Prêt pour une nouvelle partie ?
Nouvel opus, donc, nouveau jeu, et pourtant les règles n’ont pas changé, ni le scénario. Coincé dans un jeu de Reapers entre la vie et la mort, vos protagonistes auront 7 jours pour finir en tête du classement. Gros avantage du jeu : la possibilité d’y jouer sans avoir touché au premier opus sur Nintendo DS. Car oui, NEO : The World Ends With You est complètement indépendant.
Rindo, notre nouveau protagoniste, et son ami Fret, se retrouvent à devoir prendre part au Jeu des Reapers sans savoir pourquoi ni comment. Il ne leur faut pas longtemps avant de comprendre qu’ils sont dans l’Underground et que gagner leur jeu leur permettra de retourner dans le Realground (passer donc de trépas à vie).
Premier constat : le jeu est extrêmement bavard. Les dialogues s'enchaînent, sur fond de musique métal ou grunge, selon les moments. Sous la forme d’une sorte de bande dessinée, avec bulles et images des personnages qui conversent, le jeu nous explique les tenants et les aboutissants de l’univers, des épreuves qui attendent les protagonistes et plus encore.
Parfois même, on nous le rappelle plusieurs fois, sans doute pour souligner l’état d’hébétude et de surprise de nos deux compagnons, Rindo et Fret. La plupart des dialogues sont doublés (audio en anglais, textes intégralement en français) et en défilement automatique : vous pourrez donc poser la console et profiter de ce temps de parole pour lire, aller vous faire un sandwich ou simplement réécouter certaines explications. Car des dialogues, il y en a beaucoup. Beaucoup et parfois même vous allez entendre certains deux fois du fait d’un des pouvoirs spécifiques de Rindo, on y reviendra.
C’est l’heure du combat !
En effet, NEO : The World Ends With You n’est pas qu’un jeu de baston ultra nerveux. L’intrigue tente de faire dans la subtilité avec des embûches, des pouvoirs spécifiques à chaque personnage et une galerie d’individus plutôt hauts en couleurs. L’idée est la suivante : vous arpentez Shibuya, à la recherche d’Echos à vaincre. Ceux-ci sont invisibles aux yeux des simples mortels. Vous devrez donc avec R switcher d’un monde à un autre afin de faire apparaître les Echos, ces figures rouges fantômatiques qui vous poursuivent jusqu’à ce que vous les combattiez.
Avant d’affronter vos échos, sachez deux choses : vous pouvez faire des chaînes d’échos. Les combats s'enchaînent sans pause et sans rechargement de votre barre de vie, mais en contrepartie, vous pourrez gagner plus de badges et d’argent. La seconde chose concerne justement les badges. Il s’agit d'équipements qui octroient des pouvoirs à chacun de vos personnages. Il y en a de tous les types, certains qui évoluent en d’autres, etc. Tous prennent du niveau en fonction de leur utilisation en combat et possèdent des stats spécifiques. Et chacun est utilisable en combat grâce à une touche… qui varie selon les badges (et là, l’enfer du joueur peut commencer).
Ensuite, il s’agit d’un jeu de presse-boutons classiques : appuyez sur les touches allouées à vos badges pour faire un maximum de dégâts. Bien entendu, vous pouvez tenter de jouer la subtilité, mais le jeu ne vous y encourage clairement pas. Plus vous tapez, plus vous faites de dégâts. Les personnages se contrôlent d’eux-mêmes, allant au contact en cas d’appuie sur leur touche d’attaque. Vous pourrez tenter quelques esquives, perdant ainsi de précieuses secondes, mais aussi déclencher des attaques chargées phénoménales une fois la jauge de votre badge pleine. Il n’y a rien de subtil ni même de stratégique à ces batailles. A la limite, c’est dans la préparation qu’il faudra s’attarder, mais vraiment, l’intérêt reste ici de tout péter le plus fort possible.
La subtilité est ailleurs
C’est bien dans le scénario et les autres interactions et pouvoirs possibles que NEO : The World Ends with You prend toute sa subtilité. Entre deux dialogues, vous découvrirez qu’il existe de nombreux pouvoirs vous permettant notamment de modifier l’esprit des PNJ que vous croiserez. « Graver » permet de jouer à Inception (le film) et d’inclure une idée dans l’esprit de quelqu’un. « Rappel » stimulera la mémoire pour se souvenir d’un événement oublié. Ce pouvoir est d’ailleurs particulièrement déplaisant à utiliser : à l’aide des deux joysticks, il faudra les tourner pour reconstituer une image. Mais trouver l’image se fera au micro-millimètres près, et il ne sera pas rare de galérer à tourner ses joysticks plus ou moins vite sans succès.
« Plonger » vous fera basculer dans l’esprit d’un PNJ contrôlé par un mauvais Echos et dont il faut l’en débarrasser. Et enfin Rindo pourra revenir dans le passé afin de changer certains éléments et de débloquer des voies jusqu’alors bouchées. Ces pouvoirs vont donc vous permettre de résoudre des véritables casses-têtes à l’échelle de la ville. En basculant dans le monde des Echos, vous pourrez capter et lire les pensées de plusieurs PNJ et ainsi, par moments, y faire deux trois manips. Dans l’ensemble, le jeu est très dirigiste. Les longs dialogues vous exposeront en long, en large et en travers tout ce que vous devez faire pour parvenir à vos fins. Des quêtes annexes se sont glissées dans les différents chapitres, à vous de les débusquer et de les réussir. Pour compléter un jeu déjà vaste, vous trouverez un arbre de sociabilisation : chaque niveau, connexion avec un personnage, ou interactions avec celui-ci vous permet potentiellement d’améliorer ou de débloquer des compétences ou des effets bénéfiques pour la suite.
Le jeu propose de nombreuses choses : une collection de badges phénoménales avec plus de 300 badges différents ; une collection de fringues ajoutant des bonus de stats (PV, attaque, défense, etc) ; une collection intéressante de musiques et de livres qui sont en réalité des tuto et autres informations sur le background du jeu. Avec tout ça, NEO : The World Ends with You propose une expérience de jeu complète et vaste.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.