LEVEL 22, Gary’s Misadventures
Portage d’un jeu conçu initialement pour smartphone, ce mélange de jeu d’infiltration et de réflexion apporte un vent de fraîcheur dans la ludothèque de la Wii U. Drôle, addictif, développé par le studio français Moving Player, Level 22 fait partie des ovnis proposés sur l’eShop à ne pas manquer.
TestUn pitch de départ qui vous accroche immédiatement
Gary est un employé de bureau qui, suite à une soirée d’anniversaire un peu trop arrosée, est en retard au travail. Malheureusement pour lui, il est coutumier du fait. Gary risque de se faire renvoyer si quelqu’un le surprend encore à arriver à son poste après tout le monde. Faites donc en sorte d’éviter tous ses collègues en l’aidant à s’infiltrer le plus discrètement possible jusqu’à son bureau situé au 22ème étage.Ce pitch donne le ton et va servir sur un plateau un gameplay délirant qui nous avait fait de l’œil lors de la première découverte du jeu. En effet, pour réussir votre périple, il ne faudra pas hésiter à vous cacher dans des placards, à raser les murs, voire ramper dans des canalisations. Un jeu bien fun mais pas toujours si évident que cela.
Un jeu d’infiltration au sein du monde du travail avec un allier de choc
Comme il est hors de question pour lui de se retrouver en face de son patron, Gary va contacter Marty lors de son premier obstacle. Marty est un ex-collègue, fraîchement viré de la boite de Gary et est au courant de tous les raccourcis et secrets de l'immeuble. Les dialogues seront savoureusement absurdes au sein de cette fine équipe de bras cassés, car il faut avouer que Marty est un glandeur né !Mais tel un Huggy les bons tuyaux (NDLR : Starsky et Hutch), il faut reconnaître que ses quelques conseils et infos vont se révéler précieux pour ouvrir une porte, connaître les petites faiblesses des divers employés afin de les neutraliser ou les contourner en toute sérénité, et ce jusqu’à atteindre ce 22e étage et votre poste de travail.
Les étages sont remplis d’employés au travail et si l'un d'eux vous repère, c’est fini pour vous. Il faudra donc être malin pour atteindre les escaliers sans se faire voir. Tous les coups sont permis : entre recourir à un donut pour attirer les gardes, assommer des employés avec un gros bouquin, combiner 2 objets pour empoissonner un ennemis, piéger une photocopieuse ou distribuer des laxatifs, se cacher derrière un journal ou se mettre sous un carton, le panel de vos exploits risque d’être imposant à défaut d’être glorieux.
À chaque fois, vous sélectionnerez directement l'objet sur l'écran tactile (présent en haut à droite) pour l'utiliser.On se paie quelques bons fous rires car certaines situations vous rappelleront de manière exagérée certains de vos propres collègues. On a une pensée émue pour le patron qui doit posséder la pire équipe de branquignols.
On s’amuse mais il y a du challenge cependant
Le jeu est séparé en 4 mondes comprenant chacun 5 niveaux, soit 20 niveaux. C’est peu mais tous ne font pas la même surface. La difficulté se corse bien évidemment au fur et à mesure, de quoi vous offrir 6 heures de jeu au moins. Pour chaque niveau, vous devrez découvrir le moyen d’accéder à l’escalier menant à l’étage supérieur. A la fin de chaque monde (donc au bout de 5 niveaux), vous aurez un boss improbable à affronter. Honnêtement, quand on regarde qui travaille dans la société de Gary, il faudrait virer en priorité le DRH de l’entreprise.Dans chaque mission, excepté le combat avec le boss, vous aurez 2 missions optionnelles à accomplir (un jouet à trouver et un coffre à ouvrir protégeant une partie d'un secret). Au début cela s’avère simple. La première est de trouver une figurine de collection que Marty n’a pas pu récupérer et la seconde est d’ouvrir un coffre en retrouvant le code grâce aux indices dissimulés dans le niveau. Mais dénicher des codes ne sera pas toujours facile, il faudra bien observer et le jeu reste avare en indices. Quelques niveaux seront ardus car il faudra respecter un timing très serré pour parvenir à franchir certains passages sans être vu. Stress garanti !
Graphiquement, c’est du pixel art de qualité apportant une touche rétro au jeu. Les personnages ont une grosse tête, cohérent avec le ton général du jeu à l’ambiance bien décalée. Les décors des étages regorgent de nombreux détails sans pour autant alourdir inutilement votre champ visuel. En revanche, on notera rapidement deux défauts : la lecture des textes pixelisés et l’angle de vue de la caméra.
Évoquons d’abord cet aspect pixelisé : si les premiers coffres sont faciles à décoder, d’autres indications ne seront pas toujours bien lisibles à cause de cet effet pixel art. Comme on ne peut zoomer sur certaines parties, certains joueurs risquent de s’agacer à ne pas déchiffrer rapidement certaines passages, perdre du temps et vous faire bêtement intercepter, vous obligeant à recommencer la mission. Pour ouvrir certaines armoires ou portes, il faudra scruter tous les affichages sur les murs, et autres objets. L’icône évolue lorsque vous pouvez réaliser une action avec cet objet.
Vous déplacez Gary grâce au joystick gauche avec une bonne maniabilité et vous tentez d’éviter le regard des autres personnages en ne vous plaçant pas dans les cônes rouges symbolisant leur champ vision. La caméra est assez proche de Gary, ce qui a pour conséquence qu'on ne voit pas très loin autour de lui (mais c’est déjà en net progrès par rapport à la version smartphone). Vous risquez donc de vous faire piéger facilement au détour d’un couloir par manque de visibilité. Cela rend le jeu un peu plus difficile, vous obligeant à avancer avec prudence. Mais au final vous mémorisez assez vite les pièges de chaque niveau.
Ambiance retro également au niveau du son, reprenant de bons vieux bruitages des grandes heures des consoles 8 bits. Les musiques restent simples, accompagnant le jeu de manière anecdotique. Pas de jeux en réseau, pas de jeu multijoueur (vous devez sauvez Gary et uniquement lui). Vous pouvez jouer l'intégralité du jeu sur l'écran du GamePad sans utiliser votre télé, le style du jeu s'y prête parfaitement.
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