Metal Slug qu’est ce que c’est ?
Les Metal Slugs sont des shoots’em all (traduisez : Dégomme-les tous !) on ne peut plus typiques et affreusement difficiles. Vous y incarnez un genre de petit Rambo charismatique (ou une petite soldate) évoluant dans de vastes niveaux 2D en suivant les divers itinéraires d’un univers en guerre en y massacrant, bien entendu, des hordes de soldats, de tanks et de monstres tout en évitant de vous faire vous-même abattre. Le tout servi par une jouabilité impeccable permettant un grand nombre de mouvements.L’ouverture de caisses ou la libération de prisonniers vous permettent d’obtenir des armes aux munitions limitées mais à la puissance de feu impressionnante. Enfin, régulièrement, possibilité vous est offerte d’utiliser un voire plusieurs véhicules dont le fameux Metal Slug, prototype n°001 de tank destructeur. A la fin de chaque niveau se dresse un traditionnel boss, généralement un titan anarchomécanique lourdement armé qu’il faudra cribler de projectiles jusqu’à ce que mort s’ensuive.
L’épisode qui nous intéresse respecte bien cette base de travail mais y perd quelques plumes tout en y ajoutant des petites choses.
Les spécificités GBA
Tout d’abord les personnages «classiques» ont disparu pour laisser place à deux petits nouveaux Walter et Tyra, qui rappellent furieusement les nouveaux héros de MS4 ainsi que ceux de l’épisode Neo Geo pocket, pour être franc, cette brute de Marco et son abruti de copain Tarma me manquent mais bon, il était peut être temps qu’ils fassent place aux jeunes.Ensuite alors que les MSlugs nous avaient habitué à une débauche graphique avec des décors somptueux, des personnages alliés comme opposants merveilleusement animés dans l’action comme dans la mort où on les voyait tantôt brûlés, tantôt se démembrer ou encore disparaître dans une magnifique gerbe de sang (blanc ou rouge selon les versions) l’épisode GBA supprime purement et simplement ces derniers effets et avec lui bon nombre d’animations.
Pour exemple lorsque l’on laisse notre personnage à l’arrêt il ne se passe absolument rien, pas d’appel au talkie-walkie, pas de pose pique-nique, même le bon vieux changement de chargeur du pistolet de base a disparu, un coup dur pour les fans, notre avatar se contente de ruminer indéfiniment son chewing-gum. De même les décors n’offrent pas beaucoup de perspective, se répètent souvent au sein d’un même niveau et sont rarement destructibles.
Tout en restant d’un niveau correct, le jeu donne l’impression d’avoir été censuré et même franchement allégé sur le plan graphique. Les habitués de la série seront très déçus, surtout durant les premières missions, mais dans l’ensemble l’esprit Metal Slug est quand même au bien au rendez-vous et après un certains temps d’adaptation ils n’y feront plus attention.
Plus surprenant, le gameplay même a été quelque peu modifié, là, le constat est globalement plus positif. Le mouvement de glissade a disparu, et ça c’est regrettable. Les boss qui reprennent plus ou moins ceux des autres épisodes n’ont plus de parties indépendamment destructibles, les abattre nécessite donc souvent de ne viser que leur unique point faible. Par ailleurs on pourrait parler de «consolisation» puisque les niveaux sont parcourables et reparcourables de long en large, que les ennemis réapparaissent dès que l’on a quitté l’écran où on les avait occis, que les vies sont remplacées par une barre d’énergie qui diminue peu à peu à chaque projectile reçu et enfin, que des continus infinis vous permettent de reprendre la mission au début de chacun des tableaux qui composent une mission. Si ces changements peuvent paraître somme toute mineurs, le fanatique que je suis a très mal digéré la disparition de toute forme de score et l’absence d’un mode multi joueur.
En revanche on note des ajouts qui apportent vraiment quelque chose, telle l’apparition d’un système de cartes cachées dans les niveaux dont la collecte peut donner lieu à l’upgrade de votre personnage ou de son armement et surtout de débloquer des niveaux supplémentaires. Cette «quête des cartes» allonge considérablement la durée de vie du jeu qui s’en retrouve bien plus long que ses aînés des salles d’arcade. Pour peu que le fait de parcourir encore et encore les même niveaux de long en large, et ce dans les deux niveaux de difficultés proposés pour trouver toutes les caches, ne vous rebutes pas il vous faudra compter une petite quinzaine d’heures pour vous lasser du jeu ce qui est honorable.
Un petit paragraphe sur l’ambiance sonore pour dire que les développeurs ne se sont pas fatigués puisque la quasi totalité des bruitages et musiques sont issus des épisodes précédents, c’est bien rythmé, péchu et parfait pour se lancer à l’assaut des myriades adverses.
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