre course avec le stick. Le stick gauche est celui qui vous permet de vous orienter dans la direction de votre choix. Voilà, c’est tout, à vous de bien vous orienter et de détruire tout ce qui navigue autour de vous en tenant le plus longtemps possible.
La version Recharged apporte bien évidemment de nombreuses subtilités en plus et un inconvénient récurrent, fâcheux à nos yeux : une vie unique. Le moindre choc et c’est le game over vous renvoyant sur votre tableau des scores, que vous pourrez partager en ligne. On regrette de ne plus avoir 2 ou 3 essais avant cette fin brutale de combat comme le permettait son clone Mind Storm. Voilà pour le bémol car le côté survival est un peu rageant à la longue et regardons les aspects positifs.
Voici l'image donnant l'indication des seules commandes du jeu.
Quand un te donne quatre ou la multiplication des astéroïdes par mon Saint Laser !
Graphiquement, le titre n’est pas extraordinaire, son graphisme filaire reste cependant très lisible. Chaque gros astéroïde en explosant libère 4 astéroïdes de taille plus moyenne, ces derniers libérant à leur tour 4 petits astéroïdes. Cela peut donc engendrer rapidement beaucoup de monde à l’écran mais deux subtilités de gameplay vont vous aider.
La première est spécifique au jeu : votre tir va en ligne droite mais ne s’arrête pas aux limites de l’écran, il réapparait derrière vous ou sur une parallèle. Cela permet donc de toucher des astéroïdes dos à vous et il suffit donc de bien s’orienter pour couvrir une large partie de l’écran. Attention cependant à ne pas faire exploser un astéroïde trop proche de vous, ses rejetons pourraient apparaître à côté de vous.
Et un bonus qui m'arrive droit dessus. Arrimage prêt !
Autre aide, un vaisseau spatial de couleur violacée traverse régulièrement l’écran à faible vitesse. Si vous l’abattez, il libère une arme bonus utilisable pendant un temps limité. Pas de problème pour le récupérer, le bonus se dirige automatiquement vers vous. Il y a du choix et cela va vraiment vous permettre de vous sauver la mise en certaines occasions : tirs rapides, attaques latérales, balles explosives, miroir, balles en orbite, explosion, tirs dispersés, mega laser...déflecteur pour repousser les missiles ennemis (attention, pas les astéroïdes) etc… la liste des variations de votre arsenal est assez importante, comme le montre cette petite compilation ci-dessous.
Surveille le sombre ennemi rose ou doré qui se cache
Attention toutefois, d’autres vaisseaux plus petits circulent aussi à l’écran, des roses ou des dorés, et ceux-là sont dangereux. Si vous leur laisser un peu trop de temps, ils vous tirent dessus (envoi de missiles réguliers). On notera également la présence de soleils jaunes et bleus, des astres qui lorsqu’ils explosent vont venir créer une nova et un petit trou noir qui absorbe tout ce qui se trouve dans son proche périmètre : astéroïdes mais aussi vous si vous êtes trop proche.
Les ovnis bien arrondis vous donnent des bonus, le rose à la Goldorak vous tire dessus.
Une réalisation sans faille particulière
La gestion des commandes est bonne, que cela soit Joy-Con en main en tenant sa console dans le canapé ou manette pro en main pour jouer sur sa télévision. Je reste cependant sur une légère touche d’insatisfaction au niveau feeling, contrôlant largement mieux le vaisseau sur mon Vectrex que sur Switch. Une question d’habitude probablement à cause de touches que l’on ne peut pas remapper comme on le souhaite sur la console Nintendo.
Au niveau du son, cela reste classique dans les explosions et les tirs, une bande-son originale a été créée par la compositrice de musiques de jeux vidéo récompensée Megan McDuffee à qui nous devons un bon boulot sur River City Girls. Elle s’inscrit dans l’ambiance du jeu en se faisant discrète mais elle ne m’a pas plus marquée que cela.
Ici, nous n’avons pas une succession de niveaux à chaque grand ménage effectué mais une régénération régulière d’asteroïdes de toute taille, créant un niveau sans fin ou vous devez résister le plus longtemps possible, vague après vague. Selon que l'on appuie plus ou moins longtemps sur la mise en marche de nos réacteurs, on prend plus ou moins de la vitesse et on joue ainsi avec l'inertie de notre environnement spatial. Les couleurs néons et les explosions sont assez vives mais jamais éblouissantes car il faut que l'action reste visible en permanence.
Des défis et des succès
Pour varier le jeu et étendre son espérance de vie somme toute assez réduite (mais le principe étant simple, vous pouvez y revenir régulièrement), 30 défis sont proposés pour les joueurs cherchant un peu de challenge. On retrouve la présentation graphique propre à toute la collection Recharged que nous avions déjà présenté lors du test de Centipède. Ces différents défis sont variés et plus ou moins difficiles, ils se débloquent au fur et à mesure, vous serez donc obligé d'en réaliser certains avant de pouvoir accéder aux suivants. On jongle avec les subtilités du gameplay, entre coup d'accélération, rotation rapide sur soi-même, croiser les doigts pour la téléportation en aveugle (toujours très délicate et souvent piégeante). Au fur et à mesure de vos essais, vous validerez les différents succès inclus dans le jeu, certains étant réservés au mode coop.
Classiquement pour de l’Arcade, vous avez la compétition du score, avec des classements mondiaux dans les modes Arcades et défis individuels. Rien de mirobolant à ce niveau. Le plus du jeu, c'est de pouvoir jouer à deux en coop local uniquement, pas de mode online. Cela facilite certains niveaux même s'il faut apprendre à ce partager les bonus, cela peut être parfois légèrement piégeant également car avec les multiples tirs, on peut générer un astéroïde qui viendra se crasher sur votre coéquipier. Si vous restez vivant, vous pourrez toujours le ressusciter, d'une manière analogue à ce que nous avions vu sur Centipède: Recharge.
Les fans de retro et les quarantenaires apprécieront ce titre leur rappelant de bons souvenirs, même si la vie unique fera grimacer. Nous avons testé le jeu dans sa version 1.0.3, pas de bugs à signaler à notre niveau. Nous remercions l’équipe de presse pour l’envoi du code qui nous a permis de réaliser ce test.
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