Du papier au jeu
Oh mon dieu ! La princesse a été kidnappée et le joyau aussi ! Enfin… il a été volé, lui. Le roi, désemparé, fait appel à Flat, un héros tout rond, pour sauver le royaume. Car déjà, les contours se délitent et… oh misère. Le monde passe de la 2D à la 3D ! C’est une catastrophe !
Flat Kingdom commence comme une surprise dont on ignore encore si elle est bonne ou mauvaise. Les premiers dialogues sont un peu surjoués, mettent en avant des clichés qui ne seront pas sans rappeler Super Mario et plus précisément Mario Paper pour le côté 2D. Mais rapidement, même si l’histoire est relativement convenue, vous finissez par totalement l’occulter. Parce que les mécaniques de jeu se révèlent rapidement très riche et on finit par arpenter les niveaux non pas pour son intrigue mais pour sa difficulté, l’exigence de certains passages et le côté assumé du passage dangereux de la 2D à la 3D pour le royaume !
Rond. Carré. Non, triangle !
Notre héros, Flat, a une particularité : s’il a l’apparence d’une boule avec un heaume de chevalier et une cape lorsqu’il apparaît à l’écran pour la première fois, il a cependant la possibilité de changer. Rond, carré ou triangle, ses trois formes ont toutes des pouvoirs spéciaux que vous pouvez augmenter au fur et à mesure de votre progression dans le jeu. Seul réel inconvénient : il faudra quelques minutes pour vraiment vous familiariser avec ses transformations. En effet, chacune d’elle est attribuée à un bouton et switcher entre les formes n’est pas intuitif sur Switch au début. Y pour le carré, X pour le triangle et A pour le rond (et on saute avec B). Si sur Switch cette attribution parait délicate, elle l’est moins, par exemple, sur PlayStation puisque triangle correspond à triangle et ainsi de suite.
Pour le reste, chaque forme est nécessaire pour avancer. En carré, vous avez la force de pousser des caisses mais vous ne sautez pas haut. En triangle, vous avez la vitesse mais vos sauts ne vont pas loin. En rond, vous avez le double saut mais ne pouvez pas faire grand-chose de plus. Si les formes revêtent une importance pour votre progression, il en a aussi pour les affrontements. En effet, les niveaux sont peuplés de créatures étranges et dangereuses. Mais vous l’avez lu : les seuls contrôles dont vous disposez sont le changement de forme et le saut. Alors comment Flat, notre chevalier qui doit sauver le monde, parviendra-t-il à détruire les ennemis qui se dressent sur sa route ? Et bien en changeant. On vous explique.
Pierre, feuille, ciseau…
Le principe des affrontements est exactement le même que celui du chifumi, à l’exception que vous connaissez d’avance le choix de votre adversaire, si vous êtes observateur. Et où vos formes se substituent aux traditionnels feuille, pierre et ciseau. En effet : le rond gagne sur le carré qui l’emporte sur le triangle, qui vainc le rond. Pour déterminer quelle forme triomphera de votre ennemi, il suffit de l’observer et de déterminer de quelle forme il est. Un ennemi est carré ? Il suffit de le toucher sous votre forme ronde. Il est triangulaire ? En carré, tout devient possible. Et ainsi de suite. Si au début vous avez la possibilité d’observer et de réfléchir, le jeu vous demande aussi une certaine rapidité lors de certaines phases, notamment lors des boss. Ces affrontements requièrent plus de technique, plus d’adaptation de votre part, montrant aussi l’exigence du titre.
Car Flat Kingdom, sous ses apparences de jeux de plateformes avec de nombreuses références, fait montre d’une certaine difficulté. Il s’agit d’un jeu de plateforme exigeant dans son timing, dans vos capacités à vous tirer de certaines situations ou simplement à parvenir à sauter comme il faut puis changer pour vaincre un ennemi, puis rechanger pour aller plus vite ou plus loin. La progression est douce mais bien présente, pour le plus grand plaisir des joueurs. Sous ses atours de jeu mignon, coloré, et avec une histoire relativement classique, Flat Kingom réserve quelques surprises, et c’est tant mieux !
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