Une petite recherche nous indique que ce Hand of Fate 2 reprend les bases de son aîné mais en y ajoutant de très nombreux éléments. Une version plus en quelque sorte, ce qui nous donne d’autant plus envie de lancer le jeu.
Au lancement, on se retrouve face au maitre du jeu, capuche sur la tête, la peau un peu parcheminée, et sur la table devant vous quelques cartes représentant les options possibles du déroulement d’une histoire, les cartes étant face contre table. On n’oublie pas d’entrer dans les réglages du menu pour basculer sur un affichage du texte en français car la plupart des situations seront décrites textuellement, et au fur et à mesure du déroulé de la carte, vous serez placés devant des choix pour continuer à avancer l’histoire, chaque choix ayant un impact sur ce qui va suivre. Irez-vous aider des voleurs prêts à tomber sur le dos de pauvres paysans, vous mettrez vous au service de ces pauvres ?
Les histoires sont réellement intéressantes, variées, formant une trame narrative répartie en une bonne vingtaine de missions à débloquer au fur et à mesure (à priori 22). Assez complexes, elles se révèlent une bonne surprise et, motivation suprême, leur achèvement à 100% vous octroie un rang or qui vous permet d’obtenir plus de cartes en fin de partie.
La première mission est une mise en bouche, mais déjà pas si simple. Pour récupérer l’amulette de votre père, vous allez devoir récupérer votre bien auprès d’une bande de voleurs et être obligé de vous coltiner leur chef comme compagnon de route, trouver de l’or pour payer une dette du scélérat et finalement devoir occire son créancier. Rien que sur cette petite mission, vous aurez plusieurs choix possibles pour récupérer le précieux or, avec des mini-jeux au gré de cartes rencontres où vous devrez lancer trois dés. Votre objectif sera à chaque fois de faire aussi bien que le nombre cible, si cela est en-dessous, vous pourrez relancer un dé faible, si cela ne suffit pas, vous perdez la manche (et obtenez donc moins d’argent ou parfois une obligation de se battre avec même perte obligatoire de points de vie).
Parfois pour certaines missions, vous verrez quatre cartes avec l’inscription échec, réussite ou même grande réussite, les cartes seront ensuite retournées, mélangées et ce sera à vous de sélectionner une carte au hasard. Autant dire qu’on jubile quand on tombe sur « Grande réussite » ou qu’on se mord les doigts avec « Echec », surtout si on perd des points de vie et qu’on se récupère un combat derrière. Cette première mission vous permettra de récupérer votre premier armement : épée de soldat, hache ou bouclier et vous donnera l’occasion de comprendre les quelques commandes pour occire vos ennemis, comme le montre la capture d’écran ci-dessous.
Parlons des combats qui se déroulent dans des « arènes » avec une représentation 3D, en clair un court espace correspondant au détail évoqué dans la carte de jeu. Si parfois on pestera sur du temps limité, la plupart du temps vous devrez éliminer l’ensemble des ennemis entravant votre chemin. Force est de reconnaître que cela n’est pas désagréable et vous donne l’occasion de montrer que si vous savez vous battre, vous pourrez avancer loin dans l’aventure, en revanche on a à redire sur l’introduction de cette séquence. En effet, vous êtes plongé dans une sorte d’hyperespace avec les quelques cartes structurant la situation que vous allez affronter, et au bout de quelques combats, c’est un peu longuet.
On aurait aimé une touche pour passer l’effet visuel et entrer plus rapidement dans le feu de l’action. La modélisation des personnages est correcte sans plus et l’animation des combats n’est pas totalement fluide, une récente mise à jour ne semblant pas avoir totalement réglé tous les petits ralentissements. Mais ça passe quand même et on s’y habitue car ce type de scène de combat revient tout de même très souvent au cours des histoires. Pour le reste c’est du très bon (et du difficile avec son lot de frustrations).
On notera que pour ce prologue, même si vous pourrez récupérer quelques rares points de vie en consommant un peu de nourriture, vous poursuivrez le reste des combats avec vos points de vie restants, autant dire qu'il faut vraiment éviter de se prendre des coups en contrant, en esquivant et en frappant de manière efficace, pas simple pour des premières parties, car en cas d'échec et donc de décès, il faudra reprendre tout le chapitre depuis le début, de quoi laisser sur le carreau certains joueurs qui jouant de malchance avec les dés ou la sélection des cartes et qui devront enchaîner plus de combats pour se sortir de la situation compliquée. Pour info, nous avons du recommencer quatorze fois avant de réussir à passer le combat délicat sur le fil. Bref, il faut s'accrocher.
Pour survivre, de bonnes cartes tu choisiras
Pour bien réussir les autres missions, il vous faut confectionner avec application votre deck sous peine de mourir sans aucune chance de salut. Il est impératif de posséder des cartes vous apportant des denrées, un équipement digne de ce nom (certaines armes et armures ont des capacités passives fort utiles, comme le lancer d'un dé supplémentaire ou des points de dégâts plus prononcés ), vous pourrez aussi obtenir plus de nourriture.
Vos cartes sont divisées suivant quatre catégories.
- Les cartes d'équipement vous proposent différents armements, armures et anneaux, chacun offrant des bonus de stat ou de bonus pour vous aider dans la bataille. Les cartes de ravitaillement vous permettent de commencer tout de suite avec certains avantages tels que quelques pommes supplémentaires ou une arme plus puissante.
- Les cartes Rencontre sont fonction des emplacements et des situations, certaines vous porteront chance d'autres vous obligeront à vous battre et de risquer de perdre de précieux points de vie.
- Les cartes d'accompagnateur (vous ne pourrez en prendre qu'une seule par aventure) vous apporteront des compagnons potentiellement utiles dans la bataille, certains ayant des compétences spécifiques au niveau des attaques. Honnêtement, on reste un peu déçu en ce qui concerne ces compagnons en combat, car ils sont rarement déterminants pour vous aider à gagner le combat. Mais ils apportent de par leur présence à la richesse de l'histoire.
Un bon deck devra trouver le bon équilibre entre des réserves de nourriture (comme des pommes) pour pouvoir garder la santé, le bon compagnon pour l'histoire jouée, une carte de bénédiction pour vous offrir des avantages pratiques. Et comme vous avez près de vous des voleurs, un peu d'or permettra de corrompre certaines personnes ou tout simplement acheter des objets, et votre renommée vous donnera accès à des armes ou à des emplacements plus puissants.
Certains cartes vous obligeront à surmonter un mini-jeu pour en déterminer leur conséquence. Autant dire qu'une récompense ou une perte de points de vie n'est clairement pas la même chose, comme celle vous invitant à porter secours à quelqu'un (carte demoiselle en détresse notamment) ou la carte "pickpocket" qui peut vous apporter de l'or mais aussi vous mettre dans l'embarras.
Mais là où cela se complique, c’est qu’une fois votre choix fait, vous n’êtes plus le maître de votre sélection, les cartes de votre deck sont glissées dans la pile de cartes du Maître du Jeu et vous allez prier pour que la bonne carte sorte au bon moment. C'est un aspect sur lequel j'ai buté sans parvenir à obtenir quelque chose de réellement positif pour la poursuite de mes aventures.
Normalement, chaque défi vous permet de mélanger un certain nombre de vos propres cartes dans le deck du maître du jeu afin de faire basculer les choses en votre faveur. Quand on connaît mon côté poissard pour régulièrement n’avoir aucun numéro au tirage du loto, c’est un facteur aléatoire forcément anxiogène où j’ai dû maudire un bon paquet de fois mon manque de bol caractérisé.
Le jeu est-il long et difficile ?
Quand la chance n’est clairement pas de notre côté certains soirs, vous ruminez. Alors parfois cela est dû à de mauvais choix dans la confection de votre deck et vous corrigez le tir la fois suivante par tâtonnement pour obtenir le meilleur équilibre pour cette mission, mais quand ça ne veut pas le faire, y’a rien à faire, à part subir les sarcasmes du maître du jeu qui se délecte de vos échecs. Plus vous avancez et plus le panel de cartes à votre disposition est important.
Au niveau des bons points, un contenu conséquent avec en plus trois contenus additionnels bonus :
- aventures sans fin qui rajoute de nouvelles cartes bénédiction et malédiction, disponible une fois que vous aurez terminé 5 défis.
- souvenirs brisés qui apportent 50 nouveaux éclats à collectionner, mais il faudra le débloquer via des cartes rencontres et votre équipement.
- discipline du dealer vous apporte la carte compagnon du dealer Valenos et 5 nouvelles cartes de personnalisation, mais vous devrez avoir terminé le défi de l'histoire principale.
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@sebiorg Je pense que cet écran est l'écran de chargement des phases de combat donc il est normal qu'on ne puisse pas le zapper.
Je pense que ce n'est pas la volonté des développeurs de casser le rythme du jeu avec ces cutscènes presque inutiles, ils n'avaient tout simplement pas le choix, c'est simplement pour éviter d'avoir un écran de chargement banal.
Moi, ce jeu me fait beaucoup penser aux Livres Dont Vous Etes le Héros.
Par contre, en effet, la difficulté est relevée, je ne suis pas encore arrivé au deck-building car je n'arrive pas à terminer la première mission. Le combat final est quand même bien pété pour une mission tutoriel !