Test de Islanders : quand Tetris rencontre Sim City
En panne d’inspiration après avoir tourné et retourné les briques de Tetris ? Islanders propose une expérience très proche, le tout sur fond de construction de villes plus ou moins biscornues où le scoring règne en maître.
TestUn assemblage de briques
Le jeu commence de la plus simple des manières par un tutoriel très rapide permettant de rentrer tout de suite dans une partie et en apprécier le concept. Le mode de jeu est unique : une île vierge qu’il faut coloniser en disposant des bâtiments. À chaque fois deux catégories sont proposées (Agriculture, Habitations, Sylviculture…) contenant leur lot de petites constructions. Chaque bâtiment dispose de caractéristiques propres mais guère développées : la proximité entre certains d’entre eux accorde soit des points bonus, soit des points malus et le rayon de chaque bâtiment est variable.Tout l’enjeu consiste donc à former une ville de manche en manche, en essayant de faire le score le plus élevé, grâce à une rationalisation de l’espace au sol (les bâtiments ne se superposent pas) et en tirant profit des points bonus accordés par la proximité de certains bâtiments entre eux : on met les champs autour du moulin, les maisons autour du centre-ville… On essaie aussi de faire pivoter les bâtiments pour qu’ils prennent le moins de place possible au sol de manière à ne pas trop vite saturer l’espace, sachant que les bâtiments une fois posés sont inamovibles.
Des manches rapides fondées sur la course au scoring…
Les manches s’enchainent ainsi rapidement, le but de chacune d’entre-elles est d’atteindre le score indiqué pour pouvoir continuer. Si jamais le score n’est pas atteint, parce que l’on n’a pas été suffisamment stratégique en disposant ses constructions, on perd tout simplement et on repart de zéro sur une nouvelle île. Le titre du jeu, Islanders au pluriel, n’est en effet pas innocent. Celui-ci génère des îles aléatoires sur lesquelles s’enchainent les parties. Songer à économiser l’espace au sol est dès lors primordial car il faut s’assurer d’en avoir suffisamment pour poser les bâtiments que continue indéfiniment à nous proposer le jeu.Ne vous attendez en effet pas à une fin signifiant l’accomplissement d’un objectif ultime. Arrivé à un certain score, le jeu propose seulement de changer d’île, de repartir de zéro tel un explorateur, n’emportant avec vous que le score atteint. C’est en effet là l’essence du jeu : le scoring. On joue sans fin, tentant de réussir les scores minimum à chaque manche, parfois brillamment avec plusieurs points d’avance, parfois au ras-des-pâquerettes, en se mordant les doigts de ne pas avoir positionné le moulin un centimètre plus à droite…
…qui finissent par lasser
Le but de ces parties infinies est ni plus ni moins que d’augmenter son score afin de le comparer dans un classement mondial. Autant dire que la motivation finit par diminuer à force de voir la ville construite pierre par pierre disparaître. Qui plus est le jeu tient uniquement du jeu de construction. Les villes une fois bâties n’ont rien des fourmilières que proposent d’ordinaire les jeux de construction de cités, d’où l’impression Tetris-like d’emboîtage de briques.Si l’amusement est au rendez-vous durant les premières manches afin de découvrir les nouvelles catégories de bâtiments proposées par le jeu, il souffre toutefois d’un contenu trop restreint et d’un mode de jeu unique qui ne se renouvelle pas assez. L’ergonomie du titre reste malgré tout agréable au demeurant, témoignage d'une bonne adaptation console, permettant un positionnement précis des constructions et une vision détaillée de notre champ d’action en faisant tourner l’île et en usant d’un code couleur de points bonus (vert) et malus (rouge) assez pratique.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.