Dragon Quest Builders : Un portage réussi ?
Annoncé il y a près de deux ans pour une sortie en Europe sur les machines concurrentes, Dragon Quest Builders va finalement atterrir sur Nintendo Switch dans quelques heures. Avant de vous ruer en magasin pour acquérir votre version physique du titre, faisons un état des lieux de l’action-RPG à la sauce Minecraft.
TestL’épopée d’un élu
Souvenez-vous, c’est pendant le Nintendo Direct de septembre 2017 que l’arrivée de Dragon Quest Builders sur la console hybride de Big N a été annoncée. C’est finalement le 11 janvier dernier que la firme nipponne rend disponible la démo du titre sur l’eShop de la Switch. Ainsi, une grande partie des joueurs Nintendo ont pu goûter aux joies de la construction et de l’exploration près d’un mois avant la sortie officielle du soft.Dans le même temps, vous avez eu le plaisir de découvrir ma preview sur votre site de jeu vidéo favoris. Dans cette dernière, j’ai pu évoquer quelques points noirs du titre comme l’austérité et le manque d’ergonomie des menus, les problèmes liés à la caméra dans les espaces confinés ou encore l’obligation de sans arrêt reconstruire ses villes à cause des assauts incessants des ennemis du jeu. Pour plus de détails sur ses points particuliers, je vous invite à (re)lire mon papier publié en janvier dernier.
Il est maintenant temps de nous pencher sur ce que j’ai pu découvrir de plus en près d’un mois supplémentaire passé avec le titre. Pour être tout à fait franc, aucune nouveauté majeure à fait son apparition dans mes dernières heures passées avec le jeu. Hormis l’avancée du scénario et l’apparition d’un mode construction libre, rien de bien incroyable a su à retenir suffisamment mon attention.
Le scénario retrace le glorieux passé du monde d’Alefgard que nous pouvions parcourir dans le premier épisode de la saga. Dans ce spin-off, c’est à vous de rendre à Alefgard sa splendeur d’antan en bâtissant de majestueuses villes qui pourront accueillir toujours plus d’habitants, en éliminant les ennemis qui tentent de détruire vos fondations et en conquérant davantage de territoires en proie aux ténèbres qui se sont abattus sur ce monde.
Bien que très manichéen, le scénario reste très agréable et léger à suivre. Par ailleurs, on retrouvera également le côté épique des scénarios des titres estampillés Dragon Quest où le héros se trouve être l’élu qui rétablira la paix sur le monde d’après une ancienne prophétie.
En outre, vos pérégrinations à travers les terres d’Alefgard seront accompagnées des musiques composées par Koichi Shugiyama, compositeur historique des titres de la saga japonaise. Tantôt guillerette, tantôt épique, la bande sonore est choisie soigneusement et les habitués des Dragon Quest se retrouveront autant dans l’ambiance sonore que dans les musiques qui accompagne le titre.
Mais passons sans plus attendre à ce qui fait le coeur de tout jeu, ses mécaniques, son gameplay !
L’action-RPG de construction
Dans ce spin-off aux airs de Minecraft, vous évoluez dans un monde à reconstruire. Le titre propose habilement une composante action-RPG tout en reprenant bon nombres d’éléments des jeux de construction. Malgré le côté jeu de rôle qui ressort du soft, votre personnage ne prendra pas de niveau et ce sera votre ville et votre équipement qu’il faudra améliorer pour venir à bout des monstres issues du célèbre bestiaire de la saga. Ainsi, Dragon Quest Builders s’avère parfois plutôt difficile et il faudra s’investir entièrement dans les quêtes confiés par les PNJ pour espérer faire avancer le scénario.Bien sûr, contrairement à celui de Minecraft le monde d’Alefgard n’est pas généré aléatoirement et chaque joueur se verra assigner le même village de départ. Bien sûr, il est tout à fait possible d’explorer les environs de votre base mais vous vous retrouverez rapidement bloqué dans votre progression. C’est donc à l’aide de portails à débloquer en réalisant diverses quêtes que vous pourrez explorer des terres plus exotiques.
Après de longues heures passées à récolter divers matériaux pour construire toujours plus de mobiliers, d’armes et d’équipements, je peux vous confier sans détour que le gameplay s’avère véritablement lourd et difficile à prendre en main.
Comme je l’évoquais précédemment, l’ergonomie des menus est loin d’être optimale, les combats sont parfois très brouillons et la vitesse de déplacement de notre personnage est bien trop lente au regard des vastes zones que l’on a à parcourir pour dénicher les matériaux les plus rares. On remerciera tout de même Square Enix d’avoir eu la bonne idée d’intégrer une monture pour faciliter nos déplacements dans cette version Switch.
Le titre s’avère également répétitif et redondant sur la longueur. Bien sûr, de nouveaux mobiliers, recettes, armes et armures se découvrent au fur et à mesure de votre avancée dans le mode histoire mais la recherche de matériaux devient rapidement très lourde et les allés-retours seront nombreux pour enfin parvenir à construire la ville de vos rêves.
Pour rester dans les points négatifs, on pourra également revenir sur le manque de jugeote des IA du soft. Entre les habitants des villages qui vont se percher sans cesse sur tous les obstacles qu’ils croisent et les ennemis qui viennent s’embrocher d’eux même sur les chausse-trapes qui protègent vos fondations, tout porte à penser que l’esprit n’est pas une faculté pré-requise pour être résident d’Alefgard.
Pour ce qui est de la durée de vie, vous pourrez compter pas moins d’une cinquantaine d’heures pour terminer le mode histoire. Pour garnir davantage le soft déjà bien fourni, Square Enix a eu la bonne idée d’inclure un mode « construction libre » qui se débloquera après la fin du premier chapitre et votre victoire sur le premier grand boss du jeu. En outre, ce mode de jeu permet de construire sans limitation de matériaux et sans avoir non plus à se soucier des insatiables vagues d’ennemis qui viennent détruire vos fondations dans le mode histoire.
Hormis la possibilité de partager de petites constructions, on regrettera l’absence de fonctionnalités en ligne plus poussées qui, d’après Square Enix, devraient être intégrées dans le second volet qui n’a pas encore trouvé de date de sortie exacte pour le moment.
Pour conclure ce test écrit, prenons un instant pour évoquer les spécificités liés à cette version Switch.
Un portage honnête
Afin de vous proposer un panorama de ce que la Switch a de plus (ou de moins) à proposer vis-à-vis des versions concurrentes, j’aime consacrer cette sections à un tour d’horizon des performances techniques du titre sur la machine hybride de Nintendo.Ainsi, rentrons dans le dur en nous penchons sur la résolution et le frame rate qu’offre Dragon Quest Builders. Malgré quelques chutes de FPS que j’ai pu constater dans les zones étendues, le jeu tourne en 60 images par seconde pour une résolution de 720p avec la Switch dockée. Le mode nomade gardera cette résolution pour 30 FPS. Sans surprise, le titre s’avère largement plus stable et agréable à l’oeil en mode portable.
À titre de comparaison avec les autres versions déjà sortis à ce jour, voici une vidéo qui devrait vous donner une idée plus claire des changements visuels auxquels vous pouvez vous attendre avec cette version Switch :
Enfin, le titre en version numérique pèse seulement 809 Mo. Vous n’aurez donc pas encore besoin de faire l’acquisition d’une carte micro SD pour espérer parcourir les terres d’Alergard en nomade. Vous pourrez d’ailleurs lancer le téléchargement du titre en amont en le précommandant sur le Nintendo eShop de la Switch.
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Testez nous un bon jeu bien nul pour une fois, je suis sur qu'il y a des volontaires!
On ne sélectionne pas spécialement, on teste ce que l'on a la possibilité de tester. Après c'est clair qu'en ce moment, c'est l'effervescence du côté de la Switch avec tout un tas de jeux ! Mais certains sont quand même pas non plus des "bons" jeux :
Je pense le prendre car ça me fera quelque chose de sympa à faire entre une partie de Skyrim et de L.A Noire.
Du coup je tournais un peu en rond sur ma Switch en ce début d'année, mais enfin ! Dragon Quest Builders est arrivé
J'ai eu la chance de l'obtenir hier et même si je m'en doutais déjà, j'ai eu la confirmation dans la soirée : ce jeu va m'occuper pendant de longues semaines !
J'adore Minecraft, mais pour moi c'est un jeu auquel je joue uniquement sur PC car c'est là que j'ai la version la plus complète.
Du coup, j'ai un Minecraft-like auquel je peux jouer n'importe où, avec des graphismes magnifiques et des quêtes bien pensées !
J'ai passé plus de 250 heures sur Zelda Breath of the Wild et je me demande si je ne vais pas passer autant de temps sur Dragon Quest Builders. Entre la quête principale, les quêtes annexes, les médailles à remporter en fin de chapitres et la Terra Incognita, il y a vraiment beaucoup à faire.
Seul, on tourne un peu en rond mais à 2 ça change vraiment, on organise un plan d'évasion où chacun à son rôle et doit crafter une partie des outils dont on aura besoin et s'occuper de sa partie du plan ! C'est vraiment fun à 2.