Test de Elite Forces : Unit 77 (NDS)
En dehors de Call of Duty ou de Commando, les jeux permettant de diriger des militaires ne sont ni nombreux ni marquants. Dans un style que l’on voit peu ces derniers temps de Run and Gun, Elite Forces : Unit 77 va tenter de nous faire oublier le manque de jeux du genre. Bourrin comme on aime et simple par son concept, reste alors à savoir si l’on se trouve en face d’un renouveau ou tout simplement d’un autre titre aussi vite oublié que remarqué.
Engagez-vous, rengagez-vous qu’ils disaient
Rien de plus classique que l’histoire d’un jeu mettant en scène une troupe de l’armée : on aura ici affaire à une bande de terroristes agissant dans le monde entier, qui se mettent à enlever, à travers les quatre coins de la planète, des scientifiques, des stars en tous genres, et toutes sortes de personnages bien connus sur tout le globe. Evidemment, il ne s’agit pas d’enlèvements sans conséquences étant donné que la population mondiale se sent menacée par ce groupe pouvant frapper à tout moment à tout endroit. Une seule solution saute alors aux yeux des autorités pour retrouver les disparus mais aussi pour démanteler le réseau terroriste à l’origine d’une crise mondiale.Vous incarnerez alors les quatre super-soldats de l’armée américaine, ayant chacun des compétences propres formant une équipe redoutable. Alors que Kendra manie à la perfection le fusil à lunette, Dag est plutôt du genre bourrin et saura faire exploser tout véhicule gênant à coup de lance-roquette. Plus modéré, Bill est un expert en électronique et ne fera en plus qu’une bouchée de tout circuit électrique. Enfin, T.K. sera plus polyvalent, puisqu’apte à conduire n’importe quel véhicule, mais maîtrisant aussi le déminage et le maniement d’explosifs.
Il s’agira alors, à travers 12 missions prenant place aussi bien dans la jungle, que dans le désert ou encore sur la banquise, d’en découdre avec une véritable armée de terroristes armés des orteils aux dents, dans le seul but de venir au secours d’une trentaine d’otages. Avec une difficulté croissante, on ne peut pas dire que le titre soit trop court, ni trop long, quoiqu’un peu rébarbatif. On trouvera toutefois un avantage indéniable dans le soin pris pour la réalisation graphique, apportant une assez bonne modélisation des personnages et des décors.
Quand est-ce qu’on arrive ?!
Eh oui, vous l’aurez certainement compris en lisant qu’il s’agissait ici d’un Run and Gun : l’action la plus souvent répétée sera de… toucher l’écran, sans vraiment se poser de questions dans le but d’avancer et de tirer. Il est uniquement de mise de tapoter l’écran inférieur à l’aide du stylet comme un pic vert frapperait sans réelle motivation, un tronc d’arbre. Les personnages, avançant là où vous pointerez, tireront sur les ennemis si vous les pointez. Simple, efficace, mais presque ennuyeux au bout de plusieurs heures passées à effectuer le même geste. On finit par se surprendre à se demander quand apparaîtra enfin la fin du niveau, que l’on puisse souffler un peu, après n’avoir fait que progresser en désamorçant des mines et en tirant sur des pauvres malheureux qui chercheraient presque à vous tuer pour... eux-mêmes tuer le temps et l’ennui de rester dans le désert ou sur la banquise.Votre mission, si vous l’acceptez bien sûr, consistera donc à avancer, tuer des ennemis sans se faire canarder, et trouver tant bien que mal des otages à secourir, ou des structures à démanteler : désamorcer une bombe ou rendre inopérant un satellite par exemple. Sur votre chemin, parsemé d’embûches, il sera possible de se déplacer plus vite dans des camions que T.K. se fera un plaisir de conduire, pouvant écraser sauvagement tout ennemi qui tenterait de tenir tête à un bolide de plusieurs tonnes, mais les autres véhicules, comme les hélicoptères, ne seront pas forcément amis, et nécessiteront de maîtriser l’art du camouflage, et de la force brute.
Quant à la gestion de l’équipe, bien que peu optimale, on ne peut réellement la déplorer. La carte de l’écran supérieure sera fort utile pour repérer les ennemis environnants. Le menu de droite sera aussi bien pratique, car il permettra de regrouper les personnages ou de les séparer, mais aussi de gérer les armes que possèdent chacun des personnages telles que les grenades, le fusil sniper ou encore le lance-roquettes. Comme tout bon soldat, vous disposerez aussi de trousses de premiers secours disponibles pour vous soigner à tout moment. Petite touche agaçante toutefois : le déplacement ne permet pas grand-chose : on ne peut que courir et tirer… et encore pas en même temps ! On aurait aimer pouvoir se déplacer plus discrètement ou encore pouvoir déplacer la caméra qui restera fixe au dessus des personnages durant toute l’aventure.
C’est finalement un sentiment mitigé qui nous saisit en jouant à Elite Forces : Unit 77. On ne saurait dire si l’on est fan ou si l’on déteste, mais la chose certaine est que l’on cherche toujours à progresser dans le jeu, malgré la difficulté se faisant vite ressentir. Sans s’imposer comme une référence du genre, il sera possible de passer de bons moments avec le titre peu commun, mais plaisant par sa réalisation et par le vent frais qu’il apporte, certainement pas par son originalité scénaristique, mais par son genre inclassable qui ne laisse par indifférent.
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