Déjà sorti sur Playstation2 et PC, ce soft nous immerge donc dans la peau d'un conducteur qui doit se frayer un chemin dans le trafic urbain pour arriver premier de la course, et ce à n'importe quel prix... inutile de vous dire qu'il est fortement conseillé voire indispensable d'attacher sa ceinture avant de lire cette preview ;-)
Boîtes de conserve
15h29. Quelque part aux USA. Quatre véhicules perturbent fortement le trafic, déjà très dense. Leur vitesse : 210 km/h. On ne compte plus les victimes des accidents qu'ils ont provoqués, on ne compte plus les voitures réduites en de véritables boîtes de conserves après leur passage. On ne compte également plus les embouteillages causés. Mais que fait la police ? Justement, cette dernière semble inexistante, pour le plus grand plaisir de nos chauffards. L'un d'entre eux, c'est vous.Vous essayez tant bien que mal de négocier les virages en passant entre une voiture et un camion citerne. Le jeu a beau être axé arcade, sa conduite n'est pas néanmoins dépourvue de difficulté, lorque vous roulez à grande vitesse surtout. Malheureusement, vos ennemis sont coriaces, et vous vous prenez pas mal de voitures en plein pare-choc. Vous peinez à franchir les différents checkpoints disséminés un peu partout dans le circuit, car chaque accident provoque automatiquement et irréversiblement un ralenti d'environ 5 secondes, comme une sorte de pénalité toute somme assez agaçante. A la vue du Game Over qui s'affiche, vous vous concentrez davantage et recommencez la course. Bienvenue dans la spirale Burnout !
Ca tient la route !
Ce jeu de course propose peu de modes de jeu au début. Ce sera à vous de les débloquer au fur et à mesure, en gagnant des courses. Pour ce faire, le mode principal et le plus intéressant est le 'Championnat'. Vous choisissez votre voiture parmi la demie-douzaine de disponibles (là encore, vous en aurez le double une fois le jeu terminé), en tenant compte de leur difficulté de conduite (les caisses facilement maniables ne sont pas très rapides, tandis que celles qui ont une tenue de route incertaine bénéficient d'une bonne vitesse), et vous commencez le premier circuit, en l'occurence le seul disponible au départ.
Il y a six championnats, ces derniers étant de plus en plus ardus à remporter. On regrettera tout de même de retrouver souvent les mêmes circuits dans des championnats différents. En fait, pas tout à fait les mêmes, mais des versions 'à l'envers' ou 'de nuit' de tracés déjà vus. Dommage. Vous préférez faire une seule course contre un nombre d'adversaires paramétrable (de 2 à 4) ? Acclaim a pensé à vous, avec le classique mode 'course simple'. Le 'contre la montre' est similaire hormis le fait que vous concourriez pour battre des records de temps. Mais là où le jeu prend tout son interêt, c'est dans le mode multijoueurs !
Quoi de plus excitant que d'arpenter des circuits aux courbes sinueuses, en période de grand trafic, contre un joueur humain ? Crashs, accidents, coups foireux et autres cascades sont permises, mais un mauvais mouvement vous fera perdre du temps ! A deux joueurs, le jeu est beaucoup plus fun et l'on découvre une nouvelle sensation de conduite, un nouveau challenge à relever.
L'interface, claire et simple, donne au gamer un grand confort de conduite. On regrettera tout de même que le compteur soit en Mph et non pas en km/h, et l'obligation d'appuyer sur Z pour voir ce qu'il se passe derrière vous. En parlant des commandes du jeu, celles-ci sont simples et intuitives, à condition de garder la boîte à vitesse en mode automatique ;).
Voyez par vous-même : A pour accélérer, B pour freiner, R pour booster, et... c'est tout ! Bien sûr, il existe d'autres commandes secondaires telle que le rétroviseur (Z) ou le klaxon (R). A noter aussi la possibilité de passer en vue interne en utilisant la croix directionelle. La prise en main est, pour résumer, immédiate. Je vous parlais de boost il y a quelques secondes (quoi ? vous ne vous en souvenez plus ? réveillez-vous bon sang ! :P). Vous avez en bas à gauche de votre écran un jauge jaune.
Pour la remplir, il va falloir prendre les risques et pousser mémé Peugeot au plus haut de ses capacités : aller vite et raser les voitures est la seule solution pour que cette jauge augmente. Une fois remplie à son maximum (elle devient alors, grâce aux grands miracles technologiques, d'une couleur rouge), à vous de l'utiliser aux bons moments. Inutile d'activer le turbo dans les virages à 90°, c'est l'accident assuré ! Optez de préférence pour les lignes droites peu fréquentées pour l'utiliser... adrénaline garantie !
Paquet de lessive ?!
C'est Noël avant l'heure chez Acclaim ! En finissant de fond en comble le jeu, vous aurez droit à de nombreux bonus que voici - ces derniers s'apparentant plus à des cadeaux gadgets de paquets de lessive qu'à de réelles nouveautés - : la possibilité de revisionner les ralentis de vos crashs (sous tous leurs angles), un lecteur audio (pour écouter les musique du jeu... si ça vous tente), un mode 'Face Off' (pour défier un seul adversaire ordinateur dans un circuit donné), le mode 'Survie' (ardu !Le moindre choc et c'est le Game Over qui s'affiche), et des modes 'Essais Libres', à un ou à deux joueurs (ce mode vous permet de conduire dans n'importe quelle course du jeu sans le moindre trafic, autrement dit vous êtes seul face au circuit, sans être gêné). Toujours en bonus, un camion-remorque et un bus... pas très pratiques pour gagner mais marrants à essayer. Des bonus qui ont le mérite d'être présents, et qui vous donnera un peu plus de fil à retordre... le temps de quelques parties.
La rétine est charmée
Burnout nous propose des graphismes dans l'ensemble corrects. Les décors et les voitures sont modélisés de façon simple mais efficace, et les replays sont de vrais régals pour les yeux. Il est dommage cependant que les textutres de certains décors soient aussi pauvres et fades. Mais rapellons que ce jeu est issu de la Playstation2.Comme on est sur Nintendo Gamecube, les effets de lumière et de reflets sont mieux rendus que sur la mouture parue sur PS2. Les étincelles, les traces de freinages sur l'asphalte, la traînée d'eau derrière les pneus par temps de pluie, avec les feux tricolores qui se reflètent sur les flaques du circuit, ces nombreux détails ajoutent à l'aspect graphique de Burnout un réalisme convaincant.
Autre point, et non des moindres, l'aliasing (effet d'escalier gênant) a été peaufiné, et le scintillement de l'écran est inexistant. L'animation est, quant à elle, très fluide. Elle a tendance à l'être légèrement moins lors de parties à écran splitté, mais rien de bien méchant.
La gestion des dégâts n'en est pas vraiment une mais a le mérite d'exister : vous n'aurez rien en vous prenant un mur à faible vitesse, mais lors d'un accident, c'est toute votre carosserie qui y passe. Vitres, portes, capot, adieu la belle tuture, bonjour le morceau de féraille ! Des graphismes, donc, agréables à l'oeil, agrémentés d'une excellente fluidité de l'animation, bref, du tout bon de ce côté-là, sans atteindre de véritables sommets (jetez un coup d'oeil sur les images de Burnout 2 et vous comprendrez).
Il y a toujours un mais...
Relativement décevante. C'est ainsi que l'on pourrait qualifier la durée de vie de Burnout. Les premières heures de jeu vous scotcheront à l'écran, mais la difficulté des championnats et la férocité des ennemis en fera fuir certains. A coup de patience et de persévérance, vous viendrez à bout du jeu en une semaine.Heureusement que le mode 2 joueurs est présent pour rendre la durée de vie quasie-infinie, et redonner un vrai souffle de fun et de délire au jeu, qui en solo s'avère en fait assez classique.
Nous ne sommes (heureusement) pas devant un certain Crazi Taxi qui se termine en 2 jours et qui lasse au bout d'un quart d'heures, mais l'on est pas non plus devant un Gran Turismo, à la durée de vie conséquente. Nobody's perfect ;)
Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd
Les musiques qui vous accompagneront sont des morceaux de techno, mélangé avec un peu de rock, le tout sous une fine couche de musique de film. Un mélange qui s'avère finalement plutôt positif, mais qui ne sera pas au goût de tout le monde.En effet, elles deviennent vite répétitives, et on se prend parfois à couper la musique pour entendre vrombir les moteurs et pour apprécier la qualité du bruit que fait votre voiture lorsqu'elle se viande (vous l'entendrez souvent ce bruit-là). Bref, une bande sonore somme toute convenable, mais qui, à l'instar du jeu dans sa globalité-même, ne casse pas des briques.
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