Test de Gal*Gun : Double Peace, pour le meilleur et pour le pire...
Après une décennie de jeux qui ont déjà beaucoup fait jaser, Gal Gun revient sur Switch le 17 mars 2022 avec un concept inchangé, toujours complètement barré, voire improbable.
TestLe romantisme à la sauce Otaku
L’histoire est relativement simple et prend la suite directe de l'opus précédent : vous incarnez un jeune lycéen lambda, sans histoire et surtout parfaitement innocent en ce qui concerne les rapports amoureux. Malgré tout, vous avez votre petit caractère...Soudain, un ange de l’amour débarque dans votre lycée et semble décidé à réussir son examen de fin d’année en décochant une flèche de l’amour sur…Vous. Problème, notre ange maladroite fait une fausse manip et décoche une flèche de puissance maximale, 32 fois plus puissante que celle prévue à la base. Ainsi, au lieu de simplement trouver l’amour avec la personne de vos rêves, vous allez instantanément devenir totalement irrésistible auprès de toute la gente féminine de l’école. Rien que ça !
Le revers de la médaille, c’est que vous n’avez qu’une seule journée pour trouver l’âme sœur. Dès le lendemain, si vous avez échoué dans votre tâche, le charme s’estompe et se retourne contre vous : plus personne ne sera plus jamais attiré par vous ! En attendant, vous allez devoir faire face à des hordes de lycéennes endiablées qui n’ont d’yeux que pour vous et sont prêtes à tout pour vous déclarer leur flamme. Parmi elles, vous devrez vous frayer un chemin vers le véritable amour de votre vie.
Le pitch est plutôt mignon, n’est-ce pas ? Mais en fait...Comment est-ce que cela se traduit dans le jeu ?
Trop d’amour tue l’amour !
Tout simplement, Gal Gun : Double Peace est un… Rail Shooter de l’amour ! Oui oui, vous ne rêvez pas : si vous avez déjà joué à ces célèbres jeux de tir à la première personne sur arcade ou sur console, il s’agit strictement du même type de jeu : vous devez « tirer » sur tout ce qui bouge, et vous n’aurez pas à vous préoccuper de vos déplacements puisque le jeu gère lui-même cette composante. La différence flagrante avec un Time Crisis est qu’ici, vous ne tirez pas des balles mais…des phéromones ! Et oui, vous allez devoir submerger vos assaillantes de charme, de séduction et de caresses ( ! ) pour les mettre dans un état d’extase et donc…hors d’état de vous nuire.Jusqu’ici, c’est franchement très drôle et l’ambiance très bon enfant du jeu vous embarque assez facilement. En outre, la musique typiquement japonaise (on est presque sur une ambiance Bomberman) est très amusante, du moins au début (elle est malheureusement très répétitive).
Première chose qui pourra en rebuter certains : il y a énormément de parlotte dans le mode histoire, et si les voix sont pour notre plus grand bonheur en japonais, les textes ne sont pas disponibles en français. Anglais ou japonais sont les seuls choix possibles. Certes, le niveau d’anglais reste assez basique et très facile à appréhender. Toutefois, lire des dialogues parfois très longs en anglais peut s’avérer fatigant à la longue.
Un jeu pour un public TRES averti.
Mais tout ceci n’est qu’un détail comparé au reste du jeu. Comprenons-nous bien : le jeu consiste donc à viser des lycéennes japonaises qui se jettent sur vous. Mais si le discours est plutôt mignon, le jeu lui-même a une orientation très coquine, voire vicieuse. Les lycéennes prennent des poses particulièrement suggestives. Vous devez les toucher à des zones bien précises, ce qui va les faire pousser des gémissements aptes à alerter vos voisins illico ! Cerise sur le gâteau, elles dévoilent régulièrement, comme par magie, leurs sous-vêtements.L’idée n’est pas de la jouer prude ici, les jeux à caractère coquin ont toute leur place dans l’industrie du jeu vidéo tant que le joueur est averti. De plus, votre serviteur lui-même est un habitué des voyages au Japon et n’est pas complètement étranger à la culture otaku locale et ses exotismes. Le problème vient ici plutôt de l’âge des protagonistes et du fait d’interagir directement avec elles : lycéennes, elles ont plutôt l’apparence de collégiennes pour parler clairement. Du coup, on est évidemment très amusé par le concept barré du jeu, mais il y a toujours un gros malaise sous-jacent devant ces filles à l’aspect franchement juvénile. Et ce n’est que le début…En effet, le jeu propose carrément un mode « Doki Doki » dès lors que vous avez accumulé assez de puissance : vous allez maintenant pouvoir vous retrouver face à ces charmantes demoiselles dans un « moment hors du temps » pour les caresser plus en détail à des endroits spécifiques ( !) afin de leur faire atteindre l’extase dans un temps imparti. Oui oui, vous ne rêvez pas ! Et vous aurez même le droit de débloquer de nouvelles caméras pour faire varier les angles de vue et adapter vos caresses en conséquence.Alors attention : encore une fois, vous ne verrez rien à l’écran de spécialement choquant. Le tout reste coquin mais visuellement très soft. C’est encore une fois la combinaison entre vos actions manette en main, et les réactions visuelles et vocales des filles qui risquent de vous faire halluciner…Inutile de vous préciser que votre entourage, et spécialement le féminin, risque fort de ne pas adhérer au concept tant il est à 1000 lieues de nos mœurs occidentales. D’ailleurs, les développeurs ont carrément pensé à intégrer un « panic button ». Magique !
Enfin, vous aurez aussi à parcourir des phases de mini jeux au cours desquels vous devrez par exemple soigner une jeune fille blessée en… la caressant, ou encore l’aider à s’extirper d’un piège collant en l’excitant assez pour qu’elle arrive à se libérer. Bon là, vous avez compris le concept du jeu !
Pas de culotte en 4K au programme !
Parlons maintenant technique : malheureusement ce n’est pas cet aspect qui va pencher en faveur du titre. Déjà graphiquement, si l’ambiance est très sympathique, on reste plus proche d’un jeu Game Cube que d’un jeu Next Gen. L’aliasing est omniprésent, les textures des décors vraiment pauvres, le flou domine et les déplacements sont absolument faméliques.Tout cela n’est pas si grave à la limite car l’ambiance très colorée et manga du jeu compense un peu. Malheureusement, le gameplay lui-même manque cruellement de précision et de réactivité. C’est très fouillis, et le manque de gestion du gyroscope se fait cruellement sentir. Du coup, on vise au joystick, on tire avec Y, le tout avec l’utilisation de L pour ralentir le curseur afin de viser plus précisément. On a vu plus efficace. On saluera quand même un gameplay accessible, à défaut de satisfaire pleinement ceux qui veulent chasser du high score.On ne va donc pas s’étendre indéfiniment sur les caractéristiques intrinsèques du jeu, vous avez d’ores et déjà compris de quoi il retourne. Il est d'ailleurs dans la droite lignée des précédents, sans innovation notable. Sachez en tout cas que le mode histoire devrait vous occuper environ 4 heures, mais la rejouabilité est plutôt bonne puisque le jeu propose plusieurs embranchements et vous invite donc à y revenir. Une boutique d’objets insolites et assez drôles saura également vous divertir. Enfin, vous aurez également des items à collectionner et autres joyeusetés cosmétiques pour vous inciter à relancer le jeu de temps en temps. En revanche, le côté très répétitif du jeu le destine plutôt à des sessions assez courtes qu’à de longues soirées endiablées.
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