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Avec Baten Kaitos, Namco signe un jeu rare, et à fortiori trop rare. Rarement on aura ressenti autant de magie dans un RPG, rarement on aura traversé des paysages aussi somptueux et emprunt de poésie, rarement on aura entendu musique plus féerique. On se délecte sans jamais être rassasié de tant de beauté et d’originalité. Le mot Aventure avec un grand ‘’A’’ prend tout son sens…
Le syndrome de la mâchoire béante !
Ce qui interpelle dès le départ avec Baten Kaitos, c’est la qualité graphique ! C’est simple, dès l’introduction présentant les différents protagonistes vos yeux s’écarquillent, votre mâchoire tombe petit à petit, et vos genoux s’entrechoquent frénétiquement devant tant de beauté. Ce n’est pas simplement la prouesse technologique qui impressionne, c’est surtout l’univers dépeint qui émerveille.Mais comment décrire ce que j’ai devant les yeux ?!
Imaginez le monde de Skies of Arcadia (SEGA / Dreamcast), prenant place dans le ciel, ajoutez-y la puissance 128 de notre cher Cube, un soupçon de poésie par ci, des effets de lumière stupéfiants par là et vous n’aurez encore qu’une vague idée de ce qui vous attend. Même si j’ai devant mes yeux des décors fixes, je ne crois pas avoir vu plus beau sur mon Cube depuis… jamais !
Le professionnalisme du testeur reprend alors le pas sur le joueur émerveillé, il reste à déterminer si le fond est aussi réussi que l’enrobage, et de ce côté là je n’ai pas fini d’être surpris.
Boooouuuuuhhhhhhh…
Première surprise de taille, le joueur incarne le rôle d’un esprit ! Voilà qui n’est pas banal et sur le coup je ne peux m’empêcher d’être quelque peu frustré à l’idée de moins m’investir dans la quête qui m’attend. Mais autant le dire de suite, on oublie bien vite que l’on ne possède pas d’enveloppe charnelle.Mieux, on se retrouve face à des situations très originales comme quand le héros, sur lequel vous êtes chargé de veiller, s’adresse à vous ! On a ainsi très vite le sentiment d’être partenaire avec le personnage qui nous fait face, ce qui bouleverse quelque peu les conventionnelles approches des RPG.
Féerie musicale
Passé cette surprise, mon attention se pose alors sur la douce mélodie sortant de mes enceintes. On est loin des effusions habituelles, des orchestres grandiloquents auxquels on nous habitue de plus en plus dans les RPG d’aujourd’hui. Non rien de tout ça ici. Dans Baten Kaitos, la musique se veut plus discrète, plus subtile en fait, mais d’autant plus prenante, et cette dernière contribue grandement à la féerie qui se dégage de la dernière perle de Namco. Par la même occasion notons que la qualité des voix américaines (qui seront à n’en pas douter conservées pour la version française) est de bonne facture sans être exceptionnelle. Bref, rien qui nuise à la magie de l’aventure qui vous tend les bras.Un système de combat original à souhait !
Sans vouloir me vanter, j’ai derrière moi un bon paquet d’heures passées sur toutes sortes de RPG depuis l’ère 8-bits jusqu’à aujourd’hui. Pourtant je dois bien avouer avoir été surpris et déstabilisé lors de mon 1er combat dans Baten Kaitos.Toute la stratégie de ces derniers repose en effet sur des cartes ! Vous disposez d’un deck composé de différents types de cartes (Attaque, Défense, Magie, Objets) appelées ‘’Magnus cards’’, amenées pour certaines à évoluer au cours de votre aventure. Si ce n’était que ça ! Je découvre que mes réflexes seront mis à rude épreuve car il faut sélectionner en temps limité les cartes à jouer et croyez moi ce n’est pas chose aisée au début. Après quelques minutes de jeu le concept s’avère diablement efficace et surtout réellement tactique et prenant. Heureusement d’ailleurs car l’ensemble du jeu repose sur ces cartes, et croyez moi sur parole vous allez les ‘’bichonner’’ comme de véritables Pokemons ! Les classer, les faire évoluer, les préparer avant chaque assaut, maîtriser les différents combos… Le principe est donc réellement passionnant. Petit reproche malgré tout, les combats s’avèrent parfois longs, très longs, et vous devrez vous armer de patience devant certains boss ! Mais après tout quand on aime, on ne compte pas !
Côté durée de vie, Namco a encore une fois bichonné son dernier bébé, puisqu’il faut compter une cinquantaine d’heures pour boucler l’aventure, longévité qui s’avère de plus en plus rare de nos jours. Et attendez-vous à une aventure aussi enivrante que touchante qui vous fera voyager dans des environnements variés et magiques où vous serez amené à rencontrer des protagonistes hauts en couleurs aux caractères bien trempés.
Rendez-vous est pris !
Baten Kaitos est une perle cela ne fait aucun doute, mais le dernier né de l’écurie Namco n’est pas non plus exempt de défauts. Au titre des reproches on citera le certain dirigisme de l’aventure, l’omniprésence des combats, des personnages pas aussi travaillés graphiquement que les décors dans lesquels ils évoluent… Mais finalement il s’agit de bien peu de choses comparé à la pléthore de qualités et d’inventivité dont Baten Kaitos fait preuve !Tales of Symphonia du même développeur m’avait enchanté, Baten Kaitos m’a émerveillé ! Les deux RPG made in Namco sont très différents tant dans le fond que sur la forme, mais l’aspect plus adulte de l’aventure, l’ingéniosité du système de combat et la magnificence des décors du second m’ont littéralement conquis.
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