Tuer, c’est son destin !
Déjà responsable de la série GTA, Rockstar a sorti un premier titre sous le label Manhunt, sorte de recyclage de Running Man et Du Prix du Danger où un candidat plus ou moins volontaire mettait sa vie en jeu dans l’espoir d’une libération ou d’argent. Rien de tout cela dans Manhunt 2, le personnage incarné (ou plutôt son côté clair et obscur) doit à tout prix s’échapper d’un hôpital psychiatrique réservé aux criminels psychopathes les plus dangereux pour découvrir qui il est.Au niveau immersif, il fallait du lourd avec un tel scénario. Et cet aspect est un succès si on se réfère au sentiment de nausée et de dégoût qui s’empare très rapidement du joueur face à l’univers malsain auquel il est rapidement confronté après s’être débarrassé d’un docteur tentant de lui faire une piqûre. Une fois sorti de la cellule d’isolement, votre personnage se rend compte que les systèmes de sécurité de l’hôpital psychiatrique ont été mis hors service et que ses dangereux pensionnaires se promènent dans les couloirs à la recherche de victimes.
Le personnel infirmier n’est pas en reste et va chercher à reprendre le contrôle de la situation par tous les moyens. Danny, l’avatar du joueur dans le jeu, débarque donc au milieu d’un joyeux bordel aussi dangereux que mortel. Pour ne rien arranger, une sorte de voix (provenant d’un tueur en série implanté dans son esprit) s’amuse à donner des consignes et à indiquer au joueur les meilleures manières de tuer ses adversaires (il est même possible de leur sauter dessus depuis un autre étage pour les tuer en un coup). De plus, le jeu se sépare en une phase d’infiltration et une autre de baston. Il faudra donc savoir faire la part des choses et ne pas trop se faire remarquer en massacrant tout ce qui bouge.
Pas beau
Cet aspect est l’un des points forts du jeu par rapport aux autres versions. Le joueur doit simuler les mouvements de la mise à mort ou simplement massacrer sa victime à coups de poing (en précisant à la fin de chaque mort : “mais qu’est-ce que j’ai fait ?”). Les bruitages ne sont pas en reste et les bruits d’éclaboussures, d’os broyés et autres hurlements renforceront encore plus le sentiment d’oppression qui domine lors de la traversée de chaque couloir ou la visite de chaque pièce un peu sombre. De plus, presque tous les objets trouvés par le joueur peuvent être recyclés en arme mortelle pouvant donner la mort de différentes façons.Avec tous ces détails, il faut bien dire que Manhunt 2 n’est pas dénué de défauts, dont un gros : les graphismes sont franchement passables. Ce point a-t-il été fait volontairement afin de ne pas trop détailler un jeu aussi malsain ? Le débat reste ouvert. Toujours est-il que l’on pourrait presque se croire sur une vielle N64 en fin de vie avec des problèmes d’alimentation. D’autres titres, comme No More Heroes, sont bien plus agréables visuellement. Mais ce point n’enlève pas l’aspect défoulant de Manhunt 2. Sinon, il faut bien reconnaître que les ennemis réagissent avec l’intelligence d’un gastéropode rhumatisant et qu’il faut vraiment se promener sous leur nez pour obtenir une réaction.
Mais en faisant abstraction de ces deux points, ce titre permet un bon défoulement à condition d’avoir l’estomac bien accroché.
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