Quoi d’neuf docteur ?
Il sera question dans ce jeu, comme son nom ne l’indique pas, d’une affaire de meurtres commis par de drôles de personnages : alors que le titre original s’ouvrait sur un attentat perpétré par un clown à l’accordéon explosif dans un café parisien, il s’agira cette fois de rajouter quelques scènes, d’où la mention « Director’s Cut » dans le titre du jeu. On dirigera donc George Stobbart, un américain de passage à paris pour son tour d’Europe, qui manqua de peu d’être tué dans l’explosion du café, et qui cherchera par tous les moyens à élucider le mystère de ce crime, grâce à son sens aigu de la justice acquis durant ses études de droit. Il devra alors faire équipe avec Nicolle Collard, une journaliste plus impliquée dans cette affaire qu’elle-même ne pourrait le croire.Là où apparaissent les vraies nouveautés du titre, résident dans le fait que Nicolle soit maintenant jouable dans certaines séquences. Par exemple, la séquence d’introduction, rajoutée par rapport au scénario original, donnera l’occasion de diriger la belle, qui assistera à l’assassinat, par un mime tueur, de Pierre Carchon, un personnage médiatique important, qui semblait lié à son père. Ces quelques séquences seront alors une bonne occasion pour quiconque connaitrait déjà l’histoire, d’en découvrir un peu plus sur Nicole, son passé ou sa famille, sans pour autant rien gâcher de la trame originale.
Touchez, c’est gagné !
Comme l’indique parfaitement le style du jeu, « Point and Click », il s’agissait sur la version PC de… toucher et de cliquer sur les bons éléments de l’écran. Simple et efficace, le joueur n’aura aucun mal à se faire à ce principe pour progresser dans l’aventure. Pas sorcier sur le papier, le fait de n’avoir qu’à toucher tous les éléments du décor avec lesquels il est possible d’interagir cache en fait plusieurs heures de casse-tête comme on les aime. Il serait trop facile de juste avoir à toucher du stylet le premier chandelier venu pour progresser dans l’intrigue, non ?Ce sera donc un titre sous forme d’énigmes et d’éléments à relier les uns aux autres, que se présente Les Chevaliers de Baphomet. On retrouvera avec plaisir la collecte d’indices plus saugrenus que les précédents, passant de la carte d’électricien au nez de clown en passant par un éléphant en bois sculpté. Présentés aux bonnes personnes ou insérés dans les bons mécanismes, ils vous permettront d’en découvrir un peu plus sur ces mystérieux meurtres. La nouveauté apparaitra sous forme de casse-têtes solvables à l’aide du stylet, à l’image de serrures dont les loquets s’ouvrent par un mécanisme complexe, dans la séquence d’introduction.
Plus vite que ça, bande de moules !
Rassurez-vous, il ne sera pas question ici d’inclure quelconque horloge forçant le pauvre joueur bloqué que vous êtes, à se dépêcher de trouver la solution à une énigme impossible à résoudre (on penserait presque à une certaine chèvre). Au contraire, dans cette version, tout a été fait pour vous faciliter la tâche : en plus du journal régulièrement tenu à jour, marque de votre progression, vous pourrez avoir recours, à presque tout moment, à des indices. Pour cela, il suffira de toucher sur le point d’interrogation du coin supérieur gauche de l’écran. Comptez environ une douzaine d’heure pour venir à bout de l’enquête, suffisamment pour vous tenir en haleine, mais pas trop pour lasser non plus.Côté gameplay, rien à reprocher ! Quel plaisir que celui de trouver un jeu simple et prenant, après tout. Pour faciliter, encore une fois, la tâche du joueur, il ne sera pas nécessaire de toucher bêtement tous les objets du décor jusqu’à trouver le bon. Effectivement, chaque élément susceptible d’apporter un indice ou tout simplement utile pour une raison quelconque, laissera apparaitre un œil à ses côtés lorsque vous toucherez avec le stylet la zone qui lui est proche. Apparaitra alors éventuellement un petit menu d’actions pour interagir avec la personne ou l’objet. On pourra alors ramasser certaines choses pour les présenter à différentes personnes, ou encore combiner des éléments de l’inventaire avec le décor.
Enfin, que dire du style graphique ? Bien que rien ne soit mauvais, et surtout pas catastrophique, on ne peut pas non plus faire l’éloge du style largement inspiré des cartoons. L’écran supérieur sera majoritairement sujet à faire apparaitre la belle trogne des personnages, ou des animations, alors que l’écran tactile servira à se déplacer, ô combien lentement, dans l’environnement avoisinant. La modélisation 3D, sans être exceptionnelle, n’en a rien d’extraordinaire non plus. Enfin qu’à cela ne tienne, le but du titre n’étant pas de montrer toutes les capacités de la DS dans toute leur splendeur.
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