Une logithèque déjà bien chargée en shoot
Commençons par une première remarque. Nous avons pris le temps pour faire ce test car les titres de Shoot’em up ne manquent clairement pas en ce moment sur Switch, au point d’en avoir une légère overdose. D’où la nécessité d’alterner les titres en cours de tests pour ne pas être parfois trop tranchant ou passer à côté de certains aspects. Et l’on peut dire qu’avec ce Dariusburst, le coup de cœur n’a pas été immédiat car tellement ressemblant à ce que l’on connaissait de la franchise et aux parcours semblant tellement plus courts. Fausse impression cependant car en rentrant dans les différents modes, on constate que le titre regorge de contenu (vous n’en ferez donc pas le tour en quelques heures) et qu’il se montre bien un best-of de la franchise en apportant un peu de neuf.
Une maniabilité au poil avec une prise en main immédiate nous rappelant que l'on est bien dans un Darius
On ne reviendra pas sur le scénario prétexte tenant sur un timbre-poste juste pour nous envoyer au combat (des hordes d’êtres biomécaniques attaquent l’humanité, n’ayant à priori personne d’autres à conquérir dans l’univers, et privés du soutien du réseau humain, les Silver Hawks s’enfoncent dans les profondeurs du MAL, armés de la technologie Burst pour libérer la planète Darius). Pas de fioriture, on rentre dans l’action tout de suite même si on aurait bien apprécié une petite cinématique d’introduction.
On sélectionne son vaisseau, avec pour la première fois la possibilité de prendre le Silver-Hawk Murakumo dans tous les modes, et nous voilà partis pour un shoot intense, l’écran défilant classiquement de gauche à droite. Un bouton de tir pour attaquer, la touche L pour retourner son vaisseau pour tirer en arrière (super contre les boss), des boules bonus de couleur libérées quand vous abattez une vague complète d’adversaires, permettant d’améliorer vos tirs, vos bombes et votre bouclier protecteur. A vous de voir si vous préférez le tir au coup par coup ou si vous laissez votre doigt appuyé pour l’autofire, au bout d’un moment vous pourrez enclencher un super tir.
Le Burst Beam qui redistribue les cartes du gameplay
Là où ce Dariusburst apporte une vraie différence, c’est par la possibilité d’user un laser pouvant être verrouillé dans une position et ainsi opter pour un tir sur un ennemi bien précis pendant plusieurs secondes ou pour un tir défensif de barrage, bouclier protecteur contre un flot d’ennemis et de tir.
Pour activer cette option, il suffit d’appuyer deux fois sur la touche de tir. Et ça, ça change tout. Car une fois qu’on a pigé le potentiel stratégique de cette option, les passages bien difficiles qui nous avaient fait pester lors des premières parties sont vues d’une manière totalement différente : c’est désormais pleinement jouable, cela reste hard, mais au moins on pourra avoir du score. Certains cependant pourront trouver à redire en trouvant que nos attaques ne sont pas visuellement incroyable.
Ce passage est une horreur niveau difficulté
Notre moue initiale pas totalement convaincue par le gameplay très agressif s’est transformé en vraie satisfecit une fois que le Burst Beam a commencé à être maitrisé (les développeurs auraient dû peut-être mieux l’expliquer pour les novices car cet apport risque de passer complètement par-dessus la tête des joueurs jouant ponctuellement et qui ne verront qu’un titre de tir de plus, ardu). Et face au boss, cela fait clairement la différence.
Le petit message qui nous averti que du gros costaud va nous tomber dessus !
Pas commode visuellement mais pas le pire !
Dariusburst: Another Chronicle EX+ : plus beau et une ambiance sonore qui ne va pas vous réconcilier avec vos voisins en appartement.
Graphiquement, on reprend l’ADN de la franchise, avec un écran allongé bien supérieur en largeur à un écran normal (la borne d’arcade est constituée par deux écrans LCD côte-à-côte, ce qui donne une bande de jeu relativement étroite en jeu mobile, le confort étant nettement plus agréable sur un affichage grand écran.
Punaise, il y a du monde sur notre route !
Il faut reconnaître tout de suite que les graphismes en 3D sont nettement plus agréables qu’auparavant (notamment pour ceux ayant pu se procurer la compilation des anciens titres), avec quelques effets de perspectives en arrière-plan apportant de la profondeur, le tout restant globalement lisible (quelques crashs peuvent cependant arriver en pensant qu’un élément du décor étant plus en arrière). Si le sprite de votre vaisseau est relativement petit (et manque un peu de variété), certains aliens ont de l’allure et les boss aquatiques gigantesques font toujours autant d'effet. Attention cependant aux épileptiques, l’action est visuellement très dense à l’écran, et entre les boulettes à éviter, les ennemis arrivant de tous les côtés, les nombreux flashs lumineux quand on fait mouche, on vous conseille d’y aller mollo car pourtant peu sensible à ce niveau, on s’est chopé un bon mal de crâne après 3 heures de jeu non-stop.
Petit joueur ou mauvais perdant ce boss ?
Cette version EX+ apporte des stages bonus, un mode événement permettant de se faire tous les nouveaux scénarios exclusifs du titre, un mode replay, le tout servi par une bande sonore au top. Elle colle très bien à l’ambiance générale (on est vraiment dans une ambiance manga épique, avec une voix féminine lyrique pour certains titres), assez bien diversifiée (attention si vous jouez sur le téléviseur, votre entourage risque d’avoir la grosse tête au bout d’un moment). La proposition mélodique du collectif ZUNTATA est une véritable réussite pour un shoot’em up, autant dire que les autres shoots que nous avions sous la main au même moment pour d’autres tests ne faisaient clairement pas le poids.
Youpi, boss hors service, cap vers un nouvel embranchement !
Le jeu à quatre est une tuerie délirante
Comme on le constate, au niveau technique, c’est du solide et comble du bonheur, on peut y jouer à quatre en local ou en réseau. Soyons clair, en dessous d’un écran de 55 pouces, le jeu à quatre va être un sérieux bazar car hormis une petite différence de teintes, on se plante régulièrement de vaisseaux en cours de partie. C’est très fun, c’est une orgie visuelle de tirs et certains passages restent hypers techniques même à quatre.
On aurait quelques critiques au niveau du design de certains niveaux, vraiment difficiles, heureusement que vous avez l’option continue ou la possibilité d’avoir autant de crédits que vous le souhaitez (mais en contrepartie, votre score n’ira pas grossir la prestigieuse liste des meilleurs pilotes).
On n’ose imaginer ces mêmes passages sur la borne d’Arcade avec notre argent, car entre le slalom entre les tirs et certains éléments de décors, des tirs ennemis à tête chercheuse, des ennemis qui arrivent à pleine vitesse dans notre dos, et le boss monstrueusement résistant et qui arrose copieusement l’ensemble de l’écran en de multiples technologies lasers, c’est chaud et intense.
Un conseil : soyez vraiment coopératif en vous partageant les petites boules de couleurs (attention, celles-ci ne restent à l’écran que pendant un temps assez court, et si l’un de vos vaisseaux en récupère une, les autres doivent se dépêcher de passer dans son sillage pour en profiter).
Les différents modes
4 modes de jeux vous sont proposés, les deux premiers vous donnant le choix d’y jouer en version original ou EX (plus dur), avec classiquement un arbre de sélection à chaque fin de stage pour aller combattre un boss plutôt qu’un autre.
Les embranchements sont réduits par rapport à de précédents Darius (comptez en gros 30 minutes pour boucler un chemin complet), mais comme la difficulté est vraiment plus relevée, vous serez déjà bien heureux de finir une route complète. Au niveau rejouabilité, les gamers voudront tenter l’ensemble des itinéraires alternatifs pour découvrir tous les décors et affronter l’ensemble des boss inclus dans le jeu.
Puis nous avons le mode Chronicle. Ici ce sont des missions et des objectifs à remplir pour libérer une zone de votre choix. Il y a clairement du travail et c’est ici que l’on prend véritablement conscience du contenu de ce jeu. Enfin, le mode Event (événement) qui reprend des missions en temps limité de la borne d’Arcade ainsi que les petites nouveautés scénaristiques des missions EX.
S’il ne devait y avoir qu’un Darius à la maison sur votre Switch, prenez donc ce Dariusburst car vous aurez de quoi faire. Par contre, vous risquez d’être vacciné pendant quelques temps de shoot’em up une fois que vous en aurez fait le tour.
Comme d’habitude, le texte à l’écran est en anglais ou en japonais, cela reste facile à comprendre. Chaque chemin réussi s’achève sur une mini-cinématique où d’autres vaisseaux de soutien arrivent autour de vous, plusieurs ayant été créées pour varier le plaisir de fin (cela reste simple cependant).
On remercie le service de presse pour nous avoir proposé ce code afin de réaliser le test de ce jeu. Dariusburst: Another Chronicle EX+ est disponible depuis le 27 juillet 2021 au tarif de 39,99 € sur l’eShop, ainsi qu’en version physique grâce aux efforts d’Inin Games. Un tarif qui pourra faire néanmoins hésiter, notamment si vous avez déjà acquis de précédents opus.
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