Le principe, s’il faut encore le repréciser, est tout simple. Vous dirigez le personnage principal du nom de Rockford, et vous tracez votre déplacement dans les sous-sols en collectant des gemmes colorées et en évitant diverses créatures. Vous devez éviter aussi de faire chuter une pierre sur vous ou vous pouvez piéger les créatures en faisant tomber justement les pierres sur leur tête.
A vous de canaliser le déplacement des créatures pour leur envoyer le rocher, soumis à la gravité. Mais ne vous faites pas piéger par un rocher mal placé (vous pourrez heureusement en faire sauter quelques-uns grâce à des munitions en quantité limitée), où vous prendre un éboulement en vous trouvant en contrebas d’un amas.
Le jeu se joue avec un timing serré et vous devrez donc collecter un nombre prédéfinis de gemmes pour débloquer l’ouverture de fin de niveau et essayer de la rejoindre cette porte pour enchaîner votre aventure. Et ce n’est pas si simple ! On retrouve le bestiaire classique, en particulier ce satané slim vert qui s'étale et finit par vous bloquer rapidement (trop rapidement pour certains niveaux où il faudra être clairement adroit pour filer vers la sortie, avec une petite dynamite en coup de main).
Une version riche reprenant tout ce qui est sorti sur mobile et un peu plus
Les développeurs se sont montrés fort généreux avec cette version Switch puisque nous avons 260 niveaux répartis dans 13 nouveaux mondes. Mais ils seront à débloquer au fur et à mesure. Donc avant d’espérer atteindre le 3e monde, vous allez déjà passer beaucoup de temps sur les deux premiers, on aurait peut-être aimé une meilleure répartition des niveaux dans les différents mondes pour pouvoir goûter un peu plus vite aux différentes propositions.
Pour débloquer les mondes, il faut collecter des étoiles, trois sont à obtenir pour chaque niveau et dépendent de votre score. Le jeu, au cours des siècles – euh au cours des années, a vu divers petits ajouts de gameplay, que l’on retrouve sur cette version Switch : des coffres au trésor remplis d’objets et Power-Up pour nous aider à passer certaines difficulté comme la dynamite pour faire sauter certains obstacles, ajouter dix précieuses secondes de temps (inutile en mode facile car le temps n'est pas limité) ou geler la gravité pendant un certain temps. Mais la modification la plus importante est le déplacement en diagonale qui ajoute beaucoup en stratégie (murs et ajout de rampes).
Un portage un poil paresseux
Tout n’est pas rose car sur certains niveaux la difficulté est bien présente et vous avez tout intérêt à ne pas avoir usé vos power-ups inutilement auparavant car vous aurez parfois bien du mal à conclure un niveau sans leur précieuse aide, ce qui est tout de même assez rageant en certaines occasions.
Et ça, c’est un détail qui trahit que ces niveaux ont été pensés dans une optique jeu mobile, avec micro-transaction à la clé. Donc on ne peut qu’être déçu que Boulder Dash 30th Anniversary soit un portage un peu trop conforme de la version mobile freemium, ce modèle économique n’étant pas reproduit sur Switch (heureusement !) et aurait donc mérité quelques aménagements dans certains niveaux pour pouvoir être résolus en usant un peu moins les power-ups (en particulier la dynamite).
Oui il y a de quoi faire avant de débloquer tous les personnages, et toutes les "réalisations" fort nombreuses !
Autre déception, l'absence de localisation du texte. On ne va pas nous faire croire qu'il aurait été très compliqué de mettre les rares textes à l'écran en français. La seule langue occidentale disponible est l'anglais et franchement pour un jeu ratissant large au niveau des joueurs, c'est un peu dommage.
Ces deux griefs mis à part, on est ravi de pouvoir retrouver tous les niveaux créés pour ce jeu jusqu’à présent, avec aux commandes les auteurs originaux Peter Liepa & Chris Gray pour des niveaux inédits, la possibilité de rejouer à quelques niveaux du jeu d’origine et la possibilité de débloquer en tout 10 personnages. L'interface tactile est gérée pour naviguer dans le menu et lancer chaque niveau, en revanche il faut ensuite jouer à la manette.
Graphiquement, Boulder Dash n’a jamais été une claque graphique et on ne doit donc pas s’attendre à un upgrade sur ce portage 2020. Ce sont les graphismes développés pour le jeu mobile qui sont réemployés, un point c’est tout. On aime ou on n’aime pas, c’est tout de même un peu plus beau qu’avant (même si les effets sonores et le design des gemmes donnaient une sensation fort plaisante sur le jeu d’origine, qui font que je ne me lassais pas de l'original alors que j'ai effectué beaucoup plus de pauses sur cette édition). Bon, nous n'avons pas été très sensible au design des personnages.
On reste sur du jeu 2D avec un effet de profondeur 3D, cela reste lisible (extrêmement important sur ce titre même si la portion d’écran visible un peu trop limitée à notre goût parfois trahit son héritage de jeu mobile) et on se concentre très vite sur le gameplay plus que sur l’aspect graphique qui aurait pu mériter un peu mieux, en particulier au niveau des menus qui manque d’inspiration.
Le titre est disponible sur l’eShop depuis le 27 février 2020 et coûte 14,99 €. Un prix un peu élevé pour une taille poids plume de 496 Mo mais le titre est riche en contenu et saura vous occuper sans problème pendant des dizaines et des dizaines d’heures. C’est typiquement le jeu qu’on relance de temps en temps pour se dire qu’on va se faire deux ou trois niveau avant manger et une heure après, on y joue encore après avoir enquillé dix niveaux. Bien des années après, il garde tout son aspect addictif et c’est le principal. Nous remercions l'éditeur pour nous avoir fait parvenir un code nous permettant de réaliser ce test.
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