Test de Mary King : du grand n'importe quoi

Un bien beau cheval...

Pour ceux qui l'ignoreraient, tout comme votre serviteur avant de rédiger ce test, Mary King est une cavalière de concours complet d'équitation, médaillée aux jeux olympiques de 2004. Voilà pour la petite histoire.

Ce qu'on ne pourra en tout cas pas retirer à ce Mary King's riding school - et c'est l'une de ses seuls atouts, c'est qu'il est plutôt joli ! Les décors de forêts ou de campagnes traversés sont très réussis, plus d'ailleurs que les chevaux ou les cavaliers, un peu trop raides et sommairement modélisés. En comparaison, Mission Equitation, récemment testé dans ces colonnes, fait bien pâle figure. Cependant, la liberté offerte par le titre ici testé est bien moindre, ce qui compense la réussite technique. Un mot sur la musique, mièvre au possible et qui colle parfaitement à l'esprit 'rose bonbon' du jeu.

Avant de vous lancer dans des compétitions équestres, il vous faudra choisir votre cheval, l'acheter, lui donner un petit nom, et l'équiper avec une selle, des sabots, et pourquoi pas un joli flot, parfaitement inutile, mais tellement esthétique. Les courses ensuite gagnées vous permettront d'engranger de l'argent et d'acheter des chevaux toujours plus performants, et toujours plus beaux !

Vous aurez cependant tôt fait d'acheter tous les articles disponibles. L'aspect gestion ne s'arrête pas là, puisque vous pourrez à loisir vous occuper de votre compagnon, le brosser et le cajoler, ce qui aura une influence directe sur ses exploits. Une sorte de Tamagotchi donc, mais extrêmement limité.

... mais une bien courte compétition

La maniabilité proposée par le titre, à défaut d'être révolutionnaire, n'est pas mauvaise: il convient de laisser le stylet apposé sur l'écran tactile et de le glisser dans les directions voulues pour faire avancer le cheval. Simple, et efficace, mais pas très profond. Unique subtilité : un double 'clic' sur l'écran tactile fait sauter votre étalon.

Le coeur du jeu se situe au niveau des compétitions, qui prennent place sur différents continents. Chaque compétition se décomposera invariablement en 3 manches : une course dans la nature, guère haletante, avec quelques obstacles à sauter, et durant quelques secondes. Impossible de se perdre, on avance dans des couloirs. Adieu la sensation de liberté qui étreint normalement un cavalier se promenant dans la nature.

Suit une course de sauts d'obstacles, fléchée, où vous ferez un usage intensif du 'double clic', et enfin le dressage. Cette dernière épreuve consistera simplement à appuyer sur un symbole figurant au milieu d'autres, et apparu quelques secondes auparavant sur l'écran. Simplissime et un peu bébête, même pour une jeune fille.

Vous n'aurez de toute façon pas à supporter longtemps le manque d'intérêt de ces compétitions, puisque le jeu peut se boucler en moins d'une heure ! Oui vous avez bien lu ! On trouve seulement 6 compétitions différentes, réalisables chacune en quelques minutes, et cela assez facilement, même pour un joueur (ou une joueuse) peu aguerrie.