Test de Zelda : The Wind Waker HD
C'est un fameux trois-mâts, fin comme un oiseau, Hisse et ho, Santiano... Boris, la fleur au fusil, s'est jeté avec bonheur et passion dans le remake HD de The Wind Waker, une perle GameCube remasterisée sur Wii U.
Test
Notre série d'émissions Play N! consacrée à Wind Waker, par BorisPN !
Malheureusement, en raison du faible temps dont auraient disposé les équipes d’Eiji Aonuma pour produire un titre remettant en avant le célèbre héros vert de Nintendo, la firme de Kyoto nous livre un portage retravaillé d’une aventure de légende hautement estimée par les fans : à savoir un remake HD de The Wind Waker, qui fête cette année ses 10 ans, et dont une grande partie de la fanbase créée via la génération Wii ne connait pas forcement les tenants et aboutissants de ce soft adulé en son époque pour la richesse de son univers.
Smoke on the Water
Malheureusement, si à l’époque le succès critique du soft était incontestable, il n’en fut pas de même quand on regardait du côté de l’accueil du public. A l’époque,l le joueur rêvait d’un Zelda épique à la réalisation artistique tirant partie des possibilités du cube qui, rappelons-le, faisait des merveilles à ce moment-le : il n’y a qu’à visiter le manoir de Resident Evil Rebirth ou de prendre part à l’attaque de l’Etoile Noire dans Rogue Leader, pour attiser les espoirs grandissants des fans de la première heure déjà chauffés par la vidéo du combat entre Link et Ganondorf, présentée par Nintendo lors du Space World 2000. De fait, leur première réaction fut la déception lorsqu’ils découvrirent les premières images de jeu de the Wind Waker.Car le moins que l’on puisse dire, c’est que le parti pris artistique du jeu avait de quoi surprendre, avec notamment l’utilisation du cell shading, très critiqué au départ, mais ô combien adulé une fois la manette en main. On conclura au final que si le concept avait de quoi dérouter à la base, l’avis général de tous ceux qui l’ont eu entre les mains ne restera pas moins unanime quant à la grande originalité de the Wind Waker et de sa profonde richesse de jeu, en dépit d’un problème de rythme avéré dans la seconde moitié du jeu. Malgré cela, le faible succès de son support, alias le Gamecube, fera de ce Zelda le jeu le moins vendu de l’histoire de la série sur console de salon.
Voici donc la raison qui a incité Big N à nous proposer cette mouture HD de The Legend of Zelda the Wind Waker : pouvoir proposer à un maximum de monde (du moins ceux qui possèdent déjà la Wii U) cette expérience totalement atypique et ô combien exceptionnelle dans les conditions de jeu d’aujourd’hui. De ce fait, à l’instar de ce qui s’est fait avec Ocarina of Time 3D sur 3DS, il ne s’agit pas d’un simple remake, mais vraiment d’une véritable refonte du jeu qui a été opérée par les équipes de Nintendo pour arriver à cette objectif, et garder le grade d’excellence dont est coutumière la saga.
Sous le vent (air connu)
Mais si refonte il y a eu, une nouvelle fois à l’instar du portage 3DS d’OOT, elle a été faite uniquement sur le plan graphique et de l’expérience manette en main. D’ailleurs, si le choix de l’utilisation du cell shading en pleine mode de l’utilisation de celui-ci par les développeurs à l’époque avait fait des prouesses notamment pour la transmission des émotions et de la grandeur de l’univers à tel point qu’à l’annonce de ce remake HD, beaucoup de monde doutait de l’utilité d’une refonte artistique du soft. Il faut aussi reconnaître que souvenirs et nostalgie enjolivent grandement la réalité : le jeu d’origine laissait apparaitre des textures grossières et des couleurs ternes et souvent baveuses.On peut donc le dire, le lifting graphique apporté par cette version HD fait des merveilles, jamais couleurs et jeux d’ombre et de lumière ne sont ressortis de façon aussi éclatante que dans ce Wind Waker HD. Le jeu d’origine est magnifié et les expressions et sentiments ressortent de plus belle des pupilles de ce « Link aux yeux de chat ». D’ailleurs, si le travail n’a pas été forcement nécessaire sur l’animation de Link et des PNJ (personnages non jouables), déjà parfaits en 2003, les textures des personnages et décors ont, par contre, subi quelques retouches nécessaires pour effacer l’aspect anguleux de celles-ci, même si certains effets résonnent encore de leur origine sur 128 bits, comme les textures au sol par exemple qui restent très (trop) simplistes.
Le caractère design, quant à lui, reste le même et nous propose une nouvelle fois de retrouver ces personnages qui ont fait le charme et la légende de ce Zelda Wind Waker. Des rondeurs de Ganondorf aux becs pointus du Peuple Piaf, on est sous l’emprise de toute cette population qui a rendu les iles de cette vaste étendue d’eau salée aussi charmante que crédible à l’écosystème émouvante de vie. Cependant, les fans de la première heure regretteront la perte du côté cartoon du titre, sûrement dû à un contraste et une luminosité trop élevés, ainsi qu’à l’affinage des contours des personnages. Enfin, il est intéressant de noter des bugs de collision qui n’étaient pas forcément présent dans le soft de départ.
Et l’asymétrie dans tout ça ?
Plus que l’aspect artistique, qui n’en demeure pas moins très réussi et parfaitement calibré pour nos écrans HD, il y avait un véritable point d’attente pour nous joueurs : le gameplay, gamepad en main. Il s’avère très pratique et adapté aux capacités de la mablette, ainsi quand on joue avec, l’écran tactile vous servira la plupart du temps à la gestion de l’inventaire de Link de la même manière qu’Ocarina 3DS, avec une gestion immédiate de l’affectation des items aux boutons de la manette. Cela a pour effet immédiat d’améliorer le rythme général du jeu qui s’en retrouve moins haché que lors de l’expérience d’origine. Bien sûr, si vous jouez au pad pro controller, le jeu vous proposera un vrai menu en appuyant sur le bouton + de la manette.Nintendo a aussi réintégré l’idée de l’utilisation du Gyroscope qui viendra se substituer au stick droit pour l’utilisation de certains items (comme le grappin par exemple.) Malheureusement, cette dernière, mal calibrée, s’avère difficile à utiliser quand on est tranquillement installé dans son fauteuil nous obligeant à produire de plus amples mouvements qu’à l’accoutumée. N’en reste pas moins que le gameplay général du titre reste inchangé et toujours aussi passionnant, le jeu ayant rapporté de son époque beaucoup d’améliorations aux mouvements initiés par Ocarina of time, plus précisément dans son système de combat qui apportait entres autres un système d’esquive et de contre, augurant d’une dimension plus théâtrale et épique des affrontements du jeu.
La navigation aussi a subi son petit lifting, avec l’apparition de la voile rapide que vous pourrez vous procurer vers la moitié du parcours du titre, contre rubis sonnants et trébuchants. Cette voile va vous changer la vie, si tant est que vous ayez été rebuté par la seconde partie du titre et la si célèbre recherche de la Triforce. Cette voile vous permet de profiter d’une vitesse maximum constante pour votre voilier, en ayant systématiquement le vent en poupe et ce quel que soient les changements de direction que vous prendrez, sans avoir à jouer l’air du vent à l’aide de votre baguette à chaque fois que vous irez à tribord toute. Un réel gain de temps.
Naviguer en eaux troubles
D’ailleurs, la quête de la triforce en elle-même a été simplifiée et raccourcie, au grand bonheur des acheteurs du titre original. L’ami Tingle ne vous déchiffrera plus que trois cartes au lieu des huit de base, avant de vous lancer tête baissée dans la quête de cette antique relique. Une bonne chose, mais on s’arrête là côté nouveautés, car aucun contenu supplémentaire n’a été inclus dans Zelda HD pour venir améliorer l’expérience de jeu : nous n’aurions pas craché sur des donjons supplémentaires à vrai dire, le jeu laissant plus la part belle aux quêtes annexes et missions Fed-Ex, laissant l’aventure principale se boucler assez rapidement.Enfin parmi les dernières nouveautés, notons l’intégration intéressante et ludique du Miiverse à l’écosystème du jeu via un système de bouteilles jetées à la mer venant s’échouer sur des rivages d’autres joueurs ainsi que la possibilité de jouer directement sur le gamepad, rendant le jeu encore plus beau et lisse sur un écran de petite taille. Bref, le Bonheur avec un grand B.
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Tiens d'ailleurs, (je précise que je n'ai pas encore lu le test), les quêtes qu'on faisait avec tingle sur la game boy advance, qu'est-ce que ça donne maintenant ?
Le 19/20 étant la valeur du jeu aujourd'hui en temps que tel. c'est une aventure extraordinaire. Mais quand tu l'as fait il y a 10 ans il y a pas ce plaisir de redécouverte qu'on avait pu avoir avec OOT 3DS qui lui, avait besoin de cette refonte technique (qu'on aime ou pas l'ultra colorisation). Bref une sortie en console virtuelle aurait LARGEMENT suffit pour ce public.
Le jeu vaut son 19, le portage un simple 10
Quand Console + donne 94 % à WW à sa sortie (ce qui est déjà très très bon pour ce jeu), ils se font pourrir par les fans. C'est dire le malaise.
C'est ton avis, que WW mérite pas cette note, moi par exemple je trouve qu'il la mérite amplement. Chacun ses gouts
Je l'ai refait il y a pas si longtemps en plus.