Petit problème chronologique.
Vous avez bien lu. Dans l’introduction, il est bien écrit " Harry Potter à l’Ecole des Sorciers ". Si pour certains cela ne signifie pas grand chose, d’autres, à l’œil plus averti, auront bien vu qu’il s’agit d’une sortie quelque peu étrange.En effet, l’adaptation du premier tome des aventures du sorcier en jeu vidéo paraît un an après celle du second volume. Rassurez-vous, tout est normal. Mais avant tout, pour ceux qui seraient passés à côté d’une succession d’évènements plus ou moins mondiaux, tâchons de resituer le contexte.
Harry Potter est un enfant normal jusqu'à ce qu’il apprenne qu’il est un sorcier. Ayant survécu on ne sait pas trop comment au plus grand mage noir qui ait existé, le voilà promis à de passionnantes études dans l’école de sorcellerie Poudlard. Heureusement, le sortilège mortel que Voldemort (il s’agit du terrible mage noir de tout à l’heure) s’est retourné contre lui et le voilà mort ou du moins disparu.
Et c’est ainsi que les aventures du jeune sorcier paraissent régulièrement en livres (il est quasiment impossible d’avoir échappé au choc médiatique de la sortie du dernier tome début décembre), en films et en jeux vidéo.
Harry Potter à l’Ecole des Sorciers est l’adaptation du premier tome en jeu vidéo. Vous incarnerez donc le jeune sorcier et partirez pour votre première année à l’école de sorcellerie Poudlard. En attendant, voici quelques éclaircissements pour savoir si ce jeu ne serait pas (par le plus grand des hasard) un hit en puissance.
Etape par étape.
Première surprise en allumant la console : le jeu n’est pas laid. Presque beau et même assez joli. Les effets de lumière sont très soignés et les décors sont en général relativement bien construits. On nous propose même un mode 60Hz. Si c’est pas du bonheur… La modélisation des personnages est clairement inspirée des films. On retrouve ainsi les acteurs du film, modélisés traits pour traits ou plus abstraitement. A nous les rencontres avec Hagrid, Ron et la très sexy McGonagall. Malheureusement, à force de vouloir trop en faire avec les effets de lumière, les personnages auront parfois le visage caverneux, pas toujours des plus plaisant…Le château où se dérouleront nos aventures palpitantes est lui aussi en lien direct avec l’œuvre cinématographique. Bien réalisé lui aussi, il recèle de nombreux passages secrets que seuls les plus chevronnés arriveront à trouver. Le parc du château est un des seuls endroits qui ne fait pas honneur au titre, un très moyen fond en 2D tente de donner une impression de profondeur et le parc est immense, trop immense car il est bien vide hormis un ou deux élèves que l’on croise occasionnellement. Un lieu à éviter.
Pour terminer sur ce point, les caméras, rarement bien placées automatiquement, sont à la disponibilité du joueur par l’intermédiaire du stick C. On s’en servira à outrance car certains passages ardus seront recommencés maintes et maintes fois à cause de ces mauvais angles de caméra.
Côté Gameplay, sans pour autant en atteindre la perfection, on remarque une petite touche Zelda avec un saut automatique et une interface présentant les sorts et objets associés aux principaux boutons de la manette en haut sur la droite. Le château est assez grand parsemé de passages secrets et coffres bien cachés renfermant des Cartes de Sorcier.
Ces cartes représentent la principale quête secondaire voire même la seule. Elle consiste en la collection de ces cartes représentant de célèbres sorciers nous dévoilant un peu plus sur l’univers du jeu mais nous octroyant surtout (et c’est là le plus intéressant) des barres de vie supplémentaires à la manière des Quarts de Cœurs.
Le but du jeu est simple et pour les rares qui n’ont pas lu le livre, autant ne pas trop en dire : vous incarnez Harry Potter et devez vivre votre petite vie d’écolier sorcier en apprenant les différents sorts et en découvrant le secret que renferme l’école. Malgré tout, la difficulté est présente et certains passages pourront demander plusieurs essais notamment chez les plus jeunes.
Un des côtés le plus réussi du jeu est indéniablement son ambiance sonore. Les musiques, sans rivaliser avec du Koji Kondo (compositeur pour Nintendo : Mario, Zelda, etc…) ou du Uematsu, restent très jolies et agréables. Sans pour autant être répétitives, elles ne changent pas très souvent mais renforcent l’ambiance du jeu par leur côté très classique, bien supérieur à l’ambiance qu’on peut exiger d’un jeu comme celui-ci.
Les effets spéciaux (bruits des sorts, des pas sur les différentes surfaces, etc…) sont également agréables et la présence d’un doublage français assez réussi rajoute aussi à la réussite sonore du jeu.
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