Street Fighter 2 TWW : Classique mais un poil passé
Capcom est le spécialiste du recyclage à l'infini de ses hits. La preuve avec cette version de Street Fighter 2 qui n'est rien d'autre que celle sortie sur Super Nintendo.
TestUn méga classique
Lors de sa sortie il y a près de 20 ans sur Super Nintendo, Street Fighter II avait été la grande claque que tous les joueurs attendaient sans espérer y croire. Enfin l'arcade à domicile était une réalité et les soirées entre joueurs fans de baston se sont enchaînées sans interruption... Jusqu'à la sortie de la version mise à jour avec le mot turbo est les boss jouables.Bref, les joueurs n'ont jamais fini de devoir débourser pour satisfaire leur vice auprès de Capcom . Et ça dure encore aujourd'hui.
Minimum syndical
Que les fans de baston se rassurent. Même si cette version de Street Fighter II date sérieusement, elle assure le minimum syndical avec les personnages d'origine jouables (mais sans les boss) et les décors de l'époque qui ne pixelisent pas trop avec un bon rendu sur un écran 16/9. On se retrouve vraiment avec de l'arcade estampillée années 90 et un grand moment de nostalgie pour les amateurs.Par contre, il est nécessaire d'utiliser le pad de la Wii U qui est vraiment moins pratique pour la prise en main que les bonnes vieilles manettes de la Super Nintendo. Petit avantage, il est désormais possible d'y jouer sur l'écran du pad de la Wii U sans devoir squatter l'écran de la TV. Mais c'est véritablement le seul véritable avantage par rapport à la version sortie pour la Wii.
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[i]subdimensionniqueLa suite, la suite!!!
Ouais enfin les exemples d'oldies qui enculent les jeux d'aujourd'hui sont pas rares du tout...
Mais Street Fighter 2, c'était le summum sur Super Nintendo. Le jeu était presque aussi bon que l'arcade, ce qui en soit était une prouesse ! On pouvait jouer à deux. Les graphismes dépotaient et regorgeaient d'animations. Bref j'arrête là. C'est sûr que quand on le rallume il fit un peu peine, mais ce n'est pas pour autant qu'il en est mauvais. Il aurait peut-être été plus judicieux de tester SF2 Turbo ou Super SF, qui offrent plus de contenus.
Bref, après mon propre test de Pacman dont la note que je lui avais donné ne me rend pas très fier, voilà une bien triste façon de noter des titres aujourd'hui. On devrait peut-être arrêter les notes tiens.
C'est vrai qu'on aurait tendance à penser que le succès critique d'un jeu est relié à son contexte de sortie, et c'est vrai.
C'est un débat intéressant et qui n'a à mon avis pas de bonne réponse (ce qui ne m'empêche pas d'avoir un avis sur la question): Faut-il tester un jeu pour ce qu'il est seulement ? Faut-il prendre son impact sur le marché en compte ? Ses influences de l'époque ?
Ce n'est pas possible en pratique de ne pas le faire, parce qu'attribuer une note à un jeu, c'est le juger, et donc le comparer à un idéal. Mais là on en revient à la pertinence de la note elle même. Parler de "test" de jeu vidéo me dérange d'une certaine façon, si tant est qu'on considère le média comme un art (je préférerai qu'on parle de critique, mais ce n'est pas le cas à l'heure actuelle).
Ça me dérange d'abord parce que comme je l'ai dit au paragraphe précédent, noter, c'est juger, et juger, ça part du principe que la perfection existe, ce qui est absurde dans le domaine artistique. Et ce n'est pas absurde parce qu'il y a potentiellement des erreurs partout, mais parce la définition de la perfection n'existe pas dans l'art. Ce qui tendrait à s'approcher de cette perfection, ce sont les canons. Et pourtant, en art, personne ne veut des canons. Tout l'art (justement) et l'intérêt de la chose, c'est de jouer avec (encore que c'est une vision bien définie de l'art, il y a bien d'autres façons d'aborder le problème).
C'est un peu la même chose, mais ça me dérange aussi parce que pour noter quelque chose, il faut partir du principe qu'il y avait un but, un objectif, et que celui-ci n'a été rempli que dans une certaine proportion. Or si c'est un raisonnement qui est valable, par exemple, dans de l'électroménager, pour des smartphones, il n'a en revanche aucun sens dans le domaine artistique (ironiquement, ça serait beaucoup plus pertinent de noter les consoles de jeu elles-mêmes).
Parce que si on part du principe que dans le meilleur des mondes, un jeu devrait être parfait (et donc a un idéal à atteindre), ça devrait signifier que le "jeu parfait" serait probablement (au vu des canons actuels) Call of Duty ou Gears of War, ou un concept s'approchant. Un jeu de guerre au gameplay le plus standard possible, aux graphismes les moins recherchés possibles (même si ultra développés), à la bande originale la plus standard possible.
A ce prix, New Super Mario Bros est le jeu parfait.
Et donc, le fait de chercher la nouveauté devrait être pénalisé. Et c'est absurde (si tant est qu'on considère le jeu-vidéo comme un art, de nouveau, ce que je fais).
Je m'égare, revenons-en au sujet, à savoir le fait de noter un jeu dans son contexte historique.
Ma conclusion (je me rends compte que je peux conclure avec ce que j'ai dit), c'est qu'à mon sens, il n'est pas plus pertinent de noter un jeu selon son contexte de sortie originelle qu'en dehors de celui-ci. Ce que j'essaye de dire, c'est que de toutes façons, mettre une note à un jeu est un procédé absurde, donc que ce soit fait à une époque ou une autre et que le résultat en diffère d'autant me semble être un balais absurde.
Il est tout à fait pertinent à mon sens de relever des choses qui fonctionnaient bien autrefois et qui fonctionnent moins aujourd'hui puisqu'on a fait mieux, mais de là à juger si c'est mieux ou pas.
On peut critiquer de l'art, mais pas le juger.