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Resident Evil en mutation
Même si Shinji Mikami n'a pas été infecté par le T-Virus, il y a une sorte de mutation dans la série des Resident Evil. D'abord dans la forme, avec une nouvelle vue, plus de munitions donc plus d'action. Mais aussi dans le fond, avec une histoire qui met de côté Umbrella Corporation. L'explication se trouve dans la refonte complète du Resident Evil 4 présenté à l'E3 2003. Il suffit de relire la preview de la 'première version' de Resident Evil 4 pour se rendre compte du revirement total qu'a pris la série. Bref, ce Resident Evil 4 symbolise, selon Mikami, le renouveau de la série.Il faut dire que le développement de ce Resident Evil n'a pas été de tout repos. D'abord annoncé sur Playstation 2, il fut destiné à un avenir multi-plateforme début 2001. Enfin, le 11 septembre 2001, toute la série Resident Evil devient une exclusivité GameCube. Jour de gloire. Finalement, Resident Evil 4 sera porté sur PS2 en fin d'année 2005... pour quel résultat ? Surtout, qui va attendre tout ce temps ? Personne ou alors les quelques fous qui passeront à côté d'un Pak Resident Evil 4 à 129 euros ? Malgré cet affront de Capcom, Resident Evil 4 est bien là, développé pour exploiter toutes les capacités de la GameCube. On aurait donc tord de s'en priver.
De Racoon City à l'Espagne
La série Resident Evil était alors toujours construite autour d'une même recette : une ville, Raccoon City, infectée par un virus expérimental créé par une multinationale, Umbrella Corporation. Pour enquêter et se débarrasser des monstres, les forces de l'ordre de Raccoon City envoient les membres des STARS. Ces ingrédients, qui font le succès de la série, sont déclinés à travers les quelques épisodes que l'on connaissait déjà (Resident Evil 0, 1, 2, 3 Nemesis et Code Veronica). Le gouvernement américain a rayé de la carte Raccoon City. Toute trace d'Umbrella a été soigneusement effacée. Resident Evil n'a normalement plus aucune raison d'être.Et pourtant, 6 ans après la destruction de Raccoon City, Leon S. Kennedy (ancien membre des STARS) est chargé de retrouver la fille du Président des Etats-Unis qui a été enlevée par une organisation inconnue et retenue quelque part en Europe. Malgré le manque d'informations sur l'identité des ravisseurs, Léon part dans un endroit reculé d'Espagne afin de ramener, saine et sauve, la jeune Ashley. Le décor est planté.
Sans vouloir trop en dévoiler, on peut donner quelques brides de scénario. Ashley est détenue par une communauté religieuse, autant dire une secte, qui souhaite donner une leçon aux Etats-Unis, 'les gendarmes du monde'. Ils veulent montrer au monde de quoi ils sont capables, et pour cela, transmettre leur pouvoir démoniaque à la fille du président. Quel pouvoir ? Une sorte de mutation qui fait suite à une injection d'un produit dans le cou. Cela ne vous rappelle rien ?
Mi-zombie, mi-humain
Après une cinématique efficace, composée de séquences des précédents Resident Evil et expliquant -sans détour- la fin d'Umbrella, notre Leon arrive à proximité d'un village. À peine arrivé, sitôt agressé par des villageois particulièrement violents. Sur le chemin qui conduit au village, on commence à sentir une tension. Une femme est accrochée contre un mur d'une cabane, une fourche en pleine tête. Plus loin, sur la place du village, les hommes et les femmes vaquent à leur occupation de paysans. Petit détail, un homme est sur un bûché. Quelques pas et vous êtes déjà repéré. Quelques secondes suffisent alors pour être encerclé. Un villageois cagoulé approche, tronçonneuse à la main. C'est la panique. En moins de temps qu'il faut pour le dire, vous voici décapité.Mais qui sont tous ces ennemis, pourquoi vous attaquent-ils ? Il ne s'agit pas de zombies, non. C'est bien pire. Ces villageois sont intelligents. Ils se communiquent votre position, évitent vos balles, vous lancent des hâches. En plus d’être bien plus rusés que les zombies des précédents volets, ils sont aussi bien plus rapides et costauds. Heureusement pour vous, les munitions ne manqueront pas. Vous ne serez plus à compter vos balles, vous les utiliserez -généralement- comme bon vous semblera. C'est toute la difficulté des précédents Resident Evil qui est mise à mal. Par contre, le nombre d'ennemis simultanés est bien plus élevé, ce qui provoque souvent des situations d'action intense. En fait, il s'agit plus de tirer dans le tas sans réfléchir. Et les fameuses énigmes si chères et si compliquées ne sont plus que des amuse-gueules d'une simplicité effrayante. Vous l'aurez compris, Resident Evil 4 fait la part belle à l'action, uniquement l'action.
Pas de temps pour le tourisme
Leon n'est pas là pour faire du tourisme, pourtant tous les décors sont travaillés au pixel. On parle du plus beau jeu GameCube, voire du plus beau jeu jamais développé. C'est tout simplement somptueux, et le plus important est que la qualité graphique ne décroît pas au fil du jeu ; elle est exceptionnelle de la première cinématique à la scène de fin. Il y a six chapitres, chacun divisés trois ou quatre parties (sauf le chapitre final qui ne comporte qu'une seule partie). Ils se déroulent dans trois environnements distincts : le Village, le Château et l'Ile. L'ensemble est malgré tout cohérent. Ce qui veut dire qu'on peut passer d'un village de campagne à un complexe militaro-industriel le plus simplement du monde sans être choqué.Le Village est l'environnement le plus familier car il a été présenté en long et en large depuis plusieurs mois. Cependant, ne pensez pas tout connaître car la place du village n'est qu'une infime partie. Les alentours du village sont composés d'un cimetière, d'un lac, de grottes... tous bénéficient d'un souci du détail impressionnant. Les décors ne suffisent pas, il faut une ambiance, le frisson dans le dos lorsque que vous avancez entre les tombes avec l'orage qui gronde. Mais c'est surtout la magnifique bande sonore, musiques et bruitages, qui contribuent à cette tension palpable. La musique s'accélère, devient plus présente lorsque le danger rode. Mais d'où viennent les bruits de pas ? Le brouillard vous empêche de le voir.
Il faut jouer pour se rendre compte du travail apporté sur l'ambiance. Jamais un jeu n'a pu se vanter de combiner aussi brillamment des environnements exceptionnellement travaillés (on ne le répétera jamais assez !), une animation fluide, des personnages étonnamment 'naturels', une ambiance sonore et des effets spéciaux grandioses. La réalisation de Resident Evil 4 est tout simplement époustouflante. Le seul problème, récurrent qui plus est, se trouve dans les problèmes de collisions. Oh si peu à côté de tout le reste. On vit dans un monde où chaque défaut doit être révélé. En voici un, un des seuls.
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